L’INDISPENSABLE ORGANISATION ET MOBILISATION DES SALARIÉS.

L’élection d’un nouveau gouvernement au printemps dernier avait beau annoncer un changement immédiat dans la politique socio-économique du pays, force est de constater qu’il n’en a rien été.

  • Les attaques contre le salariat

Les quelques mesures prises en faveur du pouvoir d’achat mais au détriment de la hausse des salaires (augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, la hausse anecdotique du Smic, la baisse ponctuelle du prix de l’essence, etc.) ne peuvent faire oublier que le gouvernement s’inscrit dans la lignée du précédent dans la soumission aux règles du capitalisme, de la rigueur et de la dette. Signature du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) malgré les promesses électorales, mise en place, suite au rapport Gallois, d’un nouveau dispositif qui cache son nom de TVA sociale (celle que proposait Sarkozy) fondé sur la baisse du « coût du travail » et de nouveaux cadeaux au patronat (20 milliards de crédit impôt), signature d’un « pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi » pénalisant les familles (hausse de la TVA, fiscalité écologique) et attaquant une nouvelle fois les services publics (10 milliards de restriction budgétaire), la liste est longue des mesures qui attaquent le monde du travail plutôt que celui du capital.

  •  L’austérité à marche forcée

Cet ancrage dans les politiques d’austérité prônées par l’Europe enfonce de plus en plus le pays dans la crise.

C’est pour dénoncer  ces politiques régressives – combien de plans de redressement, par exemple, pour la Grèce depuis deux ans et qui n’ont rien changé ? – que la CGT s’est inscrite dans diverses actions depuis le mois d’octobre, seule ou de manière unitaire.

Le 09 octobre contre les politiques d’austérité, les plans de licenciements et pour la réindustrialisation et le renforcement des services publics de proximité ; le 11 octobre, à l’appel des organisations de retraités pour la défense du pouvoir d’achat, la hausse de la protection sociale et l’aide à l’autonomie ; le 14 novembre de nouveau contre les politiques européennes de rigueur ; le 1er décembre, à quelques jours de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, dans une action des chômeurs et des travailleurs précaires qui a réuni 2500 personnes à Paris ; le 4 décembre dans le domaine de la santé et de l’action sociale pour la hausse des salaires, la reconnaissance de la pénibilité au travail et l’abrogation de la loi HPST, notamment ; le 13 décembre contre le chantage du patronat de flexibiliser encore plus le travail avec la généralisation des accords compétitivité-emploi.

  • La CGT à l’offensive

Dans le Loir et Cher, la CGT a pris ses responsabilités en organisant des actions à chacune de ces dates, lesquelles ont rassemblé plusieurs centaines de participants à chaque fois. Toutefois le gouvernement préfère céder aux patrons « pigeons » plutôt que de satisfaire aux revendications légitimes des salariés et retraités. Nul doute qu’il faudra une mobilisation d’une autre ampleur pour faire changer de cap à la politique menée actuellement et qu’il faudra une CGT forte en militants, syndiqués et armée de cahiers revendicatifs offensifs pour faire évoluer les choses. Afin que soit enfin reconnue la vraie valeur du travail et que les conditions de travail et de vie des populations soient véritablement améliorées.

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