Prise de parole 08 mars 2022 – USD santé et action sociale CGT 41

Bonjour à toutes et à tous, Partout dans le monde des femmes et des hommes luttent pour gagner l’égalité, et ce combat permanent pour les droits de chacune et chacun, engage l’ensemble du monde du travail et donc la CGT. … Continuer la lecture

Communiqué unitaire – Appel à un rassemblement pour la paix

Le Président Vladimir Poutine a pris la lourde responsabilité d’ordonner le bombardement de dizaines de sites militaires à travers toute l’Ukraine et aux troupes de l’armée de terre russe de franchir la frontière en plusieurs points du territoire ukrainien. Ces … Continuer la lecture

27 janvier – Est-ce que c’est le bon moment pour augmenter les salaires?

 

POUR la CGT, c’est oui !

Les travailleur·ses de Loir-et-Cher, comme partout en France, subissent depuis plusieurs mois l’augmentation incessante du prix de l’énergie, des carburants, des produits de consommation courante, des matériaux, de l’alimentation, à tel point qu’une part de plus en plus importante de la population, chez les salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi, étudiant·es, ne peut plus subvenir à ses besoins.

Dans le même temps, les marchés financiers prospèrent et les dividendes coulent à flot, si bien que, malgré la situation sanitaire, la reprise économique se confirme avec un taux de croissance estimé autour de 6 % en 2021.

Dans notre département, les revenus moyen et médian ne cessent de baisser depuis des années, la faute aux délocalisations et fermetures d’usines à répétition, la désertification industrielle entrainant la baisse des qualifications et donc des salaires ; les privé·es d’emploi, quand ils et elles retrouvent du travail, n’en trouvent pas à qualification égale. Le Loir-et-Cher est devenu un territoire fertile pour les plateformes logistiques, qui recrutent peu et paient des bas salaires, sur un territoire où le taux de chômage s’élève à 9 %.

Plutôt que de détruire les garanties collectives des salarié·es, le statut des agent·es de la Fonction publique, de durcir les conditions d’indemnisation des chômeur·ses, il est urgent d’augmenter massivement tous les salaires, les retraites et minima sociaux, de redonner la priorité à l’emploi stable, qualifié et à temps plein (CDI ou sous statut), de permettre l’accès à l’emploi de leur choix de toutes et tous en arrêtant de stigmatiser les privé·es d’emploi.

A la CGT, nous parlons d’augmentation du salaire socialisé, cotisations salariales et patronales comprises car elles sont le garant de la Sécurité Sociale (branches retraites, chômage, santé et famille).

 

Les luttes gagnantes des salarié·es nous montrent la voie pour aller arracher de véritables augmentations de salaires. En Loir-et-Cher, une journée de grève a permis aux salarié·es de HMY à Vendôme d’obtenir une augmentation brute de 3 %.

Les agent·es de sécurité de SAMSIC, prestataire de la centrale nucléaire de Saint Laurent Nouan n’ont pas eu besoin de se mettre en grève pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de leurs revendications d’attributions de primes spécifiques et poursuivent leur action pour obtenir des augmentations de salaires.

Les aides à domicile de l’ADMR 41 poursuivent leurs actions pour de vraies augmentations de salaires, tandis que les travailleur·ses sociaux du Conseil Départemental, de l’action sociale privée ou de la Fonction Publique Hospitalière sont entrés en action depuis quelques semaines, avec déjà deux journées de grève les 7 décembre 2021 et 11 janvier 2022 et une mobilisation qui ne faiblit pas malgré les affres de la situation sanitaire.

Les animateurs et animatrices, ainsi que les AESH se sont mobilisées également à plusieurs reprises pour une meilleure reconnaissance de leurs métiers et revendiquer des hausses de salaires.

Depuis le 6 décembre, les ambulancier·es de Jussieu sont en grève illimitée et revendiquent des augmentations de salaires (augmentation du taux horaire des ambulancier·es diplômé·es d’État à 12,00 euros bruts, à 11,32 bruts pour les auxiliaires, taxis et secrétaires, un 13ème mois).

En s’appuyant sur ces initiatives, développons les luttes dans nos syndicats pour faire grandir et converger les mobilisations en vue de la journée de grève et de manifestation unitaire et interprofessionnelle du jeudi 27 janvier 2022, prochaine étape pour porter nos revendications sur les salaires et les conditions de travail.

Aller à la rencontre des salarié·es sur nos lieux de travail pour construire les revendications salariales qui seront présentées aux patron·nes, réunir les salarié·es et les syndiqué·es en assemblée générale et inviter les camarades de l’UD à participer aux réunions syndicales (nous nous rendrons disponibles autant que possible), signer et faire signer la pétition salaires ci-jointe en version papier et la renvoyer ou la déposer à l’UD en vue d’un dépôt en préfecture, participer aux plans de distributions et de collage porté par l’UD et les UL.

Avec la CGT, revendiquez !

  • un Smic à 2 000 € et une revalorisation de toutes les grilles de salaires dans le public et le privé ;
  • des augmentations pour toutes et tous et l’instauration de minima salariaux selon le niveau de qualification initiale ou acquise par l’expérience, tels que pour un Smic revalorisé à 2000 € bruts un jeune débute sa carrière avec :
    • 1,6 fois le Smic, soit 3 200 € bruts au niveau BTS-DUT (Bac + 2)
    • 1,8 fois le Smic, soit 3 600 € bruts au niveau licence LMD/licence professionnelle (Bac + 3)
    • 2 fois le Smic, soit 4 000 € bruts au niveau master (Bac + 5)
    • 2,3 fois le Smic, soit 4 600 € bruts au niveau doctorat (Bac + 8)

Ce salaire initial doit progresser de manière linéaire pour doubler au terme des 20 premières années de carrière.

  •  le dégel du point d’indice dans la Fonction publique et les conventions collectives qui en découlent ;
  • l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes ;
  • des embauches et des relocalisations de productions, d’entreprises et de services ;
  • la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine sans perte de salaire, ce qui équivaut à la création de 4,5 millions d’emplois ;
  • une revalorisation des pensions à hauteur de 2 000 euros ;
  • une augmentation des minima sociaux et de nouveaux droits pour les précaires et privé·es d’emploi.

L’Union Départementale CGT 41 appelle les salarié·es, les retraité·es, les privé·es d’emploi et les jeunes à participer à la journée de grève et de manifestation du jeudi 27 janvier 2022.

  • Romorantin : 10h30 ,place de la Paix
  • Vendôme : 10h30, place de la Liberté (suivi d’un barbecue revendicatif)
  • Blois : 14h30, préfecture

Blois le 18 janvier 2022

Les mesures sanitaires en vigueur seront appliquées – IPNS, ne pas jeter sur la voie publique

 

 

 

Édito décembre 2021

Pendant des mois encore, les médias nous serviront les péripéties de Zemmour et compagnie dans une surenchère anti-immigré·es, nationaliste et sécuritaire pour évacuer ce que vivent les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es et les jeunes.

Le coût de la vie devient insupportable pour des travailleur·ses entraînés et maintenus dans la pauvreté et la précarité par des salaires et des pensions de misère alors que les profits des entreprises n’ont jamais été aussi élevés.

Des entreprises qui intensifient l’exploitation des salarié·es et travaillent au démantèlement des conventions collectives assistées financièrement par l’État à grand coup de plan de relance des profits et d’exonérations de cotisations sociales.

Ce que vivent les salarié·es du privé comme du public, les privé·es d’emploi, les retraité·es et les jeunes c’est un accès dégradé à des soins de qualité et de proximité en raison du démantèlement de l’hôpital public et de la sécurité sociale pour privatiser la santé.

La suppression des lits et le mépris des personnels se poursuivent au prix de la santé de la population et de soignant·es épuisés.

Pour la CGT, face au mépris du patronat et de l’État à son service, l’heure est à la bataille des salaires, des pensions, de la santé et des droits collectifs pour tou·tes les travailleur·ses dans et hors de l’emploi, avec et sans papiers, immigré·es ou pas.

Les mobilisations en cours des métallos pour défendre leur convention collective, des soignant·es, des éducateur·trices spécialisés, des aides à domicile, des ambulancier·es, des animateur·trices pour les salaires et les conditions de travail démontrent que la lutte de classe s’étend.

 

Quand la santé ne va pas, rien ne va !

Notre système de santé, considéré comme une référence, s’est pratiquement écroulé face à la crise Covid, à cause des restrictions budgétaires subies depuis 30 ans, menées par les gouvernements de droite comme de gauche, dont sont issus une partie des responsables politiques du gouvernement actuel, avec leurs politiques néolibérales.

Cette crise a rappelé à quel point les salaires des personnels de santé en EHPAD, Médecine Chirurgie Obstétrique, psychiatrie, dans le monde du handicap, le social, le médico-social privé, public ou associatif sont piètres et combien leurs conditions de travail sont dégradées. Dans un semblant de prise de conscience, le gouvernement a mis en place le Ségur de la santé qui a conduit à de maigres revalorisations salariales et divisent les professionnel·les de la santé et de l’action sociale par l’exclusion de nombreuses professions et champs professionnels.

 L’USD CGT 41 revendique le dégel du point d’indice et une augmentation de salaire d’au moins 300 € net. Nos exigences portent également sur des mesures à même de répondre humainement et dignement à l’exigence de qualité des soins pour les patient·es, résident·es et usager·es. Le monde d’après tant espéré dans le domaine de la santé et de l’action sociale n’est pas au rendez-vous. La casse se poursuit dans toutes les disciplines. Pas plus de moyens… Les fermetures de services, de lits, de places et de structures de proximité, éloignant les Français·es des lieux de soins et de prise en charge, perdurent. Plus de 5700 lits d’hospitalisation complète ont ainsi été fermés en 2020 et d’autres sont prévus pour les mois à venir. Selon la DREES, en 2020, 20 % de lits ont été fermés à cause du manque de personnels. Sur le CH Blois, cet été, 9 lits de réanimation et 5 en unité de court séjour gériatrique ont été gelés par manque d’effectif paramédical. L’ensemble des personnels de la santé et de l’action sociale est lessivé, épuisé et depuis le 15 septembre, de nombreux professionnel·les sont tombés sous le coup de la mise en application de l’obligation vaccinale. Elles/ils ont été suspendus et financièrement sanctionnés par un gouvernement qui les a pourtant portés aux nues. Suspendus par les mêmes qui, par leur manque de réactivité, les ont laissé travailler dans des conditions déplorables, les mettant en danger. Soyons clair·es, si la CGT est favorable à une vaccination volontaire, ces mesures sont consternantes. Nous n’admettons pas que des collègues soient suspendus sans salaire. Ces mesures créent des tensions inutiles et divisent les professionnel·les. Le penchant de ce gouvernement pour des mesures autoritaires et répressives constituent un problème idéologique pour nombre de militant·es CGT. Éthiquement, l’hôpital public prend un tournant très inquiétant. Ces suspensions s’ajoutent à une hémorragie de personnels épuisés, lassés d’être surexploités, déconsidérés et mal payés aggravant la situation des effectifs dans des établissements déjà à l’os. Il en résulte une sollicitation de plus en plus importante des personnels restants avec de gros Risques Psycho Sociaux. Mais surtout, une perte de sens dans l’accomplissement du travail. Comment parler d’attractivité dans ces conditions ?

Le gouvernement avec les ARS, et les directions à leur botte, vont avec cynisme et opportunisme s’appuyer sur ce constat pour accélérer les réorganisations et fermetures de lits sous prétexte de sécurité des soins et atteindront leurs objectifs de réduire l’offre de santé publique. Le directeur du CH Blois est un bon exemple de « petit soldat » félicité pour sa gestion exemplaire (une centaine de lits fermés en 6 ans !). Et ce n’est pas fini ! De nouveaux projets, dits de « modernisation », vont encore conduire à la perte de lits et postes, en EHPAD notamment.

Plus généralement, le gouvernement actuel et ces sbires utilisent la crise pour accélérer la casse de la sécurité sociale, en fragilisant son financement par les exonérations des cotisations sociales. Il continue d’asphyxier les services publics en organisant la dégradation des conditions de travail et l’accès des usager·es à ces services. Les élections présidentielles et législatives approchent. Il est urgent que les revendications des salarié·es soient au cœur des priorités. Il est inadmissible qu’en 2021, alors que la médecine a fait des progrès considérables, il y ait des pertes de chances pour des patient·es à cause du refus des politiques d’investir massivement pour préserver et améliorer notre service public de santé.