La CGT réaffirme L’URGENCE d’augmenter le SMIC à 2000 €, les salaires, le point d’indice dans la Fonction Publique, les retraites, d’instaurer une véritable justice fiscale, de rétablir l’ISF, de relancer une véritable politique industrielle, afin de permettre à toutes et à tous de vivre correctement de son travail ou de sa retraite.
Les mesurettes annoncées par Macron relèvent de l’enfumage patenté et ne répondent en rien à la situation dramatique vécue par plus de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, le plus de 6 millions de chômeur·euses ou les 11 millions de salarié·es galérant de la précarité.
Elles ne répondent en rien aux besoins de milliers de salarié·es, de retraité·es qui survivent avec des salaires et retraites de misère, n’arrivent plus à boucler les fins de mois.
Les salarié·es, les retraité·es, les chômeur·euses, la jeunesse ne réclament pas la charité républicaine.
Ils veulent que les richesses qu’ils sont seuls à créer par leur travail, leur soient rendues sous forme de salaire ou de retraite permettant de vivre correctement, d’accéder à un véritable travail, avec des conditions de travail améliorées, un accès à des services publics de qualité et de proximité et une sécurité sociale couvrant l’ensemble des risques.
Or, l’annulation de l’augmentation de la CSG, pour les retraité·es touchant moins de 2000 euros/mois de retraite pour l’année 2019 est un simulacre de réponse.
La prime exceptionnelle, elle, est au « bon vouloir ». En réalité, beaucoup de salarié·es n’en verront pas la couleur, et, cerise sur le gâteau, les entreprises qui le font déjà bénéficieront d’un effet d’aubaine par une exonération de cotisations sociales compensées financièrement par les salarié·es.
Noël avant l’heure pour les entreprises et les bourgeois !
Macron continue sa politique libérale, ne demande rien au patronat et met en danger la Sécurité sociale en désocialisant les heures supplémentaires.
Bien que ce sujet soit au cœur de la confrontation populaire actuelle, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ne sera pas rétabli. Un cadeau de 3,5 milliards d’euros concédé au début du quinquennat à 350 000 ultra-riches, disposant d’un patrimoine total de 1 000 milliards d’euros.
Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) ne sera pas remis en cause. Ce sont donc 40 milliards d’euros qui seront, cette année encore, versés sans contrôle ni contrepartie aux entreprises malgré son inefficacité avérée en termes de créations d’emplois.
Les profits des entreprises, les dividendes versés aux actionnaires, les banques, les hauts revenus et les revenus du capital demeureront totalement exonérés de toute contribution.
Un pognon de dingue !
- 40 milliards d’euros de CICE versés aux entreprises cette année !
- 93 milliards d’euros de profits pour les entreprises du CAC 40 en 2017 !
- 5,4 millions d’euros soit 240 fois le SMIC, c’est le salaire moyen des grands patron·nes français du CAC 40, soit plus de 14 % d’augmentation cette année !
- 50 milliards d’euros, soit + 23 % de dividendes versés aux actionnaires en 2018 !
- 200 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations et d’aide à l’emploi versées aux entreprises !
- Entre 80 et 100 milliards d’euros de fraude et d’évasion fiscale !
Il y a donc nécessité de poursuivre, d’amplifier la mobilisation des salarié·es, des retraité·es, des privé·es d’emploi, de la jeunesse pour créer le rapport de force afin de gagner :
- une véritable augmentation des salaires, retraites et minima sociaux à partir d’un SMIC à 2000 € bruts,
- le développement de l’emploi stable et qualifié à plein temps,
- le renforcement de notre sécurité sociale solidaire, financée par les cotisations sociales, couvrant l’ensemble des risques à 100 %,
- une fiscalité juste, mettant à contribution les hauts revenus pour développer les services publics de qualité et de proximité, garant de la cohésion sociale et à égalité de traitement sur l’ensemble du pays. Le rétablissement immédiat de l’ISF,
- la suppression de la CSG et la limitation au minimum de la TVA,
- la baisse immédiate des prix des carburants et la prise en charge des transports par les employeur·es.
La CGT appelle toutes et tous les salarié·es à agir sur tous les lieux de travail le 18 décembre, à se mobiliser sous toutes les formes, débrayages, grèves, etc., à tenir des piquets de grève dans les entreprises et services, à déposer des revendications à l’employeur·e, à tenir des assemblées générales pour débattre, décider de la forme et de la reconduction de l’action.
Elle appelle à nouveau, toutes et tous les salarié·es, les retraité·es, les privé·es d’emploi, la jeunesse a se mobiliser, sous toutes les formes le :
Mardi 18 décembre 2018
BLOIS : à partir de midi, autour d’un barbecue devant la CPAM, jour du Conseil d’Administration sur les budgets, avec les salarié·es de la sécu en grève
VENDÔME : 10h30au rond-point de Buffalo
ROMORANTIN : 10h devant le lycée Claude de France