Où l’on apprend dans les pages de la Nouvelle République du jour, que le Point se fait le relais d’un vieux rapport de Nicolas Perruchot. Ce qui nous donne l’occasion de répondre à l’interview réalisée. En effet, l’ex-député se glorifie d’un rapport en 2011 sur le financement des organisations syndicales. C’est oublié que depuis la loi de 2008 sur la représentativité syndicale étendue en 2010 à la Fonction publique, les syndicats publient leurs comptes auprès de la DIRECCTE et pour les budgets supérieurs à 230 000€ au JO… Difficile de faire plus transparent !
N. Perruchot affirme aussi que « les syndicats […] n’ont plus beaucoup de progrès social à négocier ». A croire que pour lui, les travailleurs et travailleuses ne méritent pas de voir leurs salaires augmenter (quand les dividendes du CAC40 explosent), la pénibilité de leur travail reconnue (quand les burn out et les accidents et maladies professionnels se multiplient), leurs conditions de travail améliorées, leurs protection et sécurité sociales défendues, leur accès aux services publics de proximité renforcé…
Pour l’UD CGT 41, toutes ces revendications de progrès social sont plus que jamais d’actualité : il existe définitivement deux projets pour transformer notre société !
Pour finir, N. Perruchot méprise la mobilisation actuelle en affirmant que la « grève est parisienne [et que] les blocages [sont] antidémocratiques pour les travailleurs et étudiants [avec un] syndicalisme qui ne représente pas forcément la base ». A cela nous ne rappellerons que deux choses. Aujourd’hui dans le département, les travailleurs et travailleuses sont mobilisés dans de très nombreux secteurs : Thiolat, Delphi, énergie (la Centrale, Storengy, etc.), Acial, Bosch, Précicast, éducation, santé, finances publiques, services de l’État, Services publics entre autres. Et surtout, la dernière enquête Harris Interactive (datant du 13 janvier 2020) montre que le soutien de la population au mouvement reste fort à 60 %. Et que plus la République en Marche essaie de nous expliquer combien cette réforme est universelle, super chouette et super simple, en mode OUI-OUI, plus l’inquiétude sur la création de ce régime augmente : 67 % dans la population et 44 % chez les électeurs et électrices d’E. Macron. C’est aux organisations syndicales que les salarié·es font le plus confiance pour faire les bonnes propositions concernant les retraites (45 % d’avis favorable) contre 29 % pour le président des riches et 28 % pour le gouvernement. Et la suppression des régimes spéciaux qui était jugée très favorablement en décembre baisse de manière continue, 54 % le 11 décembre et 44 % le 13 janvier.
L’UD CGT 41 invite donc l’ex-député à descendre de son perchoir pour aller écouter les revendications qui s’expriment dans la rue et sur les lieux de travail !
Blois, le 17 janvier 2020