Le 19 janvier dernier, se sont déroulées l’Assemblée Générale et l’Assemblée Solennelle du Conseil de Prud’hommes de Blois, placées sous les velléités gouvernementales d’une nouvelle offensive pour démanteler cette juridiction du travail contenue dans le projet de loi Macron.
Le matin, lors de l’Assemblée Générale, les conseillers prud’hommes ont lu une déclaration* pour dénoncer ces nouvelles attaques contre les Conseils de prud’hommes et formuler des propositions pour renforcer cette juridiction de proximité, unique en Europe, où les salariés, victimes des exactions du patronat peuvent faire valoir leurs droits et obtenir réparation des préjudices subis.
Après les débats, se sont déroulés les élections des présidences et vices présidences du Conseil de Prud’hommes et de cinq sections qui le composent.
La présidence revenant au collège salarié cette année, la CGT a donc été élue au poste de président du conseil, ainsi qu’à ceux de président des sections industrie, commerce et activités diverses. L’Unsa a obtenu la présidence de la section agriculture, la CFE/CGC celle de l’encadrement. La CGT a également obtenu 5 sièges sur 8 en formation de référé (procédure d’urgence).
L’Assemblée solennelle, ouverte au public, s’est déroulée l’après-midi où les manifestants CGT ont accueillis les participants en leur distribuant, sous forme de tract, la déclaration faite le matin qui a réaffirmé l’exigence de mise à disposition des moyens humains et financiers nécessaires au bon fonctionnement des conseils, un statut pour les défenseurs syndicaux et le retour des élections prud’homales.
Lors de cette Assemblée, avec la présence des représentants du ministère de la justice, de différentes instances judiciaires travaillant en lien avec les conseils de prud’hommes (Cour d’appel, Tribunal de Grande Instance, Tribunal d’Instance, etc.) les représentants des avocats, un bilan de l’activité du conseil de l’année a été présenté.
Le président CGT du conseil, lors de son discours*, a de nouveau dénoncé la tentative de démantèlement de la juridiction prud’homale, orchestrée par le gouvernement et a appelé toutes celles et tous ceux attachés à cette juridiction d’exception à agir ensemble pour obtenir le retrait de la loi Macron et le renforcement de la justice du travail.
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