Prise de parole CGT, FSU, Solidaire – 28 nov. 2020 – Rassemblement contre la loi de sécurité globale

En pleine crise sanitaire, l’État montre son incapacité totale à répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses dans ou hors de l’emploi mais déverse des milliards au patronat pendant que la pauvreté et la précarité explosent en particulier pour les jeunes travailleur·ses et étudiant·es.

Les suppressions d’emplois et les chantages à l’emploi dans les entreprises se multiplient. Après le confinement des colères populaires, l’État entend les étouffer en intensifiant la répression policière contre les contestations sociales et l’exploitation des travailleur·ses.

Un ensemble de lois liberticides accompagne la montée des violences policières : la loi dite de sécurité globale contient de graves atteintes aux libertés de la presse, d’expression et de circulation.

Ces dispositions visent à protéger les intérêts du patronat contre les contestations populaires en renforçant l’impunité policière mais aussi les prérogatives des polices municipales au service des élu·es et participent au développement de la sécurité privée.

C’est un cran supplémentaire gravi par le gouvernement dans la remise en cause de la liberté de manifester. Ces dispositifs n’ont pas vocation à protéger la population mais à faciliter la répression des militant·es et à intensifier les pratiques de nassage, de gaz et grenades lacrymogène.

L’expression du monde du travail et le mouvement social sont largement entravés par ces mesures coercitives, qui viennent conforter un arsenal législatif déjà bien fourni, lois travail, ordonnances Macron, pour restreindre l’expression des travailleur·ses, privé·es d’emplois, retraité·es et museler toute forme de contestation sociale.

Le recul des droits entrave la représentation des salarié·es et la répression syndicale fait rage dans la période. La criminalisation de l’action syndicale en est une illustration, y compris en Loir-et-Cher où des camarades, des délégué·es syndicaux, des responsables de syndicats ont été sanctionnés ou licenciés ou ont dû répondre devant les forces de police de leur action et du fait syndical.

Le renforcement des règlementations sécuritaires tend à faire basculer l’État de droit vers un État policier.

Nos organisations CGT, FSU et Solidaires revendiquent le retrait immédiat de l’ensemble des lois liberticides et régressives mises en œuvre par les gouvernements successifs pour exploiter les travailleur·ses, étouffer les luttes et réprimer les milieux populaires.

Face au renforcement de l’État policier, renforçons les luttes sociales et populaires solidaires pour nos revendications : non aux licenciements ! Non au chantage à l’emploi ! Des salaires et des emplois pour vivre et non pour survivre ! Des lits et des moyens pour l’hôpital public et l’éducation de nos enfants !

Exigeons moins de Sécurité Globale et plus de Sécurité sociale !

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