Retraités : tous des privilégiés?

L’attaque de Macron contre le monde du travail ne s’arrête pas à l’issue de la carrière professionnelle. Quitte à tout détruire, autant s’attaquer aussi aux retraités ! Ainsi, au nom de la solidarité intergénérationnelle, totalement dévoyée à cette occasion, ces « privilégiés » sont sommés de participer à « l’effort national » et de se demander « chaque matin ce [qu’ils peuvent] faire pour le pays, au-delà de [leur] quotidien, de [leur] vie, parfois de [leurs] difficultés ». Et la réponse est toute simple : payer à la place des patrons !

Pas de surprise : c’est dès sa campagne que le Président des 1ers de cordée avait annoncé la hausse de la CSG sans compensation pour les retraités touchant plus de 1200€… Car c’est à ce niveau que l’on devient « riche » pour lui. Mais le diable se cache dans les détails ! En effet, si l’augmentation de 25% (la CGS passe de 6,6% à 8,3%) concerne les personnes seules touchant plus de 1200€, pour un couple elle s’applique dès 1837€ (donc pour un cumule de deux fois 950€) !

Si la forte mobilisation du 15 mars a forcé le gouvernement à revoir en partie sa copie, ce n’est qu’en 2019 que cette mesure inique sera remise en cause. En 2018, ce sont 10 millions de retraités qui subissent l’augmentation, qui peut aller de 244€/an pour une retraite nette de 1100€ à 445€ pour celle de 2000€ et à 717€ pour un couple déclarant 3200€ nets. Et ce alors que Macron refuse d’augmenter les retraites et que les complémentaire sont bloquées pour longtemps par l’accord signé entre MEDEF et organisations syndicales réformistes (seules la CGT et FO n’ont pas signé). Pire, il pourrait faire en sorte que dans les années qui viennent, le niveau des pensions baisse de 9% !

En parallèle, les retraités sont fortement impactés par l’ensemble des augmentations des mutuelles, assurances, gaz, carburant, forfaits hospitaliers, loyers, etc. Mais aucune inquiétude à avoir, le gouvernement ne touche surtout pas aux plus riches ! En effet, au lieu de partager des richesses vers le mieux vivre pour tous, c’est l’enrichissement et l’accaparation des richesses par une poignée qui fait la loi :

  • avec la transformation de l’ISF, seuls 0,30 % des riches vont payer l’impôt sur la fortune,
  • 75 milliards de profits vont aux actionnaires des entreprises du CAC 40,
  • plus de 80 milliards par an échappent aux impôts par la fraude et l’évasion, sans oublier les paradis fiscaux.

L’UD CGT porte une vision bien différente pour transformer la société et l’émanciper du Capital. Dans ce sens, elle revendique :

⇰  l’abrogation de la CSG pour revenir au système antérieur à la réforme Rocard de 1991 (début de la fiscalisation de la Sécu) en la retransformant en cotisations sociales.

⇰  La hausse immédiate des pensions avec un niveau minimum de 2000€ et l’indexation sur les salaires, avec un rattrapage forfaitaire de 400€ de l’ensemble des retraites.

⇰  Le maintien du régime de retraite à prestations définies et du Code Civil des pensions et un départ à la retraite à 55 ans.

⇰  Le renforcement d’une protection sociale solidaire qui réponde à l’ensemble des besoins de la population financée par les richesses issues du travail à travers les cotisations sociales (salaire socialisé), pour une couverture des risques à 100% y compris la perte d’autonomie.

Les retraités (et les futurs retraités) qui ont cotisé toute leur vie, qui participent à la vie collective et économique du pays par leur activité associative, par leur consommation, par leur soutien (de plus en plus en fréquent) à la vie de leur famille, ne peuvent en aucun cas être taxés d’être des individualistes manquant d’esprit de solidarité. Ils méritent une toute autre considération de la part du gouvernement. Pour faire entendre leur voix, à l’instar de celles des salariés, de la jeunesse, des privés d’emplois, c’est tous ensemble que nous devons lutter pour faire barrage aux contre-réformes mortifères de Macron.

 

2018 : faire de nos rêves des réalités !

A l’heure où les médias s’emparent  de la date anniversaire des évènements de mai 1968, qui ont conduit à une nouvelle vague de progrès social après celle de 1945, pour traiter le sujet sous le jour des grèves étudiantes parisiennes, il faut tenter de rappeler comment ces évènements ont été préparés et vécus en en Loir-et-Cher.

Au cours des années qui précèdent 1968, la domination capitaliste s’accentue en France et le pouvoir d’Etat s’affirme au service des classes possédantes.  Pour faire face à cette situation, la CGT travaille à construire un front syndical commun.

Le journal de la CGT, UNITE, conclut en juin 1966 : « Face à un patronat uni, une seule classe ouvrière unie et dans l’action ». Début 1966, elle a signé un accord d’unité d’action avec la CFDT.

Dans ce contexte social et politique difficile, 1966 et 1967 vont voir pourtant les idées progressistes de lutte de classe et d’unité d’action s’accentuer.

Cela se traduit dans la CGT par une augmentation significative du nombre d’adhérents et de créations de sections syndicales dans le département. Les luttes revendicatives depuis le début de l’année 1967 et la bonne participation aux défilés du 1er mai marquent un regain de combativité de la classe ouvrière.

L’Union Départementale se préoccupe de la jeunesse. La fête de la jeunesse qu’elle a organisée en juin 1967 à La Chaussée-Saint-Victor a été une réussite. En 1968, elle s’apprête, avec toute la Centrale CGT, à faire du mois de mai « un mois de la jeunesse ».

Début mai, les étudiants se sont engagés,  de leur côté, dans des actions importantes. Dans la nuit du 10 au 11 mai, de graves accrochages ont lieu dans le quartier latin à Paris. La répression policière est d’une extrême brutalité que les provocations gauchistes ne peuvent excuser.

En Loir-et-Cher, point d’étudiants. Mais il fallait organiser la riposte de la classe ouvrière. Le 13 mai un appel départemental, suivi d’un appel national à la grève générale et à des manifestations dans les principales localités, est lancé.

Dans la manifestation à Blois, le secrétaire général de l’Union Départementale des Syndicats  CGT  de Loir-et-Cher, Paul GILET, prend la parole : « nous sommes réunis pour protester contre la répression des étudiants, réunis pour la défense des libertés et de la démocratie. Nous souhaitons vivement que cette unité d’action de tous continue, s’amplifie encore, et permette de poursuivre la bataille sur des objectifs clairs et précis, élaborés en commun. Il est nécessaire, plus que jamais de rassembler les forces syndicales et démocratiques… ».

Cette journée du 13 mai fait prendre conscience de sa force à l’ensemble de la classe ouvrière du département. Son esprit de lutte en sort renforcé.  Et les jours et semaines qui suivent permettent l’amplification de la mobilisation et l’ancrage des luttes dans les entreprises et sur les lieux de travail.

En Loir-et-Cher, le mouvement de grève générale s’est constitué à l’image de ce qui s’est passé dans tout le pays. 20 000 grévistes pendant des semaines, dans la quasi-totalité des usines occupées par les travailleurs : EDF-GDF, la Sécurité Sociale, les Travailleurs de l’Etat, Disco à Blois, Matra-Salbris, Lachartre, Magniez à Vendôme, le livre à Blois, le centre hospitalier, la Centrale de Saint Laurent, Air Equipement, Roto-Diesel, etc.

Avec des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Blois, Romorantin et Vendôme, les grèves et manifestations se poursuivent, bien après le constat de GRENELLE le 27 mai 1968.

Ces mobilisations historiques ont marqué profondément le mouvement ouvrier qui a fait preuve de sa haute conscience de classe et de sa capacité à mener à bien son combat pour obtenir satisfaction sur ses revendications. Au-delà des avancées sociales majeures issues de la grève générale, des milliers de salariés ont gagné sur leurs revendications dans leurs entreprises.

Si l’on ne peut reproduire ce qui s’est passé en 1968, on doit toutefois s’inspirer largement de la façon dont les travailleurs et la jeunesse ont construit la mobilisation, dans un contexte actuel qui laisse entrevoir de belles perspectives si l’on mesure la montée des luttes dans un grand nombre de professions et partout en France. En Loir-et-Cher, le mois de mars revendicatif que nous venons de vivre doit nous engager à passer à l’offensive pour  faire valoir les revendications des salariés dans toutes les entreprises pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, en élargissant le mouvement social.

 

29 mars : manifestation régionale pour la protection sociale

DÉPARTS EN BUS ORGANISES PAR L’UD – à Vendôme, place de la liberté à 7H00. Inscriptions au 02 54 77 02 07 ou ulcgt.vendome@wanadoo.fr – à Romorantin,7H à la gare. Inscriptions au 02 54 76 13 70 ou ul-cgt-romo@orange.fr – … Continuer la lecture

22 mars 2018 : pour reconquérir le progrès social, tous en grève et manifestation

Voir le tract UD pour le 22 mars 2018 couleur A 14h devant la préfecture de Blois Tous concernés pour stopper la destruction sociale organisée par Macron et le patronat. 50 ANS APRÈS MAI 68, NE LES LAISSONS PAS TOUT … Continuer la lecture

EHPAD Le 15 mars Tous mobilisés !!

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Un effectif actuel de 0.60 personnels/ résident 12 centimes/ jour et par résident pour l’animation Une réalité de 0.30 ETP soignant au chevet d’un résident 80 % de dénutrition en moyenne nationale. Le médecin coordonnateur … Continuer la lecture

Tous les retraités dans la rue le 15 mars 2018

  Voir le tract 15 mars 2018 Le gouvernement Macron, particulièrement réceptif aux exigences du patronat, poursuit la politique de ses prédécesseurs en l’aggravant dangereusement. Les réformes imposées en réponse aux demandes du MEDEF, remettent en cause des choix historiques … Continuer la lecture