5 décembre : journée contre la précarité et pour l’emploi !

Exigeons la création massive d’emplois, l’augmentation générale des salaires, la réduction du temps de travail à Blois 11 heures devant la préfecture Alors que le nombre de chômeur·ses explose, les entreprises utilisent le Covid 19 comme prétexte pour licencier et poursuivre … Continuer la lecture

Prise de parole CGT, FSU, Solidaire – 28 nov. 2020 – Rassemblement contre la loi de sécurité globale

En pleine crise sanitaire, l’État montre son incapacité totale à répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses dans ou hors de l’emploi mais déverse des milliards au patronat pendant que la pauvreté et la précarité explosent en particulier pour les … Continuer la lecture

Communiqué – 25 novembre : journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de rendre visible les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux à l’instar de l’IVG, comme en … Continuer la lecture

Edito

La crise du Covid-19 est une aubaine pour le patronat… Après des ordonnances et un état d’urgence sanitaire qui permettent aux entreprises de passer en activité partielle, avec beaucoup de fraude (salarié·es inexistants, télétravail dévoyé) que les médias se gardent bien de dénoncer préférant toujours taper sur la « fraude » des assuré·es sociaux ; des hausses de temps de travail jusqu’à 48h/semaine comme chez Thiolat pour rattraper la baisse d’activité (l’entreprise avait opté pour le chômage partiel à la fin du confinement !) ; des pertes de RTT ou de jours de congés, etc.

Après des milliards d’aide publique sans aucune conditionnalité (interdiction des licenciements, directs ou dissimulés ; interdiction de verser des dividendes aux actionnaires ; obligation de relocaliser certaines productions indispensables en France) et sans aucun droit de regard des salarié·es…

Voilà la pelletée de licenciements ou de fermetures de sites, notamment dans la métallurgie pour le département, au prétexte que la crise a engendré une perte d’activité… comprendre une perte de profits pour les actionnaires (quoi que !). Belle excuse alors que chez Boiron le PSE était dans les tuyaux dès mars 2020, celui de chez Daher était provisionné par l’entreprise en 2019. Des entreprises qui étaient citées en exemple par leurs propres patron·nes (Daher, Técalémit, Delphi, etc.) deviennent d’un seul coup inopérantes… Et certaines boites dissimulent des PSE sous des licenciements au coup par coup (Duncha, Présicast, etc.). Plutôt que de se projeter dans l’avenir et de travailler à une évolution des productions pour un monde qui réponde aux urgences sociale et écologique, le patronat empoche l’argent et se casse !

Sans parler des salarié·es des TPE et des auto-entrepreneur·ses (dont le lien de subordination avec des grands groupes est très souvent avéré à défaut d’être reconnu) qui se retrouvent privé·es d’emploi. A l’occasion des élections de janvier 2021, ils et elles pourront choisir un syndicat, la CGT, qui porte de véritables revendications pour les défendre.

Dans cette crise sanitaire et économique qui se cumule à la crise écologique et sociale, il y a urgence à ce que les salarié·es et les retraité·es s’organisent en créant des bases CGT !

 

 

SEGUR, de l‘illusion à la mobilisation.

Si le « Ségur de la santé » a promis une revalorisation des salaires des agent·es de la Fonction publique hospitalière, cela ne résout en rien les besoins urgents en personnels formés, indispensables pour avoir des prises en charges dignes d’un grand service public de santé. Comment parler d’attractivité vers les métiers de la santé, en particulier du grand âge et le travail en EHPAD, sans aborder la question des conditions de travail et des conséquences liées aux sous-effectifs chroniques de tous les établissements de santé publique ? Pour exemple dans un EHPAD du centre hospitalier de Blois, les soignant·es étaient seulement 3 le matin pour assurer tous les soins de 38 résident·es, en pleine canicule, avec des températures allant jusqu’à 30° dans les chambres.

La revalorisation de salaire des soignant·es est plus que légitime ! Pour rappel l’enquête de l’OCDE a démontré que la France se situe au 25e rang concernant le salaire des Infirmier·es diplômés d’État. La prime promise va donc nous remettre à peine à l’équilibre. Elle ne compensera pas la perte du pouvoir d’achat due au gel des salaires de la Fonction publique. On sera juste un peu moins exploités ! Le 24 juillet la ministre de la transformation de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a rejeté toute éventualité du dégel du point d’indice.

Encore actuellement des infirmier·es, aides-soignant·es et médecin·es sont en grève illimitée pour réclamer des moyens supplémentaires. Le Ségur n’a pas réussi à apaiser la colère des soignant·es qui sont en lutte depuis des années afin d’obtenir des moyens pour effectuer leur travail dans de bonnes conditions.

Le Ségur, cet accord pour l’hôpital public signé par 3 syndicats qui n’avaient pas participé aux mouvements sociaux, est une source de grande déception.

Actuellement, il existe une grosse inquiétude des personnels sur les stocks de matériels et de médicaments dans l’hypothèse de devoir vivre avec ce virus. Des périodes d’augmentation d’activité placeront de nouveau les hôpitaux en situation de crise. Durant la crise aigüe de Covid les personnels ont dû se battre contre le virus mais aussi contre le manque de matériel : actuellement de nouvelles pénuries se font jour, notamment sur les gants.

Le jour d’après va-t-il ressembler au jour d’avant ? La nomination de Jean Castex laisse présager que la politique de destruction de l’hôpital public va se poursuivre activement. Il n’est pas un inconnu en la matière de santé publique. Il est l’auteur de la notion d’objectifs dans l’hôpital et de la rationalisation des coûts. Remettre des médailles et faire défiler des soignant·es le 14 juillet pour ensuite nommer Jean Castex 1er ministre est une aberration. Lui, qui alors haut fonctionnaire à la DHOS, était chargé de mettre en œuvre deux réformes : la défense de la tarification à l’acte et la gouvernance administrative de l’hôpital. La communauté soignante revendique en plus des créations de postes et de la revalorisation salariale, une modification en profondeur de la façon dont est géré l’hôpital. Quand un service doit être réorganisé, ce ne sont pas les agent·es de terrain qui réfléchissent aux solutions mais la direction et l’administration. Quand la T2A est arrivée les directeur·trices se sont mis aux chiffres pour recevoir de plus grosses enveloppes. Résultat on a augmenté l’activité mais pas le personnel !

Celui qui est devenu ministre de la Santé pointait en 2016 les effets pervers de cette politique : « un accent mis sur le mesurable au détriment de l’aspect relationnel du soin ». Une critique que reprenait Emmanuel Macron en 2018 lorsqu’il promettait de « redonner de la cohérence » à un « hôpital étranglé. »

Étranglé par quoi ? « Par un système devenu comptable », selon le chef de l’État. Jean Castex en 2006 haut fonctionnaire expliquait au Monde que cette bonne réforme nécessitait toutefois un « gros travail de pédagogie. » Il en faudra beaucoup plus (de la pédagogie) au nouveau Premier ministre pour nous faire avaler les couleuvres.