17 septembre, appel unitaire – Pour un véritable plan de rupture !

La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre. Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les … Continuer la lecture

Pétition ADMR 41 : Non au « livre d’or » et aux médailles ! Les salarié·es veulent vivre et non survivre !

Les aides à domicile du Loir et Cher se mobilisent depuis des semaines pour exiger la reconnaissance du travail effectué durant la crise du Covid-19 où elles et ils ont risqué leurs vies pour assurer la continuité du service. Mardi … Continuer la lecture

ADMR : vivre, pas survivre !

Ces derniers mois beaucoup d’élu·es et tous les ministres ont découvert l’existence de gens invisibles, bien cachés dans la misère et la souffrance : les aides à domicile.

Ben oui au fait, qui s’occupe de nos vieux et vieilles seuls, isolés et fragiles aux quatre coins de notre beau département où l’on vante d’habitude nos superbes châteaux, notre réserve à pandas, la Sologne des riches enfermés dans leurs propriété et occupés à dépenser le pognon de dingue volés à leurs salarié·es français et étrangers ? Ben oui ! Qui, dès 7 heures le matin jusqu’à 21 heures, court d’un domicile à l’autre pour laver, habiller, coiffer, porter, nourrir et parler à une personne âgée bien souvent seule qui ne peut, pas plus que sa famille bien souvent, se payer une place en maison de retraite et qui attend de l’aide chaque matin, midi et soir, de l’humanité pour continuer à se dire qu’elle existe en vrai chaque jour ? Ben oui ! Ce sont beaucoup de femmes et quelques hommes qui, pour un salaire de misère et des contrats à temps partiel subi, travaillent du matin au soir et du soir au matin à aider celles et ceux qui en ont le plus besoin.

On pourrait se dire que ce métier est tellement utile socialement et humainement qu’il mérite considération, moyens matériels et humains et salaires décents.

Ben non ! En système capitaliste, le pognon c’est aux actionnaires parasites qu’il va, pas à celles et ceux qui répondent aux besoins sociaux. Ben non ! En système capitaliste, du pognon il n’y en a pas pour fournir des protections aux aides à domicile ! Leur direction leur a dit et répété : vous n’êtes pas prioritaires et les masques ça ne sert à rien ! Mais on vous aime bien quand même et, pour le SMIC, le directeur de l’ADMR leur adresse des SMS pour leur dire qu’elles sont formidables et que ce sont les risques du métier.

Depuis la création du syndicat CGT, ces travailleuses ont décidé que ça ne pouvait plus durer ! Derrière leurs représentantes CGT, les « AD » de l’ADMR ont exigé des protections et avec toute la CGT elles ont interpelé les élus et les représentants de l’État pour palier l’incurie et le mépris de leur direction.

Elles ont arraché des protections et elles savent qu’après le respect, par la lutte, elles gagneront du salaire et des droits pour VIVRE ! PAS SURVIVRE !

 

HPI : confinés, pas bâillonnés !

Comme d’autres entreprises de la métallurgie, JTEKT HPI à Blois a fait face à l’épidémie de Covid-19. Comme beaucoup de directions, celle de JTEKT, menée par les représentant·es du MEDEF local, a dans un 1er temps voulu imposer la poursuite de l’activité pour garantir les profits de l’entreprise au prix de la santé des travailleur·ses et de la population.

Le syndicat CGT de l’entreprise a d’emblée refusé toute reprise du travail en raison de l’exposition au virus, de l’impérative nécessité de limiter la circulation du virus et de réserver les protections aux activités vitales. Face à cette mobilisation syndicale, la direction s’est résolue à recourir au chômage partiel.

Cependant, l’entreprise entendait contraindre nos camarades à négocier la prise de congés payés à sa discrétion en application des dérogations accordées aux patron·nes par le gouvernement. Le rapport de force entamé par le syndicat CGT de l’entreprise a permis de garantir les droits des travailleur·ses en matière de congés payés. La direction a autoritairement et déloyalement imposé la prise de congés payés aux salarié·es pendant une période non prévue à cet effet et non négociée. La direction de JTEKT a fait la démonstration du mépris qu’elle porte aux élu·es du personnel, aux syndicats qui portent la voix des salarié·es et défendent leurs intérêts. Les camarades, soutenus par l’Union Départementale, se sont battus pour faire reculer leur direction après avoir saisi la préfecture et la DIRECCTE qui a dû intervenir.

Il ne s’agit pas ici de porter aux nues une bataille ordinaire pendant le Covid mais d’en tirer toutes les conséquences pour l’action revendicative. A savoir qu’on ne gagne que les batailles que l’on mène et cette bataille en appelle d’autres parce qu’elle démontre l’utilité du syndicalisme CGT pour la vie quotidienne des salarié·es. Elle renforce la nécessité d’un syndicalisme de lutte au plus près des salarié·es mais les batailles en cours s’avèrent rudes.

Le chantage à l’emploi qui justifierait tous les reculs sociaux selon les patron·nes impose la présence de tou·tes les camarades dans les entreprises pour construire et engager avec les  et travailleur·ses des luttes partout dans la solidarité ouvrière.

 

FAPT 41 : Covid-19 VS La Poste

Dès la 1ere semaine de confinement, se sont 45 % des effectifs des sites de la Plaque Centre qui se sont effondrés. Beaucoup d’agent·es en éviction et garde d’enfants, 5 agent·es en quatorzaine dont 2 testés qui se sont révélés négatifs et 37 agent·es en droit de retrait.

Les membres du personnel du CHSCT CGT ont dû batailler ferme pour que les protocoles de sécurité soient mis en place et non sans mal, la direction menaçant de ne pas payer les agent·es qui utilisaient leur droit de retrait. Malgré cela, les salarié·es ont pris la décision de stopper le travail sur plusieurs sites du département, la PPDC de Blois en tête, suivie de très près par la PDC de Candé Sur Beuvron.

Suite aux pressions orchestrées par la direction, les représentant·es du personnel du CHSCT CGT ont pris la décision de déposer un droit de retrait collectif pour « risque de danger grave et imminent », ce qui permettait de couvrir l’intégralité du personnel de la plaque Centre. C’était sans compter sur les « juristes » de La Poste qui voulaient rendre illégale cette démarche ! Les camarades du CHSCT CGT ont donc demandé l’intervention de l’inspection du travail qui a sommé la direction de La Poste de fournir le matériel de protection obligatoire. 24h plus tard les postier·es étaient fournis en gel, masques, gants…  Le droit de retrait collectif est alors levé et les agent·es ont repris le chemin du travail plus « sereinement ». Aucune retenue de salaire n’est effective.

Malheureusement, La Poste ne s’arrêta pas là et a fait le choix, sous couvert de protéger son personnel, de se débarrasser de dizaines de CDD au courrier. S’en est suivi la mise en place d’une organisation de travail en « mode dégradé » ainsi que les semaines de 3 jours travaillés.

La 3e semaine est marquée par une déferlante de colis qui s’est abattue sur nos services ! Les chiffres ont explosé les compteurs ! Même en période de noël nous n’avons jamais vu cela ! Nous constatons que le consumérisme a encore de beaux jours devant lui ! Nous avons dû nous plier à la distribution de produits qui n’étaient pas de première nécessité, avec des effectifs en berne et seulement 3 jours travaillés pour distribuer 6 jours de courrier et de colis ! Malgré une reprise normale de l’activité, nous sommes toujours à ce jour noyés sous les colis.

La période estivale se fera donc sans embauche ni renfort CDD dans nos services.

Encore mieux, dans les bureaux de l’enseigne, La Poste ne souhaite pas remplacer ses guichetier·es en congés et fait le choix de laisser fermer ses bureaux de poste.

Suite à cette décision, la CGT FAPT 41 tient à adresser aux communes un communiqué pour les alerter sur la diminution des horaires d’ouvertures des bureaux de l’enseigne cet été. La crainte étant que ces bureaux soient définitivement fermés dans un avenir très proche.

Sous couvert du Covid-19, La Poste expérimente tous les possibles. De la mise en place d’horaires farfelus, de la distribution sur 3-4-5 jours par semaine, des postier·es en repos le samedi (du jamais vu), faisant des économies sur l’emploi, les remplacements saisonniers, les transports…

La CGT FAPT 41 restera très vigilante dans les prochains mois sur les suites de ces nouvelles organisations de travail qui cachent une casse des conditions de travail certaine et qui risquent de perdurer jusqu’à la fin de l’année 2020.