La retraite : jeunes, la nécessaire mobilisation!

Tract à destination des jeunes salariés

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Le gouvernement prévoit :

  • L’augmentation de la cotisation sociale de 0,3%. Sauf que les patrons se verront compenser cette nouvelle « charge » par la diminution des cotisations de la branche famille de la sécurité sociale.
  • Le rallongement du nombre d’années de cotisation jusqu’à 43 ans voire 44 pour les générations nées après 1973.
  • Le maintien des décotes pour les salariés qui partiront avant 67 ans sans avoir obtenu le nombre suffisant d’annuités.
  • L’âge légal de départ à la retraite de 62 ans ne bouge pas mais c’est un leurre. Les jeunes générations seront dans l’obligation de travailler bien plus longtemps, jusqu’à 70 ans, ou de partir à la retraite avec des pensions amputées d’une large part.

C’est pourquoi, avec la CGT, revendiquez :

  • La validation des années d’études et de formation dans le calcul des retraites,
  • La prise en compte des périodes d’apprentissage, de stage et leur juste rémunération,
  • La prise en compte des périodes d’inactivité forcée, périodes où les jeunes cotisent de manière inégale,
  • Le retour à l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans et la diminution du nombre d’années de cotisation,
  • Une retraite minimale de 75% du meilleur salaire brut et au moins à hauteur du SMIC (revendiqué à 1700€),
  • A hausse de l’emploi stable et qualifié,
  • A qualification égale, salaire égal

 

 

La retraite : une affaire de jeunes!

Tract à destination des lycéens sur la question des retraites.

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Avec la CGT, revendiquez pour les retraites :

  • La prise en compte des années d’études et de formation dans le calcul des retraites,
  • La prise en compte des stages (rémunérés à leur juste valeur) et des périodes de chômage,
  •  La baisse de nombre d’années de cotisation,
  • Un départ à 60 ans avec 75% du meilleur salaire brut et a minima égal au SMIC (revendiqué à 1700€ ).


Une pension retraite continuation du salaire

Aujourd’hui, la retraite est du salaire puisqu’elle est financée pour l’essentiel à l’occasion de chaque emploi par des cotisations sociales : les cotisations sont du salaire.

Avec la continuation du salaire, il s’agit de considérer le retraité comme un salarié auquel est attachée une qualification. C’est un être producteur de richesses sociales et économiques dont la pension vient reconnaitre le travail libéré de la subordination à un patron. Un travail efficace et pourtant sans emploi et sans employeur.

Les activités des retraités sont, contrairement à l’image véhiculée d’inactifs qui seraient un coût pour la société, un travail libéré de la contrainte du capital, utile par son caractère familial, social, associatif, politique ou culturel…La qualification acquise du retraité est sollicitée dans ce nouveau temps de travail dont il dispose comme il veut.

Un salaire à vie?

La pension, comme salaire continué des retraités, transforme en travail toutes leurs activités utiles : un retraité, touchant une telle pension, qui joue avec ses petits enfants, travaille.

La solidarité que promeut la retraite comme salaire continué nous renvoie à un statut de retraité salarié. Il s’agit d’une solidarité salariale interprofessionnelle, ciment du lien social, une solidarité entre égaux où la qualification prime. La qualification ne serait plus seulement reconnue durant notre période d’activité professionnelle. Elle perdurerait par le versement d’une pension retraite à la hauteur de notre dernier et meilleur salaire net au regard de la qualification acquise.

Un tel concept exige que la reconnaissance salariale des qualifications soit le principe universel de la grille des salaires.

Le salaire est l’enjeu décisif de la lutte dans notre société capitaliste. La CGT revendique une augmentation générale des salaires de l’ordre de 300 à 400 euros, un salaire basé sur la reconnaissance universelle de la qualification.

La CGT propose d’instaurer une sécurité sociale professionnelle dans le cadre d’un nouveau statut du travail salarié. Quels que soient le poste, l’entreprise, l’établissement, l’administration ou encore la situation dans le travail : maladie, formation, chômage, le versement du salaire serait maintenu au regard de la qualification de la personne et ce dès l’âge de 18 ans.

Ce salaire universel serait la reconnaissance de la qualification donc de la capacité de chacune et chacun à contribuer à la définition de la valeur économique et donc à la production de cette dernière. Il assurerait à tous le principe de « A qualification égale, salaire égal ».

Il en serait fini de la mise en concurrence des salariés par le coût du salaire ; il en serait fini de la discrimination, sexiste ou de par l’appartenance à une grosse entreprise ou à une très petite entreprise, par les salaires.

Sur la base de l’expérience massive et réussie de la sécurité sociale, via les cotisations, les entreprises ne paieraient plus directement les salaires mais cotiseraient à une caisse de recouvrement des salaires. Le versement du salaire aux salariés serait effectué et garanti à vie par cette « caisse salaire ». Ainsi il ne dépendrait plus des capacités et des aléas des entreprises ou de la vie professionnelle des individus.

Au cours de sa carrière, le salarié améliorerait sa qualification par la promotion professionnelle, la formation professionnelle continue, la reconnaissance et la validation des acquis de l’expérience. Cette qualification et ce salaire ne pourraient que progresser en parallèle de la qualification (avec un plafond de 4 fois le salaire de départ pour une progression à l’ancienneté dans un même niveau de qualification).

Si l’âge de majorité est requis pour acquérir une qualification, l’âge de départ à la retraite, garanti à tous à 60 ans voire à 55 ans, permettrait de se consacrer à un travail librement choisi ou au repos, aux loisirs avec une pension retraite acquise au regard de sa qualification sous forme d’un salaire continué.

En revendiquant une retraite à 75% du meilleur salaire brut, soit 100% du salaire net avec une pension minimale égale au SMIC, la CGT ouvre la voie de la conquête de ce salaire continué par les luttes à construire en passant par la journée nationale interprofessionnelle de manifestations et de grève du 10 septembre 2013.

Quel financement pour les retraites?

La conférence qualifiée trompeusement de sociale des 20 et 21 juin 2013 a officialisé la mise en œuvre d’une énième réforme des retraites visant un nouvel allongement de la durée de cotisations accompagné d’une baisse des pensions. Tout comme en 1993, 2003 et 2010, le patronat et ses alliés politiques avancent les arguments complètement erronés du choc démographique et du déficit des caisses de retraite.

En réalité, c’est le financement de tout notre système de protection sociale, assis sur le salaire, qui est combattu par le patronat depuis la mise en place de la sécurité sociale en 1945, au nom de la « compétitivité » et du « coût du travail ». En effet, comme pour l’assurance maladie ou les allocations familiales, le salaire est la base du financement de la retraite. Les retraites versées sont des prestations issues des cotisations sociales (les fameuses « charges » sur lesquelles pleurent les patrons).

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Agir ensemble septembre 2013

Dossier revendicatif : les retraites

SOMMAIRE

P.2 : Bruxelles, la mise en bière du social.

P.3 : Quand « social » rime avec capital !

P.3 : Le Medef à l’offensive.

P.4 et 5 : Quel financement pour les retraites ?

P.6 : Une pension retraite qui serait la continuation du salaire.

P.7 : L’activité locale.

P.8 : Echo de la presse / Bulletin adhésion.