Budget de l’État : des choix à revoir !

« On ne peut pas équiper tout le monde au mieux, ça coûterait un pognon de dingue ! … »

Depuis 2000, le constat est sans appel, les établissements médicaux publics français ont perdu près de 80 000 lits, selon les données de la DRESS (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Malgré ce constat catastrophique, le budget de la sécurité sociale reste largement sous dimensionné par le gouvernement dans sa logique d’austérité choisie. Dans le même temps, le budget de la défense, lui, augmente de 40 % jusqu’en 2030, ce qui en fera le premier poste de dépenses du pays.

413 Milliards d’Euros ! Un chiffre qui fait rêver. Combien d’hôpitaux, d’écoles, de services publics, combien d’augmentations de salaires, de pensions, combien de modernisations de bâtiments, combien de besoins sociaux, de recherches médicales, écologiques et technologiques pourraient être satisfaits avec une telle somme sur les 5 prochaines années ?

413 Milliards d’Euros, c’est aussi un budget qui fait froid dans le dos, puisque c’est ce qui pourrait être alloué dans la future Loi de Programmation Militaire (LPM), et ancrer le pays dans une économie de guerre. Ce budget ne découle pas d’une étude de besoins de nos armées sur la modernisation des équipements, mais d’une injonction de l’OTAN qui pousse les pays membres à consacrer 2 % de leur PIB pour s’armer, se surarmer. La LPM passerait ainsi de 295M€, à 413M€.

La place croissante prise par les exportations françaises de matériels militaires installe la France, non plus sur des valeurs humanistes, mais sur ses marques de missiles ou de canons qui détruisent les vies et les infrastructures des pays qui les subissent. Que ce soit en France, où dans les pays acheteurs, dont certains en conflit, les questions démocratiques ne sont plus à l’ordre du jour et les contrôles parlementaires et citoyens sont mis à mal, voire inexistants.

Et dans le même temps, le parcours de santé des Francais·es est devenu un véritable « parcours du combattant », conséquence des choix de privilégier certains budgets. Celui militaire mais aussi le choix de surarmer la police en matériel de répression contre les manifs de gilets jaunes et contre celles des luttes contre la réforme des retraites voulue par Macron.

Après les grands discours (martiaux) de la période Covid et son défilé de promesses non tenues,  les conséquences pour celles et ceux qui étaient en premières lignes ont explosé à la face des ministres de la santé macronistes : fuite des personnels ne pouvant plus tenir face à des conditions de travail délétères, fermetures de lits, de services, urgences comprises.

Pour notre département, les conséquences de cette désertion de l’État se voient clairement. À Romorantin, les personnels du service des urgences se sont mis·es en grève pour obtenir du personnel supplémentaire afin de remplir leurs missions de service public, en toute sécurité, pour elleux et les usager·es. En effet, après une réorganisation interne, deux infirmières devaient, seules, gérer le flux des patient·es de ce service essentiel pour le public tout en assurant dans le même temps les sorties de secours routier (SMUR). Autant dire : mission impossible!

La sécurité n’est pas la seule préoccupation des Francais·es, n’en déplaise à BFM, CNEWS… Pour preuves, les  nombreuses manifestations de soutien des habitant·es de Romorantin  envers les personnels en grève de LEUR hôpital.

Devant ces stratégies de casse des services publics, il faut regarder avec attention les projets de  restructuration de nos centres hospitaliers du département qui, sous couvert de réorganisation de l’offre de soins, sont prétexte à faire disparaître des lits, des services et des personnels dédié·es aux missions de service public de santé en Loir et Cher.

Pour la CGT, la santé n’est pas une dépense mais un investissement au service du pays.

 

5 octobre : grève pour un autre projet de société !

À l’heure où la France tente de sortir d’une des pires crises sanitaires de son histoire, à l’heure où la situation sociale appelle à des mesures fortes visant notamment au renforcement de notre modèle social, le président de la République … Continuer la lecture

Les retraité·es aussi font leur rentrée !

Depuis environ 18 mois, le Covid s’est installé et le gouvernement ne tire aucune leçon de sa gestion de la crise.

Macron a dit que les retraité·es avaient épargné durant la crise sanitaire et qu’ils et elles pouvaient consommer pour relancer l’économie du pays. Il ne tient pas compte de toutes les augmentations et de l’aide financière que certain·es retraité·es ont apportée à leurs enfants et petits enfants.

Pourquoi ne pas demander la participation des retraité·es pour le remboursement de tous ces milliards dépensés durant la crise ? Les retraité·es devront, peut-être, mettre la main à la poche !!!

Parlons un peu de l’augmentation des pensions : 0,4 % au 1er janvier 2021 pour les retraites de base, 1 % pour les complémentaires et 1,6 % d’inflation, le compte n’y est pas!

Le gouvernement nous a spoliés 2 ans sur les retraites de base et 4,5 ans sur les complémentaires, par les reports et le gel des revalorisations.

Une négociation, à marche forcée, sur les complémentaires AGIRC-ARRCO confirme les choix financiers au détriment des nos droits acquis. La CGT a voté contre l’avenant à l’accord car le MEDEF et les organisations syndicales accompagnatrices du gouvernement ne veulent faire payer que les travailleur·ses et non les entreprises.

Pour la CGT, augmenter les pensions, c’est un investissement juste socialement et nécessaire pour l’économie. Les augmentations des produits alimentaires, des mutuelles, du gaz, de l’électricité, des carburants, etc. ne cessent d’amputer le pouvoir d’achat des retraité·es. Redonner du pouvoir d’achat aux retraité·es est donc d’utilité publique afin de relancer la croissance de notre pays. 

En ce qui concerne la protection sociale, celle-ci est essentielle dans la période très critique que nous vivons. Nous exigeons que les dividendes indécents versés aux actionnaires des groupes pharmaceutiques soient réinvestis dans la prévention, la recherche et les soins.

Tous les services publics, depuis le début de la pandémie, ont fait la démonstration de leur utilité et de leur efficacité. Ce sont des services publics de proximité, avec du personnel en nombre formé et qualifié, dont nous avons besoin.

Ces quelques éléments (et il y en a d’autres : la désertification médicale, les transports dans les communes rurales, etc.) doivent inciter les retraité·es à rester vigilant·es et à se retrouver lors de la mobilisation du 1er octobre 2021.

Leurs revendications sont plus que jamais d’actualité :

  • revalorisation des pensions calculée sur l’évolution des salaires,
  • rattrapage de 100 € de suite avant les 300 € exigés,
  • pas de pensions inférieures au SMIC et la revalorisation de ce dernier à hauteur de 2000 € brut,
  • suppression de la CSG et de la CASA et remplacement par une cotisation sociale,
  • rétablissement de la 1/2 part fiscale pour les veuf·ves ayant eu au moins un enfant (la suppression de cette 1/2 part a engendré le paiement de l’impôt sur le revenu et la perte de certaines aides sociales comme l’APL par exemple),
  • prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale,
  • maintien des services publics de qualité et de proximité,
  • rétablissement de l’ISF.

POUR MIEUX VIVRE LEUR RETRAITE, LES RETRAITÉ·ES DOIVENT SE MOBILISER LE 1er OCTOBRE 2021.

Les modalités de l’action en Loir et Cher sont en cours de réflexion avec l’ensemble des organisations signataires de l’appel et seront communiquées ultérieurement.

 

5 octobre : grève pour un autre projet de société !

La CGT, FSU, Solidaires, FO et les organisations de jeunesse ont décidé d’appeler à la grève interprofessionnelle le 5 octobre pour faire entendre la voix du monde du travail dans cette crise sanitaire pour ne plus laisser les grandes firmes et le patronat engranger de l’argent public quand les travailleur·ses continuent de subir les mauvais coups.

La crise sanitaire mondiale ne touche pas les puissant·es. La publication des résultats du 1er semestre des sociétés du CAC 40 indique que le total des bénéfices nets de 37 entreprises sur 40 s’approche des 57 milliards d’euros. Un record ! C’est 33 % de plus qu’au 1er semestre 2019.

Mais cela n’empêche pas Macron de vouloir faire payer le prix fort aux travailleur·ses.

Il a réaffirmé son intention d’aller au bout de sa réforme de l’assurance chômage, malgré la suspension par le Conseil d’État, privant des centaines de milliers de personnes d’indemnités auxquelles elles pouvaient prétendre. Alors que les OS ont été reçues par Castex, c’est via la presse et alors que Macron avait assuré « Je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée », qu’on apprend le ballon d’essai sur les suppressions des régimes spéciaux et mise en place de la pension minimum de 1000 € d’ici mars (recul de l’âge de départ et la mise en place du système par points après la présidentielle). Le patronat a ouvert une négociation AGIRC-ARCCO pour imposer un avenant à l’accord de 2019 (que la CGT n’a pas signé) pour faire respecter la règle du maintien d’un niveau de réserves au moins égal à 6 mois de prestation et donc une baisse de la valeur du point comme levier principal d’équilibrage.

Pour gouvernement et patronat un seul crédo : libéraliser la société et faire payer les travailleur·ses pour permettre à quelques un·es de s’enrichir toujours plus.

Le 5 octobre doit être l’occasion de porter un autre projet de société !

3 mots d’ordre à cette journée de grève à décliner dans toutes les entreprises et services : salaires, emplois, conditions et temps de travail. La CGT a un contre-projet de société pour gagner l’émancipation de toutes et tous.

Les dividendes explosent, exigeons une augmentation générale des salaires, minima sociaux et retraites, un SMIC à 2 000 € et le dégel du point d’indice dans la Fonction publique et les entreprises publiques. C’est possible en supprimant le déversement d’argent public sans contreparties aux entreprises et en gagnant une véritable égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes avec des dispositifs contraignants et des sanctions dissuasives pour les entreprises.

Affirmons que le 100 % Sécu est possible avec des propositions crédibles de financement par la hausse des points d’indice dans le privé et le public, l’arrêt immédiat des allègements et des exonérations de cotisations patronales, la suppression de la CSG et de la  CRDS.

Exigeons des emplois stables et qualifiés, des mesures de contrôle pour éviter délocalisations et fermetures d’entreprises, le droit de veto des représentant·es des salarié·es sur les plans de licenciements, des investissements massifs dans les filières industrielles ainsi que dans l’enseignement et la recherche, la conditionnalité des aides publiques aux entreprises.

Portons la réduction du temps de travail à 32h sans baisse de salaire et avec l’amélioration des conditions de travail. Travailler moins pour travailler toutes et tous est une réalité que certaines grandes entreprises et/ou pays n’hésitent plus à mettre en œuvre. En France, cela permettrait la création de 4 millions d’emplois et des milliards d’euros de cotisations sociales pour notre Sécu.

Une seule issue pour y arriver : convaincre les travailleur·ses que c’est possible par leur mobilisation ! Préparons un 5 octobre à la hauteur des enjeux

5 octobre appel unitaire – Mobilisé·es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

Les organisations syndicales CGT – FO – FSU – Solidaires de Loir et Cher réunies le 10 septembre appellent à la mobilisation de l’ensemble des travailleur·ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021. • … Continuer la lecture

15 juin 2021 – Défendons la Fonction Publique et ses missions !

La crise Covid-19 aura eu un aspect « positif » : elle a démontré le caractère essentiel des services publics et de leurs agent·es dans la réponse aux besoins de la population et dans le maintien de la cohésion sociale. Mais alors que … Continuer la lecture