Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité !

Le samedi 26 mai, les 14 organisations* politiques, de jeunesse, associations et syndicats de salarié·es de Loir-et-Cher, inscrits sous la bannière nationale « Marée populaire », ont organisé une initiative départementale à  Blois pour marquer leur opposition aux réformes régressives imposées à marche forcée par le Président Macron et son gouvernement et diffuser les propositions alternatives de progrès social.

A partir de 11h30, plusieurs centaines de personnes ont investi le carrefour de la Résistance autour d’un barbecue revendicatif et arpenté les stands tenus par différentes organisations proposant leurs publications. Les idées foisonnent sur ce forum aux allures conviviales où l’on partage un verre et un sandwich.

Puis, à partir de 14h00, près de 1200 personnes ont remonté la rue Denis Papin vers la Préfecture dans une manifestation festive où slogans anticapitalistes et chants révolutionnaires se sont mêlés. Des pancartes et de multiples banderoles donnent le ton sur les motifs de mécontentement et les revendications.

Une première qui a permis de rassembler toutes les tendances opposées au tournant ultralibéral que prend notre société et s’est inscrite dans une période de développement des mobilisations pour la défense du service public ferroviaire, l’enseignement public accessible pour toutes et tous, la reconquête d’un véritable accès aux soins pour toutes et tous, des services publics de qualité et de proximité, le renforcement du système solidaire de protection sociale.

La dynamique du rassemblement pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité s’inscrit dans une volonté de déploiement d’un mouvement social plus unitaire, plus large. Les organisations signataires de l’appel du 26 mai réaffirment leur volonté et leur détermination à rassembler les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es, la jeunesse, dans toute leur diversité, à construire la mobilisation indispensable pour stopper les politiques de reculs sociaux et imposer de nouvelles conquêtes sociales.

En Loir-et-Cher, en tenant compte de l’appel national interprofessionnel unitaire pour une journée d’action le 28 juin, les organisations appellent les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es, les jeunes à participer massivement à cette nouvelle étape de la construction d’un mouvement social d’ampleur.

(*)ATTAC, CGT, EEVL, France Insoumise, FSU, Génération.s, Jeunes Insoumis, MJCF, NPA, NPA Jeunes, Parti de Gauche, PCOF, PCF, Solidaires.

 

14 juin : les retraité·es toujours mobilisés !

Les retraité·es se sont encore mobilisés le 14 juin, dans le département, partout en France pour défendre leur pouvoir d’achat, pour exiger du concret pour leurs revendications :

  • l’augmentation des pensions de 400 euros.
  • Le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale.
  • Le maintien et le développement des services publics de proximité.

La CGT, très présente dans ces rassemblements, a contribué très largement à la préparation de cette journée d’action par la distribution de tracts et signatures de pétitions.

Nous étions 450 manifestant·es sur le département et 700 signatures de la pétition sur nos revendications ont été déposées auprès des autorités.

Il nous faut dire stop à ces politiques de récession sociale. C’est à nous de construire, toutes et tous ensemble un avenir meilleur, par le développement des luttes revendicatives et de créer le rapport de force capable d’imposer d’autres choix.

Plus que jamais, notre combat doit continuer. Les retraité·es que nous sommes ont besoin d’être unis pour porter ensemble leurs revendications pour une vie digne, bien méritée, à la retraite.

Il est urgent de réorienter l’utilisation de l’argent de nos impôts vers l’intérêt général au lieu des intérêts particuliers d’une minorité. La réappropriation par les salarié·es des richesses créées par leur travail doit répondre à leurs besoins et au progrès social.

C’est la mobilisation massive unie, solidaire et déterminée des salarié·es et retraité·es qui permettra d’imposer d’autres choix au patronat et à ses relais politiques.

Oui, plus que jamais, notre combat doit continuer.

Il s’agit d’un combat permanent. Le patronat défend ses privilèges pour pouvoir continuer à s’approprier les produits du travail.

C’est à nous, retraité·es, actif·ves de lui faire face si nous voulons améliorer notre quotidien en restant unis, en se syndiquant, en évitant les pièges tendus, en développant les luttes à la hauteur des enjeux.

Construisons toutes et tous ensemble cet avenir meilleur.

 

Congrès de la CGT FAPT 41

Notre Congrès CGT FAPT 41 s’est tenu les 7 et 8 juin derniers. Celui-ci a rassemblé une quarantaine de syndiqué·es d’Orange et de la Poste. Il s’est déroulé en la présence d’un camarade de la fédération, d’un membre du Comité Régional ainsi que de plusieurs représentant·es du département.

Durant ces derniers mois, la direction sortante a travaillé pour faire de ce congrès un évènement de rencontre privilégiée pour assurer la transition, procéder à l’évolution des responsabilités dans le syndicat afin de pérenniser son avenir. Le travail accompli en amont de ce congrès a d’ailleurs été souligné par plusieurs camarades lors de nos travaux qui ont pointé la qualité de notre document d’orientation. Ce dernier, travaillé collectivement, se révèle partagé par l’ensemble des congressistes.

Vus les débats riches qui ont rythmé ce congrès à partir d’un constat lucide sur la dégradation des conditions de vie et de travail, la pénibilité, voire la mise en danger physique et le mépris exprimé par les directions, nous avons toute la dimension du travail qu’il nous faut fournir pour mener le débat d’idées et redonner espoir dans les services. Tous les exemples de luttes gagnantes qui sont aussi venus dans le débat sont des éléments encourageants pour convaincre les collègues qu’il est possible d’éradiquer cette souffrance au travail, de combattre les réorganisations néfastes et d’élaborer avec le personnel des cahiers revendicatifs à l’offensive pour ne pas subir les mauvais coup des directions.

Ce congrès a aussi fortement réaffirmé la nécessité de reprendre la main syndicale sur le terrain. Enraciner la CGT dans tous les services, la renforcer là où l’on est, et  l’installer là où on ne l’est pas, c’est la tâche essentielle à laquelle nous devons travailler. Cela passe par se donner les outils au travers des visites de services organisées régulièrement pour donner aux camarades sur le terrain tous les moyens d’imposer notre présence, notre communication CGT et des espaces de débats avec les collègues sous toutes les formes qui le permettent. Pour cela, nous l’avons rappelé lors du débat, les droits, les moyens existent et nous ne devons pas les laisser nous échapper.

A partir de ces éléments la réorganisation ou la création de sections syndicales demeurent notre préoccupation essentielle. Des pistes intéressantes à exploiter ont été abordées dans le débat en commençant par donner la priorité de l’information à nos syndiqué·es afin qu’ils/elles soient véritablement acteurs et décideurs. La section syndicale, son existence, son organisation et son efficacité sont bien entendu totalement conditionnées au nombre de syndiqué·es. C’est dans ce sens que la syndicalisation doit être aussi le pilier de notre activité. Poser la question de l’adhésion et de l’organisation sur le terrain doit être un acte naturel lors de chacune de nos visites de services. Il est bien évident que tout cela passe par un travail de conviction, de débat, d’argumentation et d’une communication régulière envers les syndiqué·es et les salarié·es.

Notre tâche sera également de participer pleinement, dans le cadre interprofessionnel, à toutes les actions et luttes menées par la CGT portant sur les grands enjeux qui nous sont posés et principalement, en ce qui concerne notre secteur, la défense et le renforcement du service public.

La nouvelle direction du syndicat départemental élue par ce congrès s’engage à mettre en œuvre les décisions, pendant le mandat qui nous a été confié avec la volonté de travailler collectivement pour le rayonnement et le développement de la CGT FAPT de notre département.

 

La santé au cœur des propositions CGT

A l’initiative du syndicat CGT du Centre Hospitalier de Blois et de l’Union Locale CGT de Blois s’est tenue une conférence publique dans les locaux du Centre Hospitalier de Blois le 13 juin 2018 à 18h, sur le thème « Quels moyens ? Quels accès à la santé pour toutes et tous ? »

Un public de 80 personnes, composé de personnels soignants (médecins, aide-soignant·es, infirmier·ères) et de nombreux usager·ères actifs et retraités était venu pour écouter les interventions de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste de l’AP/HP, membre de la fédération santé et action sociale CGT et Sylvie Osterreicher, médecin CGT du Centre Hospitalier de Blois, membre du collectif des médecins Simone VEIL, qui s’est créé en début d’année pour dénoncer leurs conditions de travail et le mépris d’une direction à leur égard.

Thierry Fromont, secrétaire du syndicat CGT du CH Blois, a débuté la conférence par un état des lieux sur les nombreuses suppressions de lits en cours et les conditions de travail difficiles des personnels dans l’hôpital de Blois. L’urgentiste a expliqué que ce constat était le même dans bien des villes préfectures comparables à Blois. Mais l’objectif de cette conférence était surtout d’amener les propositions de la CGT pour répondre aux besoins de santé des populations. Une réforme de la formation de médecin  qui faciliterait l’ accès aux concours et le rendrait moins élitiste en privilégiant la médecine générale. La contractualisation des internes sur des postes correspondant aux besoins ciblés du territoire serait aussi une piste à prévoir en parallèle à l’augmentation du numerus clausus.

Christophe Prudhomme a démontré que c’était un choix politique d’asphyxier financièrement les hôpitaux. L’État propose de reprendre 35 milliards de dette sur les 55 de la SNCF, il pourrait en faire autant pour les hôpitaux publics. Pourquoi continuer à gréver les finances des hôpitaux publics en prélevant la taxe sur les salaires qui correspond aux 4 milliards redonnés aux plus fortuné·es, dans le cadre de l’abandon de l’impôt sur la fortune ?

D’autres propositions ont été amenées concernant le remboursement des médicaments, les centres de santé pluridisciplinaires….

Si un moratoire sur toutes les fermetures de lits et suppressions de postes s’impose, Christophe Prudhomme a convaincu les personnels paramédicaux et médicaux qu’il était urgent qu’ils convergent à un travail sur un projet d’établissement commun pour être à l’initiative face à la marchandisation galopante de l’accès aux soins. Un projet où les besoins des usager·ères auraient toute leur place.

 

D’utilité publique et en danger !

Le 8 décembre 2013 sur le site internet de l’Union Départementale CGT de Loir et Cher, nous avions écrit ces mots : « Pour le planning familial, il reste à gagner la pérennisation des moyens pour assurer le droit et la dignité des femmes dans notre société. »

Cinq ans plus tard, de politiques d’austérité en politiques d’austérité au service exclusif du patronat, le planning familial du Loir et Cher est de nouveau en danger. Reconnu par toutes et tous dans sa lutte pour la reconnaissance des droits des femmes, le droit à l’avortement, l’information sur les questions de sexualité, son combat contre les violences faites aux femmes… dans tous ces engagements il réaffirme son caractère d’éducation populaire et d’utilité publique. Non seulement pour les femmes, de plus en plus précarisées et maltraitées socialement, mais pour toute la société.

Les femmes constituent 64 % des personnes qui reportent des soins ou y renoncent pour cause de pauvreté ; 6,5 % des ouvrières sont sans aucune contraception et une femme meurt tous les 3 jours des violences de son compagnon ou de son ex, en 2017.

C’est pour cela que le planning familial du Loir et  Cher doit pouvoir continuer de vivre dans un département où les femmes représentent 80,2 % des emplois à temps partiel, 62 % des emplois non qualifiés et 86 % des familles monoparentales.

Le planning peut compter sur le soutien de l’ensemble des organisations, des militant·es et des syndiqué·es de la CGT. Nous exigeons de l’Agence Régionale de Santé (ARS), de la préfecture et de l’ensemble des organismes de financement de l’association un déblocage immédiat de subventions et dotations afin de lui permettre de boucler son budget 2018. Des engagements fermes pour permettre dans les années à venir, la construction d’un véritable budget de fonctionnement et la pérennisation des emplois pour que le planning puisse continuer de remplir ses missions auprès des femmes du département.

La CGT sera toujours présente pour porter les conditions d’émancipation et de libération des femmes.

La lutte pour les droits des femmes et en particulier de celles des milieux populaires est une lutte de tous les instants.

Dans ce combat l’engagement du Planning familial a toute sa part !

 

SNCF : la lutte continue !

Depuis 3 mois, les cheminot·es, dans l’unité, ont engagé un bras de fer contre la volonté du gouvernement de livrer l’entreprise publique de transport ferroviaire aux appétits financiers des grands groupes privés.

Utilisant les médias dans une large campagne mensongère de dénigrement, le gouvernement a tenté de discréditer cette lutte, engagée pour la défense du service public ferroviaire et l’amélioration des prestations rendues aux usager·ères, présentant les cheminot·es comme des nanti·es et des privilégié·es, se battant égoïstement pour leur statut qui serait responsable de tous les maux de la SNCF.

En réalité, répondant aux injonctions de la Commission Européenne de Bruxelles, Macron et son gouvernement ont décidé de casser le service public de transport ferroviaire de voyageur·euses par une privatisation à marche forcée.

Cela aura notamment pour conséquences :

  • la hausse des prix des billets des usager·ères et des contributions des collectivités consécutives à l’abandon de la péréquation tarifaire.
  • La fermeture de lignes dont la régénération ne sera pas financée par l’État.
  • La liquidation du Fret.

Dans notre région, ce sont les lignes Paris-Tours via Châteaudun et Vendôme, mais aussi Tours-Loches, Tours-Chinon ou encore Bourges-Montluçon qui sont menacées de fermeture.

Cela se traduirait par des milliers d’étudiant·es et de salarié·es jetés sur les routes dans des bus Macron, engendrant des transports plus longs, moins confortables, moins sûrs, générant plus de pollution et aggravant l’état déjà dégradé des routes.

260 élèves qui prennent le train à Onzain pour venir dans les lycées blésois, vont faire les frais de cette stratégie, puisque les élus d’Agglopolys viennent de décider de résilier la convention avec la SNCF concernant les abonnements de transport scolaire pour la remplacer par la création de lignes de bus Azalys.

Alors qu’on nous présente l’ouverture à la concurrence comme la solution miracle, rappelons que dans d’autres secteurs, cela s’est traduit par une augmentation des prix (gaz de 75 %, électricité de 30 %, prix du timbre, etc).

L’ouverture à la concurrence du Fret, qui devait augmenter le trafic, sauver le fret SNCF, s’est en fait traduite par une diminution au profit de la route avec 1 800 000 camions de plus sur la route depuis 15 ans.

En Angleterre, précurseure des privatisations, le gouvernement avait déjà renationalisé l’infrastructure en 2002 pour mettre fin aux accidents.

En janvier dernier, des milliers de britanniques ont manifesté pour exiger la renationalisation de l’exploitation, dont la gestion par les boites privées s’est traduite par des retards catastrophiques (4 trains sur 5) et des hausses de prix de 27 % en 7 ans. Les Britanniques déboursent chaque année 6 fois plus que les Français pour se rendre au travail (14 % de leur revenu contre 2 % pour les usager·ères de l’Hexagone).

C’est donc bien pour la défense du service public ferroviaire, la défense des intérêts des agent·es et des usager·ères que les cheminot·es se battent pour les renforcer.

Les difficultés de fonctionnement, les retards d’aujourd’hui, sont le résultat d’un manque de moyens humains et d’investissements dans le matériel et le réseau, savamment orchestrés pour justifier la privatisation.

Malgré la campagne de désinformation, malgré le mépris et la volonté de passage en force du gouvernement, les cheminot·es restent déterminés et poursuivront leur lutte en juillet et août.

Alors qu’après la SNCF, c’est la totalité des services publics et leurs missions que Macron et son gouvernement, aux ordres du patronat, ont décidé de privatiser, nous appelons tous les usager·ères, les salarié·es à soutenir cette lutte, à entrer eux/elles aussi dans la mobilisation pour stopper Macron et reconquérir le progrès social.