Des hausses de salaires, des moyens humains et matériels pour l’hôpital public, les EHPAD et les travailleur·ses de l’aide à domicile.
Après avoir fermé des lits et des services, supprimé des postes, dégradé les conditions de travail des soignant·es de l’hôpital public pour les payer un salaire de misère, Edouard Philippe déclarait le 12 mars dernier : «Notre système sanitaire est solide et nous avons toutes les armes pour faire face».
RÉSULTAT : 30000 mort·es parmi lesquels des milliers de personnes âgées abandonnées par les politiques publiques et soignées par les cliniques des grands groupes privés, des soignant·es épuisés, des aides à domicile méprisés et des promesses de jour d’après…
Des millions de salarié·es du privé comme du public jusque-là invisibles : aides à domicile, salarié·es de la grande distribution, du nettoyage, éboueur·ses etc, ont dû continuer à travailler au prix parfois de leur vie sans moyens et équipements de protection pour des salaires misérables pendant que les autres essayaient de survivre au chômage total ou partiel en recourant à l’aide alimentaire.
Nous le savons toutes et tous, notre système de santé est aujourd’hui à genoux, miné par les politiques néo-libérales des gouvernements successifs qui ont conduit à l’abandon de l’hôpital public et depuis trois années à sa déstructuration systématique.
Les urgences hospitalières, l’hôpital, les EHPAD, le secteur de la psychiatrie, des établissements médico-sociaux, des services d’aide et de maintien à domicile sont en situation de catastrophe sanitaire. Depuis des années la CGT dénonce cette situation, les travailleur·ses mobilisés depuis des mois, voire des années, avaient raison et la crise sanitaire n’a fait que démontrer l’incurie de l’État patron et au service des monopoles. NON à la relance des PROFITS !
Aujourd’hui, Macron et le patronat nous promettent du vent et en revanche nous imposent un état d’exception au service de la finance et du patronat.
- Interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes pour étouffer toutes protestations.
- Des milliards d’aides publiques sont déversés aux entreprises sans garantie d’emploi et des milliers de licenciements.
- Le chantage à l’emploi contre la baisse des salaires et l’augmentation du travail, la dérèglementation des horaires et l’intensification de l’exploitation.
- La précarité et la pauvreté pour les travailleur·ses dans et hors de l’emploi.
La crise du coronavirus intervient après une décennie de bons résultats pour le CAC 40 depuis 2010 et jusque 2019, les sociétés du CAC 40 ont fait pas moins de 713 milliards d’euros de bénéfices soit en moyenne près de 18 milliards d’euros par société dont 429 ont été distribués aux actionnaires. Aujourd’hui, ces richesses auraient permis de financer notre système de santé, de protection sociale, de stocker des masques si elles avaient été restituées aux travailleur·ses par le salaire.
Le système capitaliste a fait son temps !
L’organisation de la société autour des intérêts privés, l’exploitation des travailleur·ses et la loi du profit avec un État policier à son service ont démontré leur incapacité à protéger la santé de la population et sa raison d’être qui est de faire prévaloir les intérêts de quelques privilégié·es sur l’intérêt général. Durant cette crise, les travailleur·ses du privé comme du public et ce qu’il reste de notre sécurité sociale ont démontré qu’ils et elles sont les seuls à même de répondre aux besoins sociaux.
Le 16 juin 2020, pour vivre de notre travail, pour un système de santé, des services publics et une sécurité sociale à la hauteur de nos besoins, prenons nos affaires en mains ! Exigeons !
- L’augmentation immédiate générale de 400 € des salaires, pensions et minima sociaux.
- Le dégel du point de la Fonction publique et des conventions collectives et le rattrapage des 18 % de perte depuis 2000.
- La création de postes de titulaires dans la Fonction publique et un plan de titularisation pour les personnels précaires.
- Le renforcement des services publics de proximité et les moyens nécessaires pour répondre à l’ensemble des besoins de la population.
- Le 100 % sécu basé intégralement sur les cotisations sociales et la prise en charge de la perte d’autonomie.
- La renationalisation des secteurs stratégiques.
- L’abandon des contre-réformes de l’assurance chômage et de la retraite par points.
LA CGT DU LOIR ET CHER APPELLE TOUTES ET TOUS À FAIRE GRÈVE ET À MANIFESTER LE 16 JUIN :
- À Romorantin : 10h30 devant l’hôpital.
- À St Aignan sur Cher : 7H30 devant l’Hôpital.
- À Vendôme : 10h00 place de la liberté (opération escargot).
- À Blois : 14h30 devant l’hôpital.
Les mesures de sécurité sanitaire seront respectées, merci de venir avec un masque.