Élections professionnelles FP : le rôle des élu·es CGT

Agent·es titulaires ou contractuel·es des 3 versants de la Fonction Publique seront donc amenés à élire leurs représentant·es aux Comités Techniques (CT) locaux et ministériel, aux Commissions Administratives Paritaires Locales ou Nationales (CAP) pour les titulaires et aux Commissions Consultatives Paritaires (CCP) pour les contractuel·les.

Pourquoi renforcer la représentativité CGT dans la Fonction Publique ?

La CGT est le moteur de nombreuses mobilisations interprofessionnelles et de luttes pour gagner le progrès social, le développement du service public, des augmentations salariales, de meilleures conditions de travail, la réduction du temps de travail. Au-delà de cela, voter pour des élu·es CGT c’est voter pour la solidarité, pour se rassembler, pour mobiliser et apporter des réponses collectives pour transformer la société. En effet, la démarche de la CGT est fondée sur la consultation des syndiqué·es et des salarié·es, pour construire et faire aboutir les revendications et représenter aussi bien les fonctionnaires que les contractuel·les de toutes les professions et tous les établissements aussi petits qu’ils soient.

Un CT, ça sert à quoi ?

Le CT donne un avis sur tous les aspects de la vie de l’établissement, notamment de l’organisation du travail. Il est consulté par exemple sur le budget, les créations et suppressions de postes, les transformations des structures, les conditions et l’organisation du travail, notamment les programmes de modernisation des méthodes et techniques de travail et leurs incidences sur la situation du personnel, les critères de répartition de certaines primes …

Et les CAP ?

Les CAP, instances de représentation des fonctionnaires, traitent des sujets relatifs aux carrières individuelles et sont obligatoirement saisies pour donner un avis sur les actes ayant un impact sur la gestion du corps de l’agent·e (détachement, disponibilité) et sur la carrière de chaque agent·e de ce corps (titularisation, avancement de grade ou promotion de corps, recours en évaluation, etc.).

Pour finir les CCP…

La CCP, instance qui représente les personnels non-titulaires, est obligatoirement consultée sur les décisions individuelles relatives aux licenciements intervenant à l’expiration d’une période d’essai et aux sanctions disciplinaires. Elle peut être consultée sur toute question d’ordre individuel relative à la situation professionnelle des agent·es non titulaires (par ex : refus opposé à des demandes de congés, de travail à temps partiel, de mise à disposition, de formation…).

Les élu·es CGT défendent une amélioration des conditions de travail et des salaires de tous les personnels, des créations de postes, des moyens pour une qualité de service public de proximité qui réponde aux besoins de toutes et tous, sur tout le territoire. C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que voter pour une liste CGT aux prochaines élections professionnelles de décembre, c’est voter pour un autre SERVICE PUBLIC !

 

Élections professionnelles Fonction Publique : une importance pour toutes et tous

Elles auront lieu dans la Fonction Publique le 6 décembre 2018 pour le vote à l’urne, à partir du 29 novembre pour les moins chanceux·ses qui seront obligés de voter de manière électronique comme dans l’Éducation Nationale. Si elles sont un enjeu crucial pour l’ensemble de la CGT en terme de représentativité et de droits syndicaux, elles le sont tout autant pour les personnels et pour les usager·es, quoiqu’en pense le gouvernement qui vise à en réduire l’impact en envisageant la fin des CHSCT, des Commissions Administratives Paritaires et surtout la fin du statut de la Fonction publique, garant de l’égalité de traitement sur tout le territoire.

Dans un contexte d’attaque généralisée contre le monde du travail, de remise en cause des conquis sociaux, de marchandisation des secteurs publics où les tenants du libéralisme s’évertuent à vouloir développer les partenariats public-privé et à mêler le lucratif au non lucratif, les candidat·es des listes CGT porteront une autre idée de transformation de la société et de développement des services publics de proximité, maillant l’ensemble du territoire. Contrairement à ce que véhiculent les médias et les responsables politiques (au plan national mais aussi local), la CGT n’est pas un « élément de l’ancien monde » qu’il faudrait abattre comme tout ce qui entrave « la concurrence libre et non faussée » chère à l’Union Européenne. Non la CGT est porteuse d’un syndicalisme de lutte qui allie contestations et propositions.

La catastrophe du pont de Gênes, dont l’effondrement a fait 43 mort·es, est malheureusement un exemple frappant de la concession d’un secteur public à un grand groupe privé (Benetton) qui, pour engranger toujours plus de profits, a rogné sur l’entretien et les investissements. Où comment faire passer l’intérêt de quelques un·es, actionnaires richissimes, au détriment de l’intérêt collectif…

La CGT a une toute autre idée des services publics qui doivent en 1er lieu répondre aux besoins de toutes et tous et ce quel que soit l’endroit du territoire, la situation administrative de l’usager·e, etc. Tous les jours, avec les agent·es et les usager·es, la CGT construit des revendications pour améliorer les services publics : non pour les rendre rentables, comme exigent les différents gouvernements à la solde du patronat mais bien pour qu’ils soient proches de la population et permettent à chacun·e de vivre mieux.

Depuis des mois la CGT combat la mise en œuvre de la sélection et du tri social à l’entrée de l’université via la mise en place de ParcourSup qui éloignera une grande partie des jeunes bachelier·es (majoritairement issus des familles d’ouvrier·es et d’employé·es) des études de leur choix. Les ministres Vidal et Blanquer ont beau faire de la « com’ » depuis la rentrée, difficile de cacher que plus de 47 000 lycéen·nes ou étudiant·es sont bloqués dans le logiciel, sans aucune place dans l’Enseignement supérieur, que 71 000 jeunes sont en attente et espèrent obtenir une meilleure affectation… et que 181 000 candidat·es ont définitivement quitté la plateforme, sans qu’on sache ce qu’ils sont devenus : découragés, contraints de trouver une formation privée, ou bien dans l’obligation de chercher du travail. Bref ParcourSup a laissé des dizaines de milliers de bachelier·es sur le carreau. Seuls vrais bénéficiaires de cette réforme : l’enseignement et les officines de formation privés…

Pour défendre l’hôpital et les EHPAD publics pour de meilleures conditions d’accueil des patient·es et usager·es et de meilleures conditions de travail des personnels, l’un n’allant pas sans l’autre, la CGT se bat depuis des mois contre les fermetures annoncées de lits à l’hôpital de Blois, à la maternité, au service psychiatrique de Romorantin mais aussi contre le projet de vente d’une unité du CH-BLOIS qui aurait pour conséquence la perte de 77 lits d’accueils pour personnes âgées dépendantes ou encore contre la suppression de 12 postes de soignant·es à l’EHPAD de St Aignan. La CGT se bat contre la politique publique qui favorise les établissements privés à but lucratif contre l’hôpital public pour permettre aux dirigeants·es et actionnaires des cliniques et maisons de retraites privées d’engranger toujours plus de profits : les actes les plus rentables pour le privé, les actes qui rapportent le moins et ceux à risque pour l’hôpital public. Grâce à l’action de la CGT et à sa campagne de signatures de pétitions, le Plan Régional Santé a été refusé par le CESER puis par le Conseil Régional. Ce n’est que le mépris de l’ARS vis-à-vis de la population qui lui permet de le publier malgré tout…

C’est pour défendre les usager·es et les personnels que la CGT dénonce les restructurations des bureaux de poste visant à rallonger les tournées des facteur·trices, à ne plus respecter le fait que le courrier soit distribué 6 jours sur 7 à chacun·e et surtout à réduire le contact facteur·trices/usager·es… sauf à souscrire à des contrats payants : « veiller sur mes parents », distribution du courrier à la porte, etc. Bref la CGT lutte contre le détricotage du rôle de « lien social » des agent·es de la Poste. De la même manière la CGT lutte contre la fermeture des trésoreries des impôts en Loir et Cher qui réduira encore l’offre de service à la population. Dans tous les cas, ce seront les personnes les plus précaires, les plus en difficulté socialement qui seront obligées de se débrouiller par elles-mêmes en utilisant les « guichets uniques » des services publics… où l’ordinateur en face d’elles aura bien du mal à répondre à leurs interrogations..!

C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que voter pour une liste CGT aux prochaines élections professionnelles de décembre, c’est voter pour un autre SERVICE PUBLIC !

 

Dialogue social : un leurre contre les intérêts des salarié·es

Pour mettre en cohérence leurs intentions et leurs actes, le gouvernement d’Édouard Philippe et le locataire de l’Élysée ont décidé de frapper très fort le syndicalisme et toutes celles et ceux qui s’opposent à la tyrannie de la finance.

Cette stratégie définie dans les hautes sphères du capital bien avant l’élection par défaut d’Emmanuel Macron avait conduit le gouvernement Valls à des attaques d’une extrême gravité pour la démocratie au moment des mobilisations contre la loi travail.

Après avoir instrumentalisé des groupuscules de casseurs pour accuser ensuite les manifestant·es et la CGT d’être responsables du désordre public et du vandalisme opéré, Valls s’était véritablement lâché contre la CGT dans les médias en promotionnant au passage le syndicalisme qui accompagnait le saccage de la réglementation du travail, CFDT en tête.

Après les lois Macron, Rebsamen et El Khomri qui ont profondément réduit les droits des salarié·es, Macron et son gouvernement, pour parfaire le travail réclamé par le patronat, ont à coup d’ordonnances répondu à des décennies de combat du MEDEF pour en finir avec le syndicalisme dans les entreprises.

Les mêmes de cette gauche et de cette droite, rompus au libéralisme et acquis aux thèses de l’Église et de sa doctrine sociale, se sont évertués depuis des années à prêcher pour la fin de la lutte des classes, pour l’alliance entre le capital et le travail en cultivant au passage la résignation dans le salariat et le renoncement à lutter.

Mais comme il n’est pas si facile de domestiquer le peuple de France et ses salarié·es comme c’est fait dans d’autres pays, ils se sont appliqués à nous vendre du vent, non sans un certain succès chez quelques-un·es depuis plusieurs décennies.

C’est ainsi que la tarte à la crème du dialogue social est née et nous a été servie à toutes les sauces par la puissance publique, le patronat et les médias.

Après avoir mis en cause les institutions représentatives des salarié·es, remis en cause de plus de moitié le nombre d’élu·es et mandaté·es dans les entreprises, modifié les règles pour les élections professionnelles en supprimant les élections pour les administrateur·trices de la Sécurité Sociale et maintenant des conseiller·es prud’homme, ils veulent à présent parfaire leur dispositif en mettant en place des observatoires départementaux du dialogue social, issus des ordonnances Macron.

Ces observatoires n’ont pas pour objectif de favoriser la négociation collective, l’application des droits des salarié·es mais bien de réunir les acteurs sociaux pour les gagner à devenir des partenaires privilégiés au service de la cause capitaliste.

Le dialogue social n’est en fait qu’un prétexte de plus pour essayer d’entretenir des illusions sur les bonnes intentions de ceux qui ont substitué aux négociations collectives cette formule concoctée dans les officines patronales et relayée par l’Union Européenne.

Où en sont les relations sociales dans le Loir et Cher quand les attaques se multiplient contre le syndicalisme au niveau de sa présence dans les entreprises, de l’exercice du droit syndical, objet de remises en cause constantes de la part du patronat, comme chez Alliance Automotive Group à la Chaussée St Victor, à l’ACESM à Blois, chez AZALYS à Blois, ou CDM à Montrichard pour ne citer que les tous derniers exemples.

Dans l’Éducation Nationale, la procédure scandaleuse, engagée par le rectorat, pour exclure de leur travail les représentant·es académiques de la CGT et de FO à Romorantin illustre bien ce que sont les intentions réelles de la puissance publique aujourd’hui vis-à-vis du syndicalisme salarié.

Et dans le même temps, jamais les groupes, leurs dirigeant·es et actionnaires n’ont réalisé autant de profits et plus ils augmentent leurs dividendes et rémunérations plus ils cassent, délocalisent, plus ils étranglent les sous-traitants, plus ils pillent les fonds publics et mettent à sac les collectivités territoriales.

C’est donc dans ce contexte que les organisations syndicales de salarié·es et d’employeur·es ont été conviées le 2 juillet dernier pour mettre en place en Loir et Cher cet observatoire du dialogue social, dont l’objectif est de véhiculer dans l’opinion publique que l’ensemble des acteurs sociaux s’inscrit dans une logique de partenariat avec ce que font le gouvernement et les services de l’État.

La CGT, qui a pour habitude d’exprimer librement et publiquement ce qu’elle revendique et propose, a exprimé son opposition à cette offensive des forces réactionnaires contre le social qui a garanti la cohésion sociale dans notre pays depuis plusieurs décennies. Après la lecture d’une déclaration, la CGT a quitté la séance, refusant de cautionner cette mascarade.

Modifier les rapports sociaux dans les entreprises, gagner de nouveaux droits et garanties collectives, passera, comme le démontre notre histoire, par le rassemblement et la mobilisation des salarié·es.

La CGT appelle tous les salarié·es à s’organiser, à adhérer ou créer leur syndicat CGT dans leur entreprise et à agir ensemble pour défendre efficacement leurs intérêts.

 

La retraite par points, c’est non !

Fin 2017, le Président Macron a nommé un haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul  Delevoye. Celui-ci travaille sur un projet de loi pour 2019 qui supprimerait les 42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de « retraite par points ». Ça va aller vite ! Calendrier prévu par le gouvernement :

  • Avril 2018 – Décembre 2018 : discussions avec les organisations syndicales à partir du document intitulé «Vers un système universel de retraites».
  • Décembre 2018 – Juin 2019 : processus législatif.
  • Juillet-août 2019 : adoption de la « réforme »

Aujourd’hui, 95 % de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations sont constitutives des futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

Avec notre système de retraites à prestations définies, leur montant est calculé, selon la durée validée, en partant du salaire perçu (la moyenne des 25 meilleures années pour le régime général, l’indice des 6 derniers mois pour la fonction publique).

UN SYSTÈME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST QUOI ?

Dans un système universel de «retraite par points», le salarié cumule tout au long de sa carrière professionnelle des points acquis en fonction de la valeur d’achat du point : le montant de la retraite est alors déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur du point à la liquidation des droits.

Qui décidera de la valeur d’achat et de liquidation du point ? Le gouvernement, en fonction des « aléas » du contexte économique !

Ce qui signifie en clair que la valeur du point au moment de la liquidation pourrait varier, d’année en année, en fonction des conditions économiques. Il n’y a plus dans ce système de montant garanti des retraites, le gouvernement fixant à intervalle régulier la valeur du point. Le·la salarié·e pourra partir en retraite avec une pension amputée ou être contraint de partir plus tard.

Cela est contradictoire aux attentes des salarié·es, qui portent sur l’exigence d’un maintien de niveau de vie, donc de leurs pensions, proche du salaire d’activité, d’un départ à la retraite à l’âge de 60 ans et de la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

La retraite par points sera l’occasion d’amputer les retraites de 60 milliards d’euros, correspondant à ces droits. Les patron·nes se frottent déjà les mains : ils pourraient garder dans leurs poches une partie de notre salaire versée en cotisation retraite.

VERS UN SYSTÈME DE RETRAITE PAR CAPITALISATION

La mise en place d’un système universel de « retraite par points » impliquerait inévitablement la mise en place de retraites « supplémentaires » fonctionnant par capitalisation, le·la salarié·e mettant de côté de l’argent en vue de sa propre retraite.

On passerait d’un système de solidarité intergénérationnelle à un système individuel. C’est bien la volonté de changement de société voulu par le gouvernement, pour tourner toute l’économie nationale vers les actionnaires et les entreprises, au détriment des droits de la population, de toute solidarité.

C’est bien notre travail qui crée les richesses et elles ont été multipliées par 4 en 30 ans !

Les financements existent pourtant pour faire vivre durablement les régimes existants :

  • la suppression du CICE et du pacte de responsabilité, c’est 40 milliards d’euros,
  • la suppression des exonérations de cotisations patronales, ce sont plus de 25 milliards d’euros,
  • un million d’emplois créé, ce sont 13 milliards d’euros,
  • l’égalité femmes/hommes ce sont plus de 10 milliards d’euros pour la sécurité sociale en 2020,
  • la lutte contre le travail dissimulé, ce sont 6 milliards d’euros.

Pour toutes ces raisons la CGT refuse le système de retraite par points et par capitalisation et revendique :

⇰  le maintien des régimes de retraites : régime général, régimes spéciaux, régimes complémentaires, du code des pensions civiles et militaires,

⇰  le maintien du système de retraite par répartition à prestations définies,

⇰  le droit à vivre sa retraite dignement, donc l’augmentation immédiate des pensions de 400 €.

Le salaire à vie, un projet porté par la CGT 41 :

Un salaire à vie de 18 ans à 55 ans, âge où le·la salarié·e est libéré de la relation de subordination à l’employeur·e. Un salaire qui évolue en fonction de sa qualification et de son ancienneté, au regard des garanties collectives nationales et des statuts. Un salaire continué au moment du départ à la retraite et réévalué en fonction de l’inflation.

Pour les métiers pénibles, un départ à la retraite à 50 ans,

Le salaire à vie se baserait sur une caisse unique des salaires, intégrée à la Sécurité sociale, financée par les cotisations sociales patronales et salariales.

L’histoire nous a montré que les conquêtes sociales ont été gagnées dans des contextes de luttes revendicatives de masse. Si l’on veut imposer d’autres choix, il est indispensable de mettre en débat et diffuser ces propositions de transformation de la société.