Quand la santé surnage !
Depuis plus d’un an les hôpitaux font face à la pandémie de Covid-19. Les établissements du département n’ont pas été épargnés. Des clusters ont émergé, surtout dans les EHPAD où le manque criant de protections individuelles couplé aux sous-effectifs ont rendu les premiers mois de 2020 particulièrement difficiles.
Les personnels ont dû, devant un manque d’anticipation de l’État, des ARS et des directions faire avec « les moyens du bord », manquant de masques, de gants, etc. Ils/elles ont dû se protéger avec des sacs poubelle transformés en sur-blouses ou en charlottes (protection pour la tête) et venir travailler avec des gants de ménage achetés par eux et elles. Ces personnels ont été en première ligne d’exposition au virus et sont rentrés chez eux et elles avec l’angoisse et la peur de contaminer leurs proches.
Les interventions de la CGT, partout où elle est présente, ont permis la mise en place de CHSCT extraordinaires dans lesquels les exigences des personnels ont été portées pour tout ce qui touchait à la sécurité et la protection des employé·es et des renforts pour les services les plus touchés ont pu être obtenus.
Les patient·es et surtout les résident·es de EHPAD ont payé un lourd tribut à cette période difficile : isolement, rupture sociale et familiale avec des conséquences dramatiques sur leur état physique et psychologique.
Certes, la situation s’est améliorée sur le plan du matériel, cependant en ce qui concerne les vaccins, fournis par des laboratoires pourtant sous perfusion d’argent public, ils n’arrivent qu’au compte-goutte.
Même si beaucoup de personnels des hôpitaux et des EHPAD ont pu être vaccinés, les usager·es ont beaucoup de mal à avoir accès à ces vaccins. Encore actuellement les prises de rendez-vous sur les plateformes privées du type Doctolib n’aboutissent pas ou que très rarement à cause du manque d’approvisionnement. Nul doute que ces problématiques sont le fruit des négociations menées par l’Union européenne avec les laboratoires, mais aussi de la mainmise de la finance au détriment de l’intérêt général et du bien commun.