Quand la santé surnage !

Depuis plus d’un an les hôpitaux font face à la pandémie de Covid-19. Les établissements du département n’ont pas été épargnés. Des clusters ont émergé, surtout dans les EHPAD où le manque criant de protections individuelles couplé aux sous-effectifs ont rendu les premiers mois de 2020 particulièrement difficiles.

Les personnels ont dû, devant un manque d’anticipation de l’État, des ARS et des directions faire avec « les moyens du bord », manquant de masques, de gants, etc. Ils/elles ont dû se protéger avec des sacs poubelle transformés en sur-blouses ou en charlottes (protection pour la tête) et venir travailler avec des gants de ménage achetés par eux et elles. Ces personnels ont été en première ligne d’exposition au virus et sont rentrés chez eux et elles avec l’angoisse et la peur de contaminer leurs proches.

Les interventions de la CGT, partout où elle est présente, ont permis la mise en place de CHSCT extraordinaires dans lesquels les exigences des personnels ont été portées pour tout ce qui touchait à la sécurité et la protection des employé·es et des renforts pour les services les plus touchés ont pu être obtenus.

Les patient·es et surtout les résident·es de EHPAD ont payé un lourd tribut à cette période difficile : isolement, rupture sociale et familiale avec des conséquences dramatiques sur leur état physique et psychologique.

Certes, la situation s’est améliorée sur le plan du matériel, cependant en ce qui concerne les vaccins, fournis par des laboratoires pourtant sous perfusion d’argent public, ils n’arrivent qu’au compte-goutte.

Même si beaucoup de personnels des hôpitaux et des EHPAD ont pu être vaccinés, les usager·es ont beaucoup de mal à avoir accès à ces vaccins. Encore actuellement les prises de rendez-vous sur les plateformes privées du type Doctolib n’aboutissent pas ou que très rarement à cause du manque d’approvisionnement. Nul doute que ces problématiques sont le fruit des négociations menées par l’Union européenne avec les laboratoires, mais aussi de la mainmise de la finance au détriment de l’intérêt général et du bien commun.

 

Gare de Villefranche : guichet à sauver !

Depuis le 25 novembre, une mobilisation s’est engagée pour maintenir ouvert le guichet de la gare de Villefranche sur Cher. Un collectif s’est formé autour de la CGT avec des associations et des partis politiques.

En effet, suite à la fin de la convention signée entre la région Centre Val de Loire et la SNCF, cette dernière avait décidé de fermer le poste de guichetier pour le remplacer par un guichet automatique. C’est une nouvelle attaque contre les services publics de proximité, notamment en milieu rural, qui se profile.

Le collectif réclame au contraire, l’ouverture du guichet du 1er au dernier train, c’est-à-dire de 6h30 à 20h et la pérennité du poste. Grâce aux actions menées, ce dernier a déjà été maintenu jusqu’à janvier 2022 mais la lutte continue pour son maintien définitif.

Par ailleurs, un courrier a été envoyé au Conseil régional ainsi qu’aux député, sénateur et à la communauté de communes pour qu’ils et elle agissent pour soutenir l’action du collectif (la mairie de Villefranche est elle-même dans le collectif). Les parlementaires locaux ont beau jeu de dénoncer la privatisation et la casse des services publics quand ils sont en territoire, alors qu’au niveau national ils votent les lois le permettant.

Des pétitions ont été mises en place pour que les citoyen·nes interpellent la Région et la SNCF qui sont dépositaires de missions de services publics et doivent répondre aux besoins des usager·es. D’autant que le service public de transport ferroviaire doit être renforcé à l’heure où la mobilité des usager·es doit tenir compte des urgences environnementales et sociales.

La CGT appelle à faire signer massivement la pétition en ligne !

D’autres mobilisations sont à venir !

 

 

 

En direct du piquet de grève…

Elles sont les grandes oubliées de la « période », ces aides à domicile qui œuvrent au quotidien pour le bien des personnes, de leurs « papys et mamies » comme elles disent.

Pour autant, face à leurs salaires de misère et à leurs conditions de vie et de travail lamentables, les salariées de l’ADMR du Loir et Cher ont décidé de relever la tête et de dénoncer haut et fort leurs conditions dignes d’un autre âge.

En grève depuis le 21 décembre dernier, Ana, la secrétaire du syndicat CGT de l’ADMR 41, nous explique la raison de leur colère (interview réalisée début mars).

« Nous sommes en grève pour être reconnues, ne plus être les invisibles. Nous voulons vivre dignement de notre travail indispensable à la société et qui nous tient à cœur. »

Quelles sont vos revendications ?

L’arrêt de la précarité et de la flexibilité organisées par des temps partiels imposés, des salaires en dessous du seuil de pauvreté et ne plus payer pour travailler. Nous exigeons des CDI à temps plein pour toutes celles qui le souhaitent, une véritable reconnaissance de notre travail pour un meilleur salaire ainsi que le paiement intégral des frais de déplacements. 

Pourquoi cette grève dure depuis neuf semaines ?

La direction nous considère avec un grand mépris depuis le début et nos deux interlocuteur·trices se renvoient la balle : ainsi le Conseil Départemental qui finance l’ADMR à hauteur de 75 % avec l’argent public refuse d’assurer ses responsabilités de financeur et de contrôle sur notre employeuse, association de loi 1901 qui sort chaque année dans ses bilans un excédent à sept chiffres. Largement de quoi améliorer l’accueil des bénéficiaires et satisfaire nos revendications. Où va cet excédent ?

Quelle issue vois-tu à ce conflit dans les semaines qui viennent, y-a-t-il déjà des avancées ?

Pour les avancées : la direction a déjà cédé sur le passage à temps plein sans le reconnaître officiellement puisqu’elle consulte déjà tout le personnel sur la question.

Notre combat et nos revendications sont légitimés par le soutien populaire et les nombreuses motions qui parviennent de tout le territoire. La balle est maintenant dans le camp de la direction nationale dont nous exigeons de réelles propositions sur nos revendications. Quant au Conseil Départemental il est soudainement disposé à nous recevoir.

Depuis cette interview, une énième réunion a eu lieu le 23 mars avec les parties concernées, la direction de l’ADMR imposant la participation de la CFTC en plus. La proposition du Conseil Départemental d’augmenter les indemnités kilométriques de 0,05 euro avec un financement à hauteur de 650 000 euros s’est heurtée à un refus net et sans appel du directeur et de la Présidente du Conseil d’Administration de l’ADMR. Il s’agit pour la direction de l’ADMR d’une posture idéologique inadmissible, d’autant plus qu’au total, Conseil Départemental et ADMR réunis, ce n’est pas moins de 1 500 000 euros qui sont mis sur la table, grâce à la lutte des grévistes qui ont obtenu également l’engagement de la direction d’augmenter des heures de temps de travail pour réduire les temps partiels imposés et la précarité. L’UD continue à apporter son soutien aux salariées en lutte.

 

28 janvier 2021 : énergie la lutte continue !

Une belle action des énergéticien·nes de la région Centre Val-de-Loire à l’appel de la seule CGT.

Plus de 250 salarié·es de l’Énergie se sont rassemblés devant le stockage de Chemery pour montrer et démontrer leur détermination à lutter contre les plans Clamadieu et Hercule. Ils et elles sont résolument opposés à la casse des entreprises, de leurs emplois et de leurs garanties collectives inscrites dans leur « Statut National ».

Mais ils et elles luttent également pour le droit à l’énergie pour tou·tes, pour le maintien de la péréquation tarifaire, pour la continuité de l’alimentation électrique et du gaz, pour l’indépendance énergétique du pays, pour le maintien des services publics de l’énergie et pour la mise en place d’un projet alternatif : le Programme Progressiste de l’Énergie.

Quatre prises de parole ont été lues dont une par Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT, et une par une élue politique. En effet, plusieurs élu·es politiques du Loiret et du Cher sont venus rejoindre le combat des 250 salarié·es considérant que les projets Hercule et Clamadieu fragiliseraient la souveraineté énergétique.

Le gouvernement, et les député·es de la majorité accompagnés des Directions d’EDF et d’ENGIE sont en train de sacrifier les fleurons de l’industrie française sur l’autel du profit.

Pour rappel, l’ouverture des marchés en 2007 devait faire baisser le coût des factures d’électricité et de gaz. Sauf que qu’elle a eu un effet inverse. En 15 ans, le gaz a augmenté de plus de 75 % et l’électricité de plus de 40 %. C’est un mépris affiché envers les usager·es et les précaires de ce pays. La crise économique engendrée par la crise sanitaire Covid a fait exploser le nombre de pauvres en France, désormais près de 12 millions de personnes soit 18,46 % de la population française.

Quelle forme prendrait ce démantèlement d’EDF (Projet Hercule) ?

Il est envisagé de démanteler EDF en 3 entités :

  • EDF « Bleu » qui resterait public pour toute la filière nucléaire.
  • EDF « Vert » coté en bourse pour la distribution (Enedis), Dalkia et tout ce qui concerne les énergies renouvelables (aujourd’hui, c’est là que se trouve la rentabilité d’EDF avec 6,5 Mds d’euros d’excédent qui permettent l’autofinancement du groupe).
  • EDF « Azur », enfin, ouverture aux marchés des contrats de concession des barrages hydroélectriques.

Quelles conséquences pour les usager·es et les salarié·es ?

Ces projets ne visent absolument pas à améliorer le service rendu aux usager·es ni à contenir la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Ils sont uniquement destinés à satisfaire les intérêts privés sans aucune considération de l’intérêt général. Les actionnaires privés chercheront inévitablement à accroître leurs profits au détriment des usager·es et des salarié·es en augmentant les tarifs, en rognant sur la qualité du service public et en remettant en cause le niveau de l’emploi et les garanties collectives du personnel.

Non seulement les tarifs augmenteraient significativement mais ils pourraient également être différents dans chacune des nouvelles sociétés privées : ce serait la fin de la « péréquation tarifaire » mise en œuvre par EDF et donc la fin de l’égalité de traitement des ménages qui seraient vraisemblablement les premières victimes. Les impératifs du service public (fourniture d’électricité 7 j/ 7 et 24 h/24 en tous points du territoire quels que soient les aléas climatiques) ne pourraient plus être garantis.

Enfin, ces nouvelles entités réduiraient inévitablement leurs investissements dans la transition écologique. Cela porterait également atteinte à l’entretien, la maintenance, la sécurité et à l’indépendance énergétique puisque la France devrait accroître ses importations.

Seul le rassemblement des forces associatives, syndicales et politiques sera en mesure de garantir le droit à l’énergie à un coût accessible en tous points du territoire. Ce droit est fondamental et essentiel notamment pour les ménages les plus précaires et les territoires les plus fragilisés.

Il est temps de replacer l’électricité et le gaz dans un réel Service 100 % Public !

 

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