Malgré les accusations de mensonge et de manipulation proférées par le président de la république dans ses vœux, malgré une campagne médiatique incessante multipliant les éléments de langage pour vendre une soi-disant « réforme universelle », malgré la répression violente contre les piquets de grève, le rejet de la réforme des retraites reste majoritaire dans le pays !
Le régime universel que veut mettre en place MACRON serait plus juste et plus solidaire ? FAUX.
Le capitalisme sépare et isole les travailleurs et travailleuses par profession, par métier :c’est dans ce cadre que les travailleur·ses ont gagné des droits collectifs et que certaines professions et certains corps de métiers ont conquis, avant d’autres, avec leurs organisations, des droits particuliers.
Ces conquêtes ont été autant d’appuis pour en faire de nouvelles comme pour les conventions collectives, les statuts et les régimes de retraite. Ce sont des décennies de combat que les partisan·nes de la retraite par points veulent voir disparaître.
Ils nous disent « universel » et ils pensent « individuel ». Il s’agit d’une individualisation totale des droits à la retraite via l’accumulation par le/la travailleur·se de points sur un pseudo-compte personnel en échange d’un emploi dont les conditions – salaires, pénibilité, temps de travail – seront toujours décidées par le/la patron·ne.
Les salarié·es devront se soumettre à la précarité et aux bas salaires pour accumuler des points afin d’accéder un jour peut-être à une retraite de misère qui ne pourrait bientôt concerner que les mort·es quand l’espérance de vie en bonne santé est de 64,5 ans pour les femmes et de 63,4 ans pour les hommes.
Quant au montant de cette pension, il sera décidé par le gouvernement du moment au service du patronat via la valeur du point.
Cette réforme aggravera considérablement l’exploitation de la classe ouvrière et du monde du travail.
L’argent ponctionné sur les pensions sera redistribué au patronat via les exonérations fiscales, sociales et sera consacré à maintenir ses profits.
Face au chantage à l’emploi, face à la répression et la violence sociale de l’État au service du patronat, la CGT ne sera jamais la béquille du gouvernement pour lui trouver, comme d’autres organisations syndicales qui négocient la misère et l’exploitation, une porte de sortie au conflit social.
Avec les travailleurs et les travailleuses et sous leur contrôle, dans l’unité d’action, nous exigeons le retrait immédiat du projet de réforme par points et la hausse immédiate des salaires.
Si la mobilisation a tenu c’est parce que la grève s’est poursuivie dans les secteurs mobilisés (SNCF, RATP, raffineries, énergie, ports, etc.). Nos camarades se battent pour tout le monde mais plus qu’un soutien financier, ce qu’attendent les camarades mobilisé·es c’est que nous soyons en grève à leur côté pour augmenter le rapport de force et arracher le retrait de cette réforme scélérate.
Aujourd’hui, les camarades des entreprises du privé se sont mobilisés et les syndicats ayant appelé à la grève sont nombreux : TLC dans le transport, Delphi, Carambar, Procter et Gamble, Valeo, Senior, Thiolat, Bosch, HMY, Precicast et bien d’autres.
Ils travaillent à élargir la grève afin de porter un coup décisif au patronat car bloquer l’outil de production c’est taper dans les profits du patronat pour que l’État à son service ne puisse faire autrement que de remballer sa réforme.
Alors camarades, c’est le moment de nous mettre ou de nous remettre en grève toutes et tous, partout et pour tous : retraité·es, jeunes, privé·es d’emploi, salarié·es et ça continue dès demain sur les lieux de travail et samedi 11 janvier au parc des expositions de BLOIS à 10 heures 30 pour manifester massivement notre rejet de cette réforme !