Par la presse nous apprenons que de nombreux gouvernements européens écoutent, idéalisent et essaient d’attirer l’attention de Larry FLINK, PDG de BlackRock, qui dans le monde de l’économie libérale semble être un « mentor » incontournable.
Le fonds d’investissement BlackRock est soupçonné de peser sur le projet de contre-réforme des retraites par points, afin d’imposer un système par capitalisation dont il profiterait.
Le président Macron (issu lui-même du système bancaire), l’a reçu à Matignon dès son élection en juin 2017. Le président a écouté et mis en application les marqueurs souhaités par BlackRock pour la France.
Il a baissé la fiscalité du capital (exonérations ++, suppression de la taxe professionnelle, de l’impôt sur la fortune, …) et a accentué les réformes sur le marché du travail (casse du code travail avec plus de flexibilité et généralisation de la précarité dans tous les secteurs), de l’assurance chômage (contrôle des demandeur·ses d’emploi et baisse des indemnisations), de la santé (casse de l’hôpital public, déremboursements des soins, etc.) et dernièrement du système des retraites français par répartition à cotisations et prestations définies afin d’obliger implicitement les générations à venir à tendre vers le système par capitalisation.
Dans une note adressée au gouvernement en juin 2019, la société BlackRock se désolait ainsi du peu d’usage des Français·es de l’épargne retraite.
Désormais, nous apprenons par un article de « Marianne » (09/01/2020) que le premier Ministre et son directeur de cabinet sont des proches de Mme Matéos (ancienne camarade de promotion à l’ENA). Cette dernière est la conseillère du vice-président de BlackRock.
Cette dernière attribue une note de 8/10 au gouvernement français avec une mention « continuez comme ça ».
Mais leurs relations les amènent à demander des affichages clairs et effectifs au gouvernement en matière de réforme du marché du travail et de faire des coupes intelligentes et durables dans les dépenses publiques avec des baisses d’impôts.
Car dès 2017, ils et elles ont pensé que « le jeu avait changé et que la France était prête à accepter des réformes positives pour son économie ». Ils et elles ont rajouté « quel soulagement que le peuple se taise enfin ! ».
Depuis la « crise » des gilets jaunes et la montée des luttes, notamment sur la contre-réforme des retraites, BlackRock ne parle plus publiquement des sujets qui fâchent mais son PDG est toujours reçu à l’Élysée.
La publication, au Journal Officiel du mercredi 1er janvier 2020, de la promotion du Nouvel an de l’Ordre de la Légion d’honneur, aura créé le premier mini-scandale de l’année. Dans la liste des noms apparaît François Cirelli, actuel patron de BlackRock France. Jean-François Cirelli, le PDG du fonds de pension en France, connaît bien le dossier : il a piloté la réforme de 2003 (qui attaquait déjà notre système de retraites) depuis Matignon.
Cette accélération de la politique libérale vers la privatisation de secteurs publics, de casse des garanties collectives (public/privé) génère la situation que nous connaissons et provoque les exaspérations d’une grande partie de la population qui n’arrive plus à boucler les fins de mois…
Les manifestations, notamment des Rosies, qui dénoncent la collusion entre pouvoir et BlackRock ont bien raison !
Continuons la lutte afin de les arrêter dans cette logique de régression sociale généralisée !