Depuis un an et demi, le monde entier est bouleversé par la pandémie de Covid19. Cette crise est multiple et a de nombreuses conséquences dans le domaine de la santé en premier lieu mais aussi sur les questions économiques et sociales ainsi que sur le plan de la démocratie.
Elle a mis en lumière les limites et les conséquences désastreuses de décennies de politiques libérales menées pour le seul profit des intérêts capitalistes. Une nouvelle fois, nous mesurons l’acharnement mis en œuvre pour inventer de nouvelles contraintes et de nouvelles diversions afin de masquer les échecs successifs face à la gestion de la pandémie.
Dernière en date : la loi d’extension du passe sanitaire et l’obligation de vaccination.
Malgré la colère qui règne dans le pays des député·es de la majorité présidentielle hors sol ont adopté l’extension du passe sanitaire dans l’activité quotidienne des Français·es (restaurants, bars, cafés, même en terrasse, aux hôpitaux et maisons de retraites, sauf les urgences, aux trains, avions et cars de longue distance), pour les salarié·es travaillant dans les restaurants, cinémas, zoos, etc. pour pouvoir travailler depuis le 1er septembre, et la vaccination obligatoire pour les soignant·es, sapeurs-pompier·es, personnels travaillant en EHPAD et dans les établissements accueillant des personnes en situation de handicap, ainsi que les aides à domicile et les gendarmes.
En cas de défaut de ces obligations les salarié·es ne pourront plus travailler, des suspensions d’activités professionnelles sans solde seront prononcées.
Ne laissons pas le gouvernement créer de manière totalement artificielle deux catégories de citoyen·nes et de salarié·es. La CGT réclame une véritable politique du soin contre cette pandémie, avec une vaccination accessible, égalitaire, éclairée et consentie.
Le passe sanitaire est une remise en cause de nos libertés, et accompagne la casse de nos droits et notamment du code du travail. La suspension du contrat de travail sans paiement de salaire et ainsi que l’impossibilité d’avoir une indemnité est un précédent inacceptable. Cette mesure de chantage à la vaccination plongera ainsi de très nombreuses familles dans des difficultés financières.
Une loi peut être annulée sous la pression des salarié·es et de leurs syndicats à l’exemple de la loi CPE (contrat de première embauche en 2006). Il est de la responsabilité de la CGT et des forces progressistes de continuer à mobiliser dans cette bataille et ne pas laisser la place aux obscurantistes ou aux opportunistes de tous bords.
Portons nos revendications :
- pour la levée des brevets et la distribution mondiale de vaccins,
- contre le passe sanitaire, l’obligation vaccinale, pour un accès égalitaire au vaccin, libre et consenti,
- contre le contrôle social de masse, l’autoritarisme et les lois liberticides,
- contre les suspensions sanitaires des contrats de travail, pouvant aboutir à des licenciements pour les non vacciné·es,
- pour des moyens humains et matériels pour l’hôpital public et la santé publique, à hauteur des besoins d’accès aux soins de la population,
- contre la casse de la Sécu y compris des réformes des retraites et de l’assurance chômage.