Chers ami·es, chers camarades,
Depuis des semaines, les militant·es de la CGT dans l’unité se mobilisent pour convaincre les salarié·es, les retraité·es, les jeunes, les privé·es d’emploi de l’impératif de prendre leurs affaires en main en s’opposant au projet de casse sociale engagée par MACRON et son gouvernement.
Prendre nos affaires en main, non pas pour convaincre de leurs erreurs le patronat et l’État à son service – MACRON n’entend pas la colère, ne voit pas la misère, il défend sa classe sociale, celle des riches- mais pour exiger le retrait du projet visant à instaurer un régime de retraite par points et pour l’amélioration des pensions.
Le projet de réforme par points c’est :
- La baisse des pensions du secteur privé comme du secteur public et le recul de l’âge de départ,
- La mort programmée du financement des pensions des retraité·es par le salaire et les cotisations des actif·ves,
- L’aggravation des inégalités pour les salarié·es mal payés, les précaires et les femmes aux carrières incomplètes et morcelées.
Alors que tant qu’il y a des salaires, notre retraite est garantie, l’objectif du patronat est clair : ne plus payer les salaires en réclamant toujours plus d’exonérations de cotisations sociales et en généralisant les petits boulots mal payés et précaires.
Résultat : petits boulots, petits salaires, baisse des cotisations et petites retraites !
C’est ça l’équité selon Macron ! Une équité où, pour la grande majorité de la population, tout- salaires, retraites, indemnités chômage, santé – doit être ponctionné et ramené à un moindre coût pour le capital !
Ce combat contre le projet MACRON/DELEVOYE est celui de toutes et tous, car il est l’incarnation d’un choix de société où les solidarités laissent la place au « chacun pour soi », où l’insécurité sociale l’emporterait sur notre sécurité sociale.
La mobilisation organisée dans un cadre unitaire a été construite pour enraciner et généraliser les luttes sur les lieux de travail et de vie dans le cadre d’une solidarité ouvrière au sens large.
C’est pourquoi dès 5 heures du matin, les lycéen·nes soutenus par des travailleur·ses et des syndicalistes du privé comme du public se sont mobilisés pour faire entendre leurs revendications devant le lycée Camille Claudel :
- Prise en compte des années d’étude pour bénéficier d’une retraite avant la mort,
- Des ressources pour étudier et ne pas mourir au travail avant d’échouer aux examens,
- La liberté de choisir leur orientation…
C’est pourquoi dès 6 heures 45, les travailleur·ses de la poste ont organisé un piquet de grève ouvert à l’ensemble des travailleur·ses, jeunes et retraité·es devant la PPDC où des actions de grève se succèdent depuis des mois pour exiger des moyens pour un service public postal de qualité, de meilleures conditions de travail et la hausse des salaires.
C’est pourquoi dès 7 heures ce matin, des gilets jaunes, des militant·es syndicaux dans l’unité d’action distribuaient des tracts sur le rond-point… symbole des luttes débutées il y a plus d’un an pour des salaires permettant de vivre, pour la justice fiscale et sociale, la sécurité sociale et des services publics partout et pour toutes et tous.
La jonction de cette manifestation avec le rassemblement devant le Centre Hospitalier de BLOIS exprime la solidarité populaire avec la lutte des soignant·es pour un système de santé public gratuit disposant des moyens en lits et en personnel permettant de répondre aux besoins de la population.
Les mobilisations à Romorantin et Vendôme ce matin s’inscrivent dans la même perspective de reconduction et de généralisation des luttes revendicatives. Aujourd’hui, les appels à la grèves dans le département se sont multipliés : Faurécia, Acial, Thiolat, le conseil départemental, la FAPT, l’éducation, la DIRRECTE, les établissements de santé et d’action sociale, ENEDIS, la Centrale, les finances publiques, Carambar & co, Valéo, les FJT, Delphi, etc.
Aujourd’hui, les mobilisations massives par la grève et les manifestations des salarié·es du public comme du privé, des jeunes comme des retraité·es, des privé·es d’emploi, des femmes comme des hommes avec ou sans papiers démontrent que les privilégié·es ne sont pas ici.
Ils et elles sont bien au chaud, occupés à démanteler le statut de la Fonction publique, le code du travail, les droits des chômeur·ses, des assuré·es sociaux français et étrangers pour se gaver des richesses que nous produisons (chaque année c’est 10 % des richesses crées qui passent des salaires vers les profits via les exonérations fiscales et sociales et l’austérité salariale, soit 3700 euros qui nous ont été volés rien que pour l’année 2018).
Cette journée d’action ne peut se suffire à elle-même, les mobilisations contre le projet de retraites par points doivent être reconduites jusqu’à son retrait et jusqu’à la réponse à nos revendications :
- Une retraite à 100% du meilleur salaire net sans condition de durée de cotisation ou de points, dès 55 ans, financée par la cotisation sociale grâce à la hausse constante des salaires et des cotisations sociales employeur·ses!
- L’augmentation générale des salaires de 400€ par mois, des pensions de retraites et minima sociaux pour vivre mieux et financer une protection sanitaire et sociale à la hauteur de nos besoins !
Par conséquent, nous vous proposons de reconduire les actions de grève dans le secteur public comme dans le privé en construisant ensemble des luttes coordonnées dans la durée sur chaque lieu de vie et de travail et de construire ensemble les luttes communes à engager pour le retrait du projet MACRON/DELEVOYE et au-delà pour gagner les avancées sociales dont nous avons besoin. D’ores et déjà nous vous proposons deux dates à mettre en débat :
- le samedi 7 décembre, journée de lutte contre le chômage et la précarité portée par la CGT ;
- le mardi 10 décembre qui pourrait être une nouvelle journée de grève interprofessionnelle nationale si nos organisations nationales qui se rencontrent demain matin en décidaient, poussées par leurs bases !
Alors à très vite dans la lutte !!