Tract unitaire 1er mai – Transformer la société : le retour au XIXe siècle n’est pas la solution !

La séquence électorale qui s’est ouverte depuis plusieurs mois maintenant a mis en avant différents projets pour la société de demain. Certains, dans la continuité des politiques ultralibérales des quinquennats précédents ou de stigmatisation d’une partie de la population, sont … Continuer la lecture

Édito mars 2022

Le 16 mars 2020, le président de la République convoquait les citoyen·nes au 20 heures pour déclarer la guerre au Covid.

Le choix des termes n’était pas anodin. Le champ lexical guerrier installait un climat anxiogène et passait sous silence le manque de moyens des hôpitaux pour faire face à l’épidémie.

Aujourd’hui, l’abus de la métaphore est rattrapé par la réalité. La guerre est en Europe depuis quelques semaines.

Si nous ne sommes pas encore directement frappés dans notre chair, le chef des armées, candidat pour un deuxième mandat présidentiel, nous prévient.

C’est bien la classe populaire qui va continuer à faire des sacrifices.

Certes, la souffrance d’un peuple sous les bombes ne peut rivaliser avec les difficultés à boucler les fins de mois. Mais si le Covid a été un révélateur des maux de la société, les conséquences de l’escalade guerrière européenne ne fera que les amplifier.

Le capitalisme tire profit des périodes de crise, comme l’a confirmée la pandémie et cela se vérifie en temps de guerre.

Aussi, parce que la paix se construit sur le progrès social, la CGT reste mobilisée pour poursuivre dans cette voie au quotidien à chaque niveau de son engagement.

Dans le social et médico-social, et l’aide à domicile, dans l’énergie, dans les entreprises, comme Thalès et Thiolat, chez les animateur·trices pour gagner de meilleures conditions de travail et des hausses de salaires et de pensions pour les retraité·es, avec comme point de convergence les journées nationales d’actions des 8, 17 et 24 mars prochains.

Mais aussi à l’échelle nationale et internationale en appelant, dans l’urgence, avec d’autres organisations progressistes, à la solidarité avec le peuple ukrainien et les pacifistes russes, et en œuvrant pour une paix durable.

 

Augmenter les salaires maintenant !

Face aux difficultés grandissantes pour des millions d’entre nous, pour subvenir à nos besoins du quotidien, pouvoir se loger, se nourrir, se chauffer, se déplacer et ne plus voir les fins du mois débuter le 15, Macron nous propose des indemnités « inflation » et autres miettes sous forme de bons de réduction à la pompe.

Pendant que les prix et les factures s’envolent, les salaires stagnent et les pensions diminuent. Le SMIC (1269 € net par mois et encore moins pour celles et ceux qui subissent un temps partiel) devient la ligne salariale indépassable pour des millions de salarié·es.

En revanche, du côté des profits et des dividendes versés aux actionnaires merci pour elles et eux tout va bien !

Le « quoi qu’il en coûte » a massivement profité aux entreprises et à leurs actionnaires ! La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. Depuis la pandémie, le monde compte un·e nouveau ou nouvelle milliardaire toutes les 26 heures, alors que 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.

Toujours pas imposés, 69,4 milliards d’euros de dividendes ont été reversés aux actionnaires du CAC 40 en 2021 !

La surexploitation des salarié·es se traduit aujourd’hui par des conditions de travail toujours plus dures, les accidents du travail se multiplient au rythme de l’épuisement professionnel et de la précarité des salariées de l’aide à domicile, de l’hôpital public, des enseignant·es si bien que les travailleur·ses préfèrent abandonner ces métiers pour ne plus perdre leur vie à la gagner.

Par conséquent, c’est bien parce que les salaires sont faibles, les droits sociaux, les services publics et la sécurité sociale démantelés que les profits explosent.

Dans ce système capitaliste, les assisté·es ne sont pas les chômeur·ses, les jeunes, les retraité·es ou les travailleur·ses de l’aide à domicile, du bâtiment, de la restauration, de l’agriculture ou du tourisme cassés par le travail, invalides ou inaptes mais bien les actionnaires qui se gavent à grands coups d’aides de l’État, d’exonérations de cotisations sociales et de souffrance au travail des salarié·es.

Toujours plus cynique, le gouvernement nous explique que les travailleur·ses doivent payer le « quoi qu’il en coûte » encore plus cher par la faute de Poutine. Quant aux profits… Circulez, il n’y a rien à voir !

Le « Nous sommes en guerre » du président Macron, sous-entend qu’il faudrait faire encore plus d’efforts, comme cela nous a été servi au début de la pandémie du Covid 19. Aussi, la seule réponse du président-candidat Macron, c’est de reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.

Les luttes pour l’augmentation des salaires se généralisent dans nombre d’entreprises vu l’effondrement des salaires réels du fait de l’inflation et les dérisoires propositions patronales (de 0,5 à 1,5 % en moyenne). C’est aussi une question de survie et tout particulièrement pour les bas salaires, les salaires à temps partiels et pour ces millions de travailleur·ses précaires…

La lutte pour nos salaires c’est aussi défendre une sécurité sociale et une protection sociale intégrale financées par nos salaires et notre travail via les cotisations sociales.

Comme les aides à domicile en lutte pour des salaires et des indemnités kilométriques qui leurs permettent de vivre…

Comme les travailleur·ses de l’hôpital public, des EHPAD publics comme privés, du secteur médico-social, du secteur du nettoyage, de l’Éducation nationale en lutte en Loir et Cher…

Comme toutes les femmes qui le 8 mars dernier se sont mobilisées pour leurs droits à l’égalité salariale et professionnelle, contre les violences sexistes, le patriarcat et l’assignation à des travaux domestiques et des métiers sous-payés !

Le 17 mars 2022, soyons nombreux et nombreuses en grève et en manifestations pour l’augmentation de nos salaires maintenant.

 

 

Travailleur·ses sociaux : nous les essentiel·les nous ne voulons plus être invisibles

Après deux ans de pandémie et 10 ans de gel des salaires, les travailleur·ses sociaux des établissements du privé non lucratif et du public n’en peuvent plus. LA COUPE EST PLEINE.

Au même titre que les acteur·trices de la santé, les travailleur·ses sociaux tirent la sonnette d’alarme sur l’état de délabrement de ce secteur essentiel à la cohésion sociale.

Qui prendra en charge les personnes en situation de handicap ou de détresse sociale, si ce ne sont les travailleur·ses sociaux (aide médico-psychologiques, moniteur·trices-éducateur·trices, éducateur·trices spécialisés, éducateur·trices techniques…), les personnels administratifs et les personnels des services généraux de nos établissements.

Exsangues d’années de privation salariale et de dégradations constantes de nos conditions de travail, les Éduc’ se sont très fortement mobilisés le 7 décembre, le 11 janvier, le 27 janvier et le 1er février.

Nous exigeons :

  • une revalorisation de nos salaires de 300€ incluant les 183 € du Ségur dont nous sommes exclu·es,
  • l’arrêt de la mise en place de SERAPHIN-PH (le cousin de le T2A pour l’hôpital),
  • l’ouverture des établissements et places dans les structures nécessaires pour une prise en charge optimale des personnes accueillies.
  • l’augmentation de l’ONDAM pour augmenter nos budgets et répondre ainsi aux besoins des personnes accueillies.

Aujourd’hui, les méthodes patronales et gouvernementales sont bien connues. Patron·nes et gouvernement y vont au bulldozer pour détruire nos droits conventionnels afin de faire miroiter des hypothétiques augmentations de salaires. Nexem (syndicat patronal de la CCNT 66) et la FEHAP (syndicat patronal de la CCNT 51) se sont réunis le 17 février pour obtenir de leurs membres les pleins pouvoirs pour dénoncer les conventions collectives et ainsi mettre en place leur convention unique et étendue au rabais.

Au rabais, nous pesons nos mots… Les employeur·ses des centres de luttes contre le cancer (CCNT CLCC) et les employeur·ses de l’économie sociale et solidaire (SNALESS) ont pris la décision de quitter les négociations de la branche de l’action sociale et sanitaire (BASS) visant la mise en place de cette nouvelle convention car pour elles et eux les conditions salariales proposées par la FEHAP et NEXEM sont beaucoup trop défavorables à leurs salarié·es.

 

L’UFAS CGT au travers de ses négociateur·trices alerte depuis des années sur les risques de voir disparaître nos conventions collectives. Les employeur·ses ainsi que le gouvernement avancent à marche forcée, fort·es de leurs dernières conquêtes en matière de destruction de droit du travail (loi El Khomri, ordonnances Macron, convention collective de la métallurgie, …), iels pensent avoir le champ libre pour régler les comptes à nos droits.

 

Les travailleurs et travailleuses disent stop !!!

 

De nouvelles actions ont eu lieu les 15 et 17 mars pour défendre nos conquis sociaux, l’équité salariale et les augmentations de salaires de 300 €.

 

8 mars : déferlante pour l’égalité !

Il y a 50 ans, la loi imposait un salaire égal pour un travail de valeur égale. Mais les femmes subissent toujours plus la précarité, les bas salaires et les temps partiels imposés qui pèsent sur l’ensemble des travailleur·ses. Pourtant la loi impose de comparer des métiers différents mais de valeur égale, pour garantir une égale rémunération, avec 4 critères : le diplôme, l’expérience acquise, les responsabilités et la charge physique et nerveuse. Mais la plupart des employeur·ses ne respecte toujours pas la loi et continue de discriminer les femmes. L’index « égalité salariale » n’est qu’une parodie : 99,9 % des entreprises obtiennent une bonne note, qui les exonère de sanctions alors que les femmes gagnent en moyenne plus d’un ¼ de salaire de moins que les hommes. Totalement opaque, il contient des biais qui invisibilisent les inégalités : syndicats et Inspection du travail sont dans l’incapacité de vérifier les calculs de l’employeur·se.

Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont toujours de 28,7 %, 40 % pour les pensions et retraites. Le gouvernement, comme les précédents, renforce ces inégalités par les lois qui ont détruit le Code du travail et le statut de la Fonction publique, généralise la précarité et multiplie la rémunération au mérite.

A l’occasion des rassemblements du 8 mars dans le département, la CGT a rappelé ses revendications, notamment :

  • † obligation d’emplois stables et à temps plein,
  • sur-cotisation patronale retraite sur les emplois à temps partiel, majoration de toutes les heures complémentaires et rémunération des temps de trajet entre deux employeur·ses,
  • SMIC à 2000 € brut et interdiction des salaires inférieurs dans les CCN,
  • pas de retraite en dessous du SMIC,

Et comme l’égalité femme-homme passe aussi par la lutte contre les violences sexistes et sexuelles :

  • mise en place de sanctions pour les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention et l’obligation de négocier sur le sujet,
  • des droits pour protéger les victimes de violences conjugales ,
  • obligation de formation des RH, managers, IRP et de sensibilisation de tou·tes les salarié·es.