Pour un service public de communication

Depuis les années 90, les PTT ont été scindés en deux entreprises distinctes que sont La Poste et France Télécom. Ces deux entreprises n’ont cessé depuis de vivre au rythme des restructurations dans une seule et même logique, celle du capital : emmagasiner un maximum de profit pour un minimum de coût.

A la poste…

De grands projets ont été menés comme la séparation des différentes branches, Courrier, Colis, bureaux de Poste Enseigne… Ce sont des milliers d’emplois qui ont disparu au cours de ces différentes restructurations.

Au courrier, nous avons vu disparaitre notre Centre de Tri départemental dont les activités ont été transférées à la plateforme de Sorigny (37) distante de plus de 80 km. Nous pourrions ainsi nous interroger sur l’économie réelle lorsqu’un courrier posté dans le Loir et Cher et à destination du Loir et Cher doit transiter par l’Indre et Loire.

Il en va de même tant au Courrier qu’à l’Enseigne, alors que les territoires étaient dotés d’une réelle présence postale avec des centres courrier de proximité bien souvent jumelés avec les bureaux de l’Enseigne permettant un meilleur lien entre les métiers pour répondre au mieux aux besoins des usagers notamment ceux des personnes âgées. La conséquence la plus visible aujourd’hui est la distribution du courrier se prolongeant l’après-midi.

C’est aussi au nom de la réduction des coûts et de la faible rentabilité que de nombreux bureaux de Poste de proximité ont été fermés, remplacés par des relais Poste commerçants ou pire encore par des agences postales communales faisant ainsi subir une double charge aux usagers, celle de financer le service public postal en utilisant les services de la Poste et celle de financer les charges de fonctionnement de l’agence par les impôts locaux.

Au colis, nous avons pu voir apparaitre lors de la fermeture du centre de tri courrier de Blois la plateforme Coliposte à Mer. Les médias locaux et la direction de la Poste vantant les créations d’emploi afférentes, il n’en fut rien puisque les personnels ont été en grande partie les reclassés du Centre de Tri de Blois ou encore de l’Indre et Loire.

Chez France Télécom…

Les services rendus par les agents de l’opérateur historique se réduisent à peu de choses faisant place de plus en plus à la sous-traitance. Alors que les nouvelles technologies évoluent, à l’heure où la fibre optique est à la pointe de la technologie en matière de réseau numérique, là aussi les différents opérateurs font le choix de la rentabilité et non du service public. Ainsi ils investiront dans la fibre optique jusque chez l’abonné mais uniquement dans les secteurs géographiques rentables, laissant la charge de l’installation des autres zones aux collectivités territoriales donc une nouvelle fois aux usagers par l’impôt.

On voit là la logique de privatisation d’un service public quand on sait que les dividendes versés aux actionnaires de France Télécom à eux seuls auraient permis d’amener la fibre optique chez l’abonné en tout point du territoire !

Pour la CGT, il faut supprimer cette logique du profit et regagner un vrai service public de la communication de proximité avec un réseau redéployé et unifié, garantissant la qualité d’accès et de traitement ainsi que la péréquation tarifaire.

 

Toute l’éducation est prioritaire

Qui croyait vraiment que l’École serait sanctuarisée sous la mandature Hollande et que les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves s’amélioreraient véritablement après les attaques massives du quinquennat Sarkozy ? Soit, les promesses étaient belles… Mais dans la réalité, peu de changements…

La rentrée scolaire 2014 en Loir et Cher

Pour la rentrée 2014, les prévisions d’heures postes statutaires pour les collèges du département sont encore à la baisse : -79. Soit 12 collèges sur 27 qui sont touchés alors que certains voient leurs effectifs d’élèves encore augmenter ! En revanche les Heures Supplémentaires Annuelles (HSA), qui vont encore alourdir le temps de travail des enseignants, sont encore en hausse. Normal puisque le quota de HSA par établissement passe de 9,12 % à 9,45 %. Et le nombre d’élèves par classe reste le même c’est-à-dire 26,5 pour les 6e et 29 pour les autres niveaux dans les collèges non classés Eclair. Et les lycées, généraux et professionnels sont à peine mieux lotis. Cela va à l’encontre de ce que revendique la CGT, à savoir l’utilisation d’heures supplémentaires pour les seuls projets pédagogiques, l’attribution à chaque établissement d’une dotation en heures postes suffisante pour réaliser les horaires minima dans toutes les disciplines et la baisse significative des effectifs élèves par classe.

Dans le 1er degré, même si le rectorat fait de l’affichage en n’attribuant aucune dotation négative dans les 6 départements de la région, le seul poste créé annoncé dans le Loir & Cher ne pourra pallier les nombreuses suppressions des années précédentes. Et la réforme des rythmes scolaires qui devrait se généraliser à la rentrée 2014, n’améliorera pas les choses. Modifications des horaires des écoles (variables en fonction des locaux disponibles), multiplication de différents intervenants durant le temps périscolaire, etc. : aucun progrès des conditions de travail de l’ensemble des personnels.

La situation des Centres d’Orientation et d’Information du département, dont 2 sur 3 sont menacés de fermeture ou au mieux de délocalisation dans de nouveaux locaux (si un financement est trouvé suite au désengagement du Conseil Général) est tout autant inacceptable tant pour les personnels qui ne savent pas s’ils doivent ou non préparer leur déménagement mais qui continuent, dans cette incertitude, à assurer les forums sur l’orientation, l’accueil des élèves et de leurs famille, que pour les usagers qui verront peut-être à la fin de l’année scolaire se réduire l’offre publique d’information sur l’orientation.

Oui, le service public d’éducation est primordial !

Dans le climat actuel de montée des extrémismes, il est inquiétant et même affligeant que le gouvernement ne prenne pas toute la mesure de l’importance des services publics de l’Éducation, de l’Enseignement Supérieur et de la Culture comme vecteurs de connaissance, de compréhension du monde, du développement du vivre ensemble. Comme l’ensemble des services publics, l’Éducation doit participer à l’instauration de la justice sociale et être un rempart à la reproduction des inégalités. Mais pour cela, il faut que la souffrance des personnels, qui s’exprime de plus en plus souvent dans les établissements scolaires face à la montée du management et des violences quotidiennes, tant physiques que verbales, soit entendue. Et que le gouvernement crée les postes statutaires pour répondre aux besoins éducatifs des enfants.