Non au grand marché transatlantique

De quoi s’agit-il ?

Le Grand Marché Transatlantique (GMT) nommé aussi PTCI, TTIP, APT ou TAFTA est un accord de libre-échange commercial négocié depuis 2013 par les Etats-Unis et l’Union Européenne prévoyant que les législations des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines.
L’objectif affiché de cet accord par les négociateurs est « d’accroitre le commerce et l’investissement entre l’UE et les USA en réalisant le potentiel inexploité d’un véritable marché transatlantique, générant de nouvelles opportunités pour la création d’emplois et la croissance grâce à un accès accru aux marchés, une plus grande compatibilité de la réglementation et la définition de normes mondiales. »

Des négociations secrètes d’experts.

Négocié en catimini, il consacrerait le pouvoir des multinationales dans la création du plus grand marché du monde, avec plus de huit cents millions de consommateurs. Depuis juillet 2013, le rythme des négociations s’est intensifié entre les fonctionnaires de la Commission européenne et leurs homologues transatlantiques du ministère du commerce. Tous font l’objet d’importantes pressions de lobbies représentant des intérêts privés. Le 10e cycle de négociations sur le Partenariat transatlantique du commerce et d’investissement (TTIP) entre l’Union Européenne et les États-Unis s’est tenu à Bruxelles du 13 au 17 juillet 2015.

Vote favorable du parlement européen contre l’avis des peuples en Europe.

Auparavant, la plénière du parlement Européen a établi le 8 juillet 2015 son positionnement sur l’accord transatlantique, dans une résolution portant des lignes directrices qui ne protègent pas les citoyens, très génériques, très loin de ce que veulent les peuples. Les eurodéputés, à 436 voix pour, 241 contre et 31 abstentions, n’ont pas souhaité rejeter l’inclusion d’un mécanisme de règlement des différends Investisseurs-Etats dans l’accord futur, alors que celui-ci donnera aux entreprises étrangères le droit exclusif d’attaquer des États. Le Président Schulz s’est assuré le soutien des élus libéraux de droite et gauche et des conservateurs en proposant un compromis fait de formulations qui reviennent à accepter le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (en anglais Investor-state dispute settlement abrégé ISDS) dès lors qu’il portera un autre nom.ns

Grèce, France, combattre l’austérité

Capitulation
Le Premier-ministre grec, M. Alexis Tsipras, a fini par capituler sous les pressions insensées de l’Allemagne, mais aussi de la France, de la Commission européenne et de l’Eurogroupe.
L’accord qui lui a été imposé par l’Eurogroupe met sous tutelle le gouvernement grec qui doit consulter les institutions : banque centrale européenne (BCE), commission européenne (CE), fonds monétaire international (FMI) et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. La Grèce sera sous tutelle de type néocolonial, privée de tout pouvoir réel.

Cet accord contraint le gouvernement à :
– Mener « d’ambitieuses » réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser pleinement l’incidence budgétaire de l’arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des mesures alternatives mutuellement acceptables d’ici octobre 2015 (ce sont encore les salariés qui sont mis à contribution au travers de nouvelles mesures contre leur droit à retraite).

– Entreprendre, concernant le travail, un réexamen rigoureux et une modernisation des négociations collectives, de l’action syndicale et, conformément à la directive pertinente de l’Union Européenne et aux bonnes pratiques, des procédures de licenciement collectif selon le calendrier et l’approche convenus avec les institutions (autrement dit, il faut absolument réduire le droit du travail et le droit syndical pour ne pas entraver le marché basé sur la libre concurrence non faussée.)

– Élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure gouvernance ; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d’autres moyens… Ce fonds serait mis en place en Grèce et géré par les autorités grecques sous la supervision des institutions européennes concernées (c’est la poursuite du bradage du patrimoine public et l’aggravation du saccage du service public ; l’intérêt général passe derrière les intérêts privés des grands groupes économiques industriels et financiers. De plus, l’Etat Grec ne disposera pas librement des sommes qu’il percevra de cette « grande braderie »).

– Moderniser et considérablement renforcer l’administration publique grecque, et mettre en place, sous l’égide de la Commission européenne, un programme de renforcement des capacités et de dépolitisation de l’administration publique grecque (cela est le pendant de notre Révision Générale des Politiques Publiques et de la Modernisation de l’Administration Publique en France avec des diminutions drastiques d’effectifs dans la fonction publique, des regroupements, des fusions et des fermetures de services, d’établissements avec une administration qui n’est pas au service des politiques mais directement des technocrates de la commission européenne, elle même aux ordres des patrons des grands groupes industriels et financiers internationaux).

– Relever la taxe à la consommation, la TVA, de 10 points (ce qui va provoquer une hausse violente des prix touchant de plein fouet les conditions de vie de millions de salariés et de leur famille, sur fond d’un chômage à 27%).

Plus de 60% ont dit « NON » à l’austérité lors du référendum.
La démocratie bafouée
Élu par l’espoir de tout un peuple de lutter contre les politiques d’austérité, Tsipras cède sur toute la ligne et applique une politique de soumission à l’Union européenne, exacte réplique de nos lois Macron et Rebsamen.
Encore une fois la BCE, la CE et le FMI ont démontré qu’on ne négocie pas avec eux : on se soumet ou on se démet.
Ces institutions européennes et mondiales, prétendument solidaires, ne défendent que la cause des banques. Elles pratiquent le terrorisme de la dette publique pour rançonner les Etats et leurs peuples.
Les banques, créancières des Etats, spéculent sur leurs dettes en pratiquant des taux d’intérêt à la convenance de la BCE. Dans le cas grec, ils ont été exorbitants. C’est ce qui a causé l’envolée de la dette grecque, de 103 % du Produit Intérieur Brut en 2007 à 175,4 % en 2014.
Cet accord condamne le peuple grec à une austérité grandissante pour rembourser de la dette privée, infligée par la politique publique. N’existe-t-il pas des ressemblances avec la France ?
Combattre l’austérité pour nos revendications !
Le « Non » au référendum grec donne une dynamique aux luttes des peuples d’Europe contre l’austérité. L’alternative n’est pas le repli nationaliste mais le combat pour le progrès social et la démocratie par la conquête de la souveraineté des peuples dans une coopération solidaire internationale. Elle passe par la maîtrise des peuples de leur monnaie et la gestion et le contrôle des productions au sein des entreprises par les producteurs, les travailleurs au service de l’intérêt général.

Pour la paix et la solidarité avec le peuple palestinien

Le bombardement intensif de Gaza, l’intervention terrestre et maritime par l’armée israélienne pendant plus de 50 jours, sont un crime de guerre. Du 8 juillet au 26 août, l’opération israélienne à Gaza a fait plus de 2140 morts palestiniens, en majorité des civils et 70 victimes israéliennes (64 soldats et 4 civils). Ce sont donc 2140 palestiniens, 75 % civils dont 478 enfants qui sont morts, 11 000 personnes blessées et 475 000 réfugiés parmi les 1,8 million d’habitants de Gaza.

Une nouvelle fois le pouvoir israélien a déclenché un déluge de feu sur Gaza, en toute impunité. Son objectif avoué est de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste. Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent encore une fois à « dénoncer l’engrenage de la violence » sans désigner le responsable de cette nouvelle tragédie, appelant seulement le gouvernement israélien à la « retenue ».

 Le président François Hollande est même allé jusqu’à cautionner l’agression d’Israël contre la population de Gaza en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou le 9 juillet dernier, « qu’il appartenait au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces ».

A Blois en Loir et Cher, comme partout en France, la CGT a appelé à participer aux rassemblements pacifiques durant l’été.

Le combat pour la liberté des Palestiniens, la souveraineté et l’autodétermination de leur peuple est l’affaire de toutes celles et tous ceux pour qui le respect de la dignité humaine est primordial quelles que soient ses convictions philosophique ou religieuses.

La CGT exige de la France qu’elle impulse dans l’Union Européenne une politique favorable à la paix qui passe par la reconnaissance de l’Etat Palestinien. L’Union européenne disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association économique avec Israël conditionné au respect des droits humains internationaux ; ce qui n’est pas le cas avec la colonisation des terres palestiniennes et l’érection du mur « d’enfermement » par Israël.

Pour dénoncer cette passivité coupable de nos gouvernants et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, la CGT appelle chacun à se mobiliser :

  • Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza.
  • Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international.
  • Pour le soutien au peuple palestinien, au gouvernement d’entente nationale et au boycott des marchandises provenant d’Israël jusqu’à la reconnaissance de l’Etat palestinien aux côtés de l’État d’Israël.

GAZA : venez nombreux manifester votre solidarité à Blois

Rassemblement devant la Préfecture jeudi 31 juillet à 17h30

Le bombardement intensif de Gaza depuis le 9 juillet a causé la mort de plus d’un millier de Palestiniens en majorité civils et le bilan s’alourdit à chaque heure avec l’offensive terrestre. Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent une nouvelle fois à « dénoncer l’engrenage de la violence » sans désigner le responsable de cette nouvelle tragédie, L’Union européenne disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colonisation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international.

Pour dénoncer cette passivité coupable de nos gouvernants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, les organisations signataires demandent :

– l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et de l’agression terrestre

– l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem

– la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international

– le soutien au peuple palestinien et son droit à l’autodétermination

Appel signé par Association France Palestine Solidarité (AFPS) 41, Artisans du Monde, UD CGT 41, Sud Education 41, NPA 41

Halte au génocide Israélien contre le peuple palestinien !

Au 9ième jour de l’agression israélienne contre le peuple palestinien de Gaza, le nombre de victimes s’alourdit face à l’intensification des raids de l’aviation d’Israël. Ce sont plus de deux cents civils palestiniens dont des femmes et des enfants qui … Continuer la lecture