L’actuelle crise économique touche de plein fouet les entreprises de l’industrie et plus particulièrement celles de la métallurgie et de l’aéronautique, avec des plans de licenciements et des baisses de salaires.
Le patronat, prenant prétexte de la crise sanitaire Covid-19, poursuit les attaques contre les travailleurs et travailleuses en se servant de tous les outils mis à sa disposition, notamment par les lois Travail et les ordonnances Macron, pour opposer emploi et salaire, compétitivité et activité, etc.
- Les ruptures conventionnelles collectives comme chez IDI Composit
- Les délocalisations d’entreprises comme chez Técalémit
- Les Accords de Performance Collective (APC) comme chez Valéo et Duncha (salaires bloqués, primes baissées)
- Les vagues de licenciements de moins de dix salarié·es comme chez Présicast, Art-tech, Sénior aérospace ou Duncha
- Les plans de licenciements (mal nommés Plan de Sauvegarde de l’Emploi) comme chez Daher, Thalès, ou possiblement à venir chez Borgwarner (anciennement Delphi)
- Les Accords ARME (Activité Réduite pour le Maintien de l’Emploi) chez Jtekt-Hpi (perte de salaire suite à l’activité partielle, pas de négociation possible puisque la direction a passé l’accord de branche avec une décision unilatérale de l’employeuse (DUE))
- Les menaces de fermetures de sites comme chez Daher et Boiron
- Les Accords d’Activité Partielle Longue Durée (APLD) comme chez Présicast
Malgré les milliards d’euros d’argent public injectés dans les entreprises sans conditions pour le patronat, ce sont tou·tes les salarié·es de la filière industrielle qui sont touchés. Sans compter le renvoi massif des précaires (intérim et CDD notamment).
Nous, syndiqué·es du Loir et Cher, refusons de payer la crise du capital. C’est pourquoi nous nous sommes rassemblés ce 13 octobre pour avoir un échange sur la situation et décider :
- de refuser tous les licenciements et de combattre toute suppression d’emploi ;
- de refuser toute baisse de salaire et dégradation des conditions de travail, sous la menace du chantage à l’emploi ;
- de revendiquer la baisse du temps de travail, la hausse des salaires, du SMIC, des minima sociaux et des retraites, et l’amélioration des conditions de travail ;
- d’appeler tou·tes les salarié·es à s’emparer de ces revendications et à les discuter sur leur lieu de travail, si possible en assemblée avec leur syndicat CGT.
Nous devons nous organiser et nous unir pour construire un véritable rapport de force et maintenir la production et l’activité industrielle en Loir et Cher pour continuer à faire vivre les bassins d’emploi, les territoires, maintenir les petits commerces et les artisan·nes et développer les services publics.
Le Loir et Cher ne peut vivre uniquement du tourisme et des pandas !
Nous organisons une conférence de presse le lundi 19 octobre à 10h (bourse du travail)
Signataires : syndicats CGT de chez Thiolat, Daher, Delphi, Sagana, Valéo, Inothéra, Acial, Alliance Automotive Group Partner’s, Jtekt-Hpi, Thalès, Faurecia, Présicast, Duncha, Eurovia construction, UD 41 et UL de Romorantin, Blois, Vendôme, Mer.
Blois le 13 octobre 2020