Depuis plus de cinq mois, les citoyen·nes se mobilisent sur leurs lieux de travail et dans la rue tous les samedis pour exiger la satisfaction de leurs revendications.
Au premier rang de leurs exigences figurent l’augmentation des salaires, des retraites, des minima sociaux, la justice fiscale et l’accès à des services publics de proximité partout et pour tous et toutes à la hauteur des besoins sociaux.
Alors que MACRON et ses ministres entendent dévoyer ces revendications en opposant les salarié·es du privé et les fonctionnaires, les jeunes et les retraité·es, les actif·ves et les privé·es d’emploi, plus que jamais la défense de l’intérêt général doit rassembler les travailleur·ses dans et hors de l’emploi pour défendre notre bien commun : une fonction publique au service des usager·es garante d’une réponse à la hauteur des besoins sociaux en matière de santé, de services publics de proximité, d’éducation etc.
MACRON n’entend pas reprendre l’argent déversée aux entreprises pour le restituer à la population : 40 milliards d’euros de CICE en 2019, 200 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales, d’aides fiscales diverses et variées financées par nos impôts, plus de 100 milliards d’euros d’évasion et de fraude fiscale.
Au contraire, avant même la fin du grand débat national entre MACRON et lui-même, les réformes anti-sociales pleuvaient :
- pas de rétablissement de l’ISF et maintien des cadeaux sociaux et fiscaux au patronat,
- pas d’augmentation du SMIC et des minima sociaux à la hauteur des besoins en termes de pouvoir d’achat,
- démantèlement du service public des impôts par la fermeture de trésoreries et la poursuite des suppressions de postes, c’est dire si les fraudeur·ses fiscaux peuvent dormir tranquille pendant que les usager·es devront faire comme ils et elles peuvent …,
- projet de réforme des retraites par point entraînant la casse des régimes existants et programmant la baisse brutale des pensions et le recul de l’âge de départ à la retraite,
- saccage de l’hôpital public, fermeture de services, voire d’établissements alors que les usager·es meurent aujourd’hui de la destruction des maternités et hôpitaux publics de proximité,
- sanctions contre les chômeur·ses qui coûteraient trop cher aux entreprises …
Pour MACRON, c’est à celles et ceux qui n’ont rien et revendiquent de payer, pas à celles et ceux qui ont tout. Et de nous expliquer que pour permettre aux personnes âgées dépendantes d’avoir le droit de vieillir dignement, c’est aux salarié·es de payer, en travaillant gratuitement par la suppression d’un jour férié chômé payé. Et pour finir, le maintien des services publics passerait par le démantèlement du statut des fonctionnaires, celles et ceux qui rendent le service public et souffrent au quotidien au côté des usager·es : enseignant·es, soignant·es, éducateur·trices, agent·es des impôts, agent·es territoriaux, inspecteur·trices du travail etc.
Le projet de loi dit de transformation de la fonction publique vient d’être présenté au Conseil des Ministres et entérine la casse sociale de la fonction publique créée en 1945 et garante d’une réponse citoyenne aux besoins sociaux par le financement socialisé et solidaire par l’impôt et la cotisation sociale. Malgré un vote unanime des neuf organisations syndicales contre le projet de loi Fonction publique, le gouvernement persiste à vouloir imposer cette loi de casse sociale ! Suppression de postes, précarité, recours aux contrats de mission, inégalité de traitement, mise en concurrence des agent·es, recrutement par contrat, clientélisme, rémunération au mérite, suppression des CHSCT.
Les services publics ont pour mission de satisfaire les besoins collectifs partout et pour toutes et tous en protégeant les plus faibles et non en confortant les plus forts, ils doivent être assurés :
- par une fonction publique à la neutralité indispensable et donc non soumise à des intérêts privés ;
- en garantissant l’impartialité de ses agent·es, leur indépendance du politique, et en mettant fin au pantouflage et aux conflits d’intérêt.
Seule la mobilisation massive et convergente de toutes et tous contraindra patronat et gouvernement à répondre aux revendications. L’heure est à l’amplification et à la convergence des actions et des luttes.
Toutes et tous ensemble, défendons notre bien commun, exigeons le progrès social et une autre répartition des richesses pour renforcer une fonction publique au service du public pour élever les conditions de travail et de vie des salarié·es, de la population.
Parce que la riposte doit être interprofessionnelle et massive, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires de Loir & Cher appellent à agir ensemble, dans l’unité la plus large, à se mettre en grève, à débrayer, ou à se mobiliser sous toutes autres formes et à manifester le 9 mai : BLOIS : 14h30 devant la Préfecture
Pour exiger :
- la mobilisation des moyens financiers nécessaires pour l’intérêt général, qui nécessite des mesures fortes de justice fiscale et sociale,
- le retrait du projet de loi Fonction publique,
- un plan massif de résorption de la précarité,
- la création de postes statutaires pour répondre à tous les besoins,
- le maintien des accords locaux concernant le temps de travail,
- le renforcement du Statut pour préserver l’indépendance des fonctionnaires et la garantie de leurs droits,
- un service public accessible partout et pour toutes et tous qui réponde et s’adapte aux besoins sociaux de toute la population,
- l’augmentation de la valeur du point d’indice et le rattrapage des salaires immédiat à hauteur de 16 %,
- la suppression des primes au mérite et leur intégration dans le salaire,
- le maintien des CHSCT et le développement de leurs moyens et prérogatives.
Parce que les services publics relèvent de l’intérêt général et sont le bien commun de toutes et tous, les organisations syndicale CGT-FO-FSU-SOLIDAIRES appellent tous les salarié·es, retraité·es, privé·e d’emploi et la jeunesse à manifester le 9 mai.
Appel commun des organisations syndicales pour le 9 mai 2019_v3-1