La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre. Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salarié·es qui ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les premier·es à payer les velléités d’employeur·ses qui annoncent licenciements et délocalisations, comme chez Técalémit, Daher ou encore IDI Composites. Pendant ce temps, ils et elles maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.
Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les professionnel·les, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse remis en cause. Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante à l’ensemble des collégien·nes, lycéen·nes et étudiant·es et plus largement à l’ensemble de la population. Pour le monde du travail, il revient aux employeur·ses de prendre en charge les mesures de protections individuelles et collectives, dont la distribution gratuite de masques en quantité suffisante (changement au moins toutes les 4h). La réduction du temps d’exposition également nécessaire induit de discuter de l’organisation, des conditions de travail et de la réduction du temps de travail.
Nos organisations syndicales affirment ensemble que la priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés dans le public comme dans le privé, à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleur·ses, des étudiant·es, avec leur mise en protection sociale. Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.
Il est urgent d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les minima sociaux.
Il est également temps d’en finir avec les aides publiques de toute nature dont bénéficient de grandes multinationales sans contrepartie et contrôle d’utilisation.
La période a également confirmé les exigences communes qu’ont portées nos organisations lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale programmées notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale (création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc.).
L’urgence sociale impose aujourd’hui tout au contraire, de préserver notre système intergénérationnel et d’envisager une protection sociale incluant la dimension professionnelle tout au long de la vie, des années d’études à la retraite.
La situation impose donc des mesures de transformation profonde de la société en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. Un énième « plan de relance » qui ne remettrait pas en cause ces politiques, ne pourrait conduire qu’à une aggravation de la crise sociale, économique et écologique.
La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites, sécurité sociale à 100%.
Nos organisations appellent à faire de la journée du 17 septembre une première journée d’action y compris par la grève
Elles appellent à participer aux manifestations suivantes :
- A Romorantin : 10h30 – place de la paix
- A Vendôme : 10h30 place de la liberté
- A Blois : 14h30 à la préfecture
Les mesures de sécurité sanitaire seront respectées, merci de venir avec un masque.