Pour une inspection du travail au service des travailleur·ses

Avec l’ensemble des syndicats du ministère du travail, la CGT appelait, ce 26 juin à la grève et à une manifestation nationale à Paris, contre le démantèlement du ministère du travail et en défense des revendications suivantes :

* maintien des unités départementales (UD), échelon de proximité des services du ministère du travail et de leurs missions,

* zéro mobilité forcée, notamment dans les services emploi et support,

* arrêt des suppressions d’effectifs et plan massif de recrutement sans attendre pour pourvoir les centaines de postes vacants dans tous les services.

Alors que la ministre du travail supprime les postes vacants et ceux qui le deviennent en raison des mutations des agent·es, l’État entend démanteler les UD pour fondre les missions au sein de directions interministérielles où il sera de plus en plus compliqué pour les salarié·es d’obtenir des réponses à leurs questions ou l’intervention de l’inspection du travail.

Les objectifs sont clairs :

* supprimer des postes de fonctionnaires,

* priver l’inspection du travail de ses moyens en la plaçant sous l’autorité des préfet·es pour toujours mieux protéger les intérêts des patron·nes et soumettre les salarié·es à la loi des entreprises et non plus à celle du Code du Travail ou de ce qu’il en reste,

* soumettre l’ensemble des salarié·es au marché du travail en les rendant employables pour les entreprises à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions.

Pénicaud justifie sa réforme : « un seul but : une croissance riche en emplois »,  « développer l’entreprise comme vecteur de l’insertion », etc. Pas une seule fois les mots de « salarié·es » ou « travailleur·ses » ne sont prononcés par une ministre qui considère que ses services doivent arrêter de contraindre les entreprises et doivent imposer le retour à l’emploi de salarié·es fainéants.

Comme pour les salarié·es du privé, les agent·es doivent avoir confiance dans l’État pour accompagner celles et ceux dont le poste et/ou le métier disparaîtra. Ces promesses, qu’ont faites Macron, Philippe et consorts aux salarié·es victimes de plans de suppressions d’emplois (« personne ne sera laissé sur le bord de la route… ») ne débouchent que sur la misère, la souffrance et la protection des profits des entreprises sur le dos des salarié·es.

Les agent·es de l’inspection du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle s’opposent à la liquidation de leurs postes et de leurs missions au nom de l’équilibre des comptes publics et de la dette publique alors que c’est le patronat sous perfusion publique (CICE : 40 milliards d’euros en 2019, 200 milliards d’exonérations de cotisations sociales, d’aides fiscales diverses et variées financées par nos impôts) qui se gave sur le dos des travailleur·ses dans et hors de l’emploi.

Face à cette entreprise de liquidation de ce qui relève du bien commun (la Fonction publique, les services publics, la sécurité sociale), il est urgent et vital de construire nos luttes dans un cadre plus large et interprofessionnel. C’est pourquoi, la CGT de la DIRECCTE CENTRE a rassemblé plus d’un quart des agent·es de la région à Orléans le 2 juillet pour rejeter les projets en cours et exiger des réponses à leurs revendications avec les organisations interprofessionnelles de la CGT.

Il s’agit de construire dès septembre de nouvelles actions communes avec d’autres secteurs professionnels pour donner la force aux salarié·es, soignant·es, inspecteur·trices du travail, enseignant·es, retraité·es, chômeur·ses de se mobiliser ensemble sur la durée pour défendre leurs droits et exiger la réponse à leurs revendications

 

Grève à la sécu !

La grève nationale du 25 juin des personnels des organismes de sécurité sociale a été suivie à plus de 35 % dans certaines DRSM (50,6 % en Bourgogne France Comté, 49,5 % en Rhône-Alpes). Il atteint 33,7 % pour la DRSM Centre.

Le 4 juin 2019 l’intersyndicale CGT, FO et CFDT a décidé d’appeler l’ensemble des 141 810 salarié·es à se mettre en grève afin d’obliger l’employeur à retirer son projet de nouvelle classification et à ouvrir de véritables négociations. Les Fédérations sont unanimes sur le fait que ces réunions dites de « négociation » sont, en réalité, des réunions d’information qui ne tiennent pas compte des propositions avancées par les organisations syndicales. Dans ce jeu de dupe, l’employeur a cherché à imposer son projet de renforcer l’individualisation des salaires en supprimant les points d’expérience, seule mesure automatique qui permette encore aux salarié·es d’avoir une revalorisation salariale tous les ans.

Alors que la CGT, FO et la CFDT sont favorables aux emplois-repères, dans le projet de l’employeur, ils ne concernent que 65 % des salarié·es. Ainsi, 35 % des emplois sur la nouvelle grille seront à la main des employeurs locaux ce qui accentue les iniquités. 90 % des salarié·es ne bénéficieront d’aucune mesure salariale immédiate. Les OS demandent à l’UCANSS de retirer son projet et d’ouvrir, enfin, une négociation loyale avec un calendrier ouvert et une enveloppe supplémentaire permettant des mesures collectives.

La CGT revendique le maintien et le déplafonnement, sur toute la carrière, des points d’expérience, leur revalorisation à 4 points par an, l’attribution de points de repositionnement pour tous les salarié·es lors de la transposition dans une nouvelle grille, des emplois repères conventionnels et négociés pour l’ensemble des salarié·es, l’attribution de 18 points de compétence à 35 % du personnel chaque année, quel que soit le niveau, avec garantie d’attribution automatique d’un pas de compétence la 3e année si pas de points pendant 2 ans et l’obligation d’utiliser, chaque année, une partie de la RMPP pour augmenter la valeur du point.

 

Assises des luttes dans l’énergie

L’objectif de la journée était de réunir une centaine de camarades de la fédération pour débattre de l’élévation du rapport de force, des coordinations et convergences des luttes pour atteindre l’objectif de gagner un nouveau Service Public.

Les questions posées : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour parvenir à gagner des avancées sociales de haut niveau pour les travailleuses, travailleurs et retraité·es sur la base de nos repères revendicatifs et des cahiers revendicatifs de terrain ? Quelle communication, quel rapport aux salarié·es, nos convergences des luttes, notre structuration dans la proximité ainsi que notre syndicalisme de classe et de masse ?

Les constats nous montrent que suite aux derniers mouvements de grèves, les directions cherchent de plus en plus à sanctionner les agent·es. Mais le tribunal nous donne raison, les sanctions infligées sur le dernier mouvement de grève sont illégales et l’entreprise RTE a été condamnée à verser 1000 € aux salarié·es concernés et 500 € aux syndicats. Par cette manœuvre la direction tente d’instaurer la peur chez les salarié·es pour qu’ils/elles ne se réapproprient pas leurs outils de travail.

Alors que les agent·es sont de plus en plus individualistes, nous avons besoin d’un esprit collectif pour gagner de nouveaux droits. S’il n’y a pas besoin de convaincre les premiers militant·es, le temps de débat est nécessaire avec les salarié·es qui peuvent ne pas avoir la même notion d’engagement voire de syndicalisme. Si syndicalisme et politique ne doivent pas être déconnectés, la CGT doit plus s’exprimer sur ce qui touche les salarié·es, sur le travail. Sa communication doit être claire, moins lourde et plus innovante (comme des vidéos sur les réseaux sociaux) pour que le message passe. Sinon, même sur des sujets qui touchent les salarié·es (canicule, projet Hercule), la CGT est inaudible car le salariat actuel veut des résultats rapides, y compris au niveau des revendications. La communication doit se faire par des relais dans les services, sans forcément passer par de longs mails.

Il faut aussi travailler à la syndicalisation des femmes et des jeunes pour défendre leurs droits et leur avenir. Le constat se fait aussi d’une déconnexion entre les classes populaires d’aujourd’hui et certaines revendications de la CGT (le conflit des gilets jaunes s’est construit sans la CGT).

Il faut porter les propositions de la CGT auprès de la population. Des supports fédéraux permettent d’aller à la rencontre des usager·es pour les convaincre du bien-fondé d’un service public : deux numéros d’un journal de masse (100 % public) et un film « Main basse sur l’énergie » qui retrace l’ouverture des marchés de l’électricité. Un second sur la filière gazière est en cours de réalisation « Gaz et flouze à tous les étages ». Il faut regagner l’ouverture de points d’accueil de proximité physiques car les usager·es sont perdus avec les plateformes téléphoniques.

Le travail collectif passe par le fonctionnement des différentes structures CGT. Depuis la privatisation des entreprises et l’ouverture des marchés, le syndicalisme territorial est mis à mal : on se retrouve avec de plus en plus de syndicats de métier qui négocient par entreprise leurs propres accords. Il n’y a plus d’unité dans les accords de branche. Or, les décisions et actions ne peuvent relever que de quelques militant·es. Certaines entités (GRT gaz, Storengy, RTE, les barrages hydrauliques, etc.) sont capables de se mettre en relation téléphonique afin de partager sur des mouvements de grève et ainsi décider des actions futures. C’est un axe de travail à développer.

 

 

Retraites : l’esbroufe de l’équité !

Rien de neuf dans ce soi-disant « nouveau monde » car c’est une nouvelle fois en période estivale que tombe le mauvais coup. Rien de neuf non plus en la personne de JP Delevoye, nommé depuis deux ans «  haut-commissaire à la réforme des retraites ». Ce sont toujours les mêmes bons petits soldats du libéralisme qui travaillent de rapport en rapport depuis des décennies à détricoter notre modèle social français avec toujours les mêmes arguments fallacieux des caisses vides, de la contrainte économique, de l’équité, etc.

C’est une nouvelle fois sous ce signe que les annonces fusent dans la période, avec la collaboration médiatique habituelle où économistes et expert·es se succèdent pour convaincre des bienfaits d’une énième réforme des retraites. Ce n’est en fait que la poursuite du processus de démolition entrepris par les gouvernements successifs à la botte de la gouvernance européenne, des grands groupes industriels et financiers.

Après les attaques sur le nombre d’années de cotisations, le recul de l’âge de départ et l’amputation des montants des pensions, cette nouvelle attaque est de taille puisqu’elle entend instituer :

* un nouveau mode de calcul des pensions avec remise en cause des périodes de référence et mise en place d’un système par points en lieu et place des trimestres cotisés ;

* la mise en place d’un « âge pivot » à 64 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein en renforçant au passage le système « décote, surcote » déjà en place.

L’objectif est on ne peut plus clair ! Détruire notre système solidaire de retraite par répartition, financiariser et diminuer le montant des pensions et ainsi contraindre les salarié·es à travailler plus longtemps avec comme finalité la disparition de l’âge légal de départ.

Trois mécaniques insidieuses dans ce projet pour baisser drastiquement le montant global des pensions.

1ere mécanique

Le calcul de base ne serait plus les meilleurs trimestres cotisés mais l’ensemble de la carrière professionnelle avec toutes les interruptions que cela peut comporter, précarité, chômage partiel, politique des bas salaires, etc. entraînant de fait déjà une première baisse de la base de calcul de la pension.

2e mécanique

Les périodes non cotisées mais à ce jour retenues dans le calcul (ex : maladie) disparaîtraient dans le système par points ; elles seraient tout juste compensées et de façon aléatoire par un nombre de points évidement inférieur aux périodes travaillées. Donc deuxième baisse de la base de calcul.

3e mécanique

Le point, sa valeur initiale en premier lieu ainsi que sa pérennité. Il sera totalement dépendant de la situation économique et de toute évidence fluctuant en fonction du bon vouloir politique et patronal du moment. Dans le cadre des politiques d’austérité imposées par Bruxelles, les gouvernements successifs s’ingénient à vouloir réduire la dette publique et considèrent le travail comme un coût et les retraité·es comme une charge. Pour rester à l’équilibre, la valeur du point serait définie par Bercy ou même Bruxelles pour ne pas dépasser le budget de la sécurité sociale (toujours amputer des cotisations patronales). Troisième baisse de la base de calcul des pensions.

En ce qui concerne « l’âge pivot » fixé à 64 ans, il a simplement pour but, avec le système de décote, de contraindre les salarié·es à travailler plus longtemps pour prétendre vivre dignement de leur retraite. Cette mesure met fin à la notion d’âge légal de départ avec une retraite à taux plein car là encore les taux de décote et de surcote seront fluctuants.

Autant dire que l’attaque est globale et d’ampleur, elle est conforme à la logique capitaliste mise en œuvre contre l’ensemble de notre protection sociale. Sous le fallacieux prétexte d’instaurer un « régime universel par points » au nom de l’équité, Macron comme ses prédécesseurs poursuit la mission imposée par l’Europe du capital à savoir, détruire notre système de protection social basé sur la solidarité intra et intergénérationnelle dans le but de livrer l’énorme magot à l’appétit dévastateur de la finance.

La riposte doit être à la hauteur des enjeux par la restitution légitime des richesses à celles et ceux qui les créent par leur travail. Cela passe par des augmentations massives des salaires, le maintien et le renforcement du salaire socialisé.

La cotisation sociale doit rester le fondement de notre système par répartition à la fois contributif et solidaire. La solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle est les piliers de notre système social.

Alors défendons tous nos régimes de retraite, exigeons une retraite à 100 % du meilleur salaire et financée par la cotisation sociale dès 55 ans sans durée de cotisation ou de points.

Le financement existe dans les exonérations de cotisations exorbitantes accordées au patronat ainsi que dans l’évasion fiscale ! Alors mobilisons-nous ! Soyons toutes et tous dans la lutte dès le 24 septembre !

 

Finances publiques : la casse s’accélère !

Si depuis plusieurs années, la direction des finances publiques de Loir et Cher a connu de nombreuses fermetures de trésoreries, des regroupements de missions à Blois et des transferts de missions vers d’autres départements, le 6 juin dernier le ministre de l’action publique a dévoilé son projet de réseau pour 2022. Au regard de ce projet, seuls 4 sites avec des agent·es des finances publiques seront encore ouverts :
Blois avec la direction, un service des impôts des particuliers (SIP), des services de contrôle fiscal et des services départementaux des impôts des entreprises (SIE) et des impôts fonciers, et une trésorerie Hospitalière départementale.
Vendôme et Romorantin avec un SIP et un service de gestion comptable (SGC).
Mer avec un pôle de contrôle fiscal sans accueil.
Il existerait un point de contact par canton mais sans agent·e des finances publiques à demeure. Les trésoreries de Morée, Mondoubleau (janvier 2020) et de Mer et Bracieux (2021 ou 2022) vont intégrer le SGC de Vendôme. Les trésoreries de Montrichard (janv. 2020) et Lamotte-Beuvron, Contres et Blois agglomération et Pairie Départementale (2021 ou 2022) vont intégrer le SGC de Romorantin. Les SIE de Vendôme et Romorantin intégreront le service départemental de Blois respectivement au janvier 2020 et janvier 2021.
Cette réforme aura des conséquences. Pour les agent·es, un quart des effectifs de la direction va devoir changer soit de métier, soit de lieu de travail. Cela va accroître leur mal-être avec une mobilité forcée et une industrialisation de leurs tâches, quand elles ne seront pas privatisées.
Pour les usager·es, la généralisation progressive de l’accueil sur rendez-vous empêchera les contribuables de venir librement dans les centres des finances publiques. Par ex : à compter de septembre 2019, le centre des finances publiques de Blois n’accueillera plus que le mercredi sans rendez-vous.
Dans les maisons de services au public (MSAP), les agent·es n’assureront des permanences qu’une à deux fois par semaine au mieux, seulement si des rendez-vous sont pris, soit via le site impots.gouv.fr soit à la MSAP , soit par les secrétaires de Mairie. Ils seront physiques, téléphoniques et même à terme en visioconférence.
Pour les collectivités, il n’est prévu qu’un ou deux conseiller·es au sein des sièges des intercommunalités et leur installation sera au frais de la collectivité comme le financement des points d’accueil. Pour l’État, les buts de ce projet sont de diminuer le nombre de fonctionnaires et de transférer les coûts immobiliers vers les collectivités.
Pour toutes ces raisons, les agent·es des finances publiques se sont rassemblés devant la direction le 27 juin dernier et ont envahi le comité technique local sur les conditions de vie au travail du 1er juillet dernier, afin de demander le retrait du projet.
Alors que nous serions en phase de concertation, notre directeur a admis « qu’il n’y avait pas de plan B, et que les marges sont infimes (calendrier et nombre de MSAP) » et doivent être validé par le ministre.

Pour la CGT finances publiques, il est hors de question de participer à cette pseudo-concertation et elle poursuivra la lutte avec la rencontre des élu·es et d’autres actions courant septembre, avec notamment une grève le 16 septembre.

3e mobilisation régionale dans la santé, depuis le début de l’année

Au moment où 95 services d’urgences de France et de Navarre entraient en lutte pour revendiquer du personnel supplémentaire afin de faire humainement face à la charge de travail et pour l’arrêt des fermetures de lits et de services dans les hôpitaux publics, la Coordination Régionale des USD du Centre Val de Loire prenait l’initiative d’organiser une journée régionale de grève et d’action, le 04 juin, devant l’Agence Régionale de Santé à Orléans.

Le 25 février dernier, suite au déclenchement d‘une saisine citoyenne grâce à la détermination de la CGT, le CESER (Conseil Économique, Social et Environnemental Régional) publiait un rapport officiel sur la situation des hôpitaux publics en région Centre Val de Loire. Un fait historique en France ! Il fait état de la situation catastrophique dans lesquels se trouvent tous les hôpitaux de la région, mettant en lumière l’épuisement et le mal être du personnel hospitalier et se veut alarmant sur l’avenir quant à l’accès aux soins pour la population. C’est une bataille gagnée pour la CGT mais face à ce gouvernement qui poursuit son cap et son objectif de destruction de nos services publics dont ceux de la santé, il était nécessaire de maintenir la pression. C’est dans cette optique que l’USD CGT 41 a déposé un préavis de grève et appelé tous les syndiqué·es, professionnel·les de santé et les usager·es du Loir et Cher à envahir le parvis de l’ARS.

Dès 07h30, une vingtaine de camarades du Loir et Cher et du Loiret a investi la Cité administrative Coligny pour y installer tables, barnums, sono, barbecue mais surtout des affiches, banderoles et drapeaux CGT tout le long du parking, sous les fenêtres de l’autorité de santé.

Au fur et à mesure de la matinée, le rassemblement a pris de la consistance avec l’arrivée des personnels en lutte au CHU de Tours, aux CH de Pithiviers, de Bourges, Vierzon et des camarades des Unions Locales et Départementales de la Région qui avaient affrété des bus. Au plus fort de la journée, il y avait plus de 400 militant·es dont une trentaine du Loir et Cher à montrer que nous ne lâcherions rien de notre détermination à résister et à combattre les plans de destruction de notre service public de santé organisé par l’ARS, bras armé du ministère de la Santé et de sa Ministre Agnès Buzyn.

L’ambiance, malgré tout très festive, était ponctuée par des interventions des camarades de syndicats en lutte et de slogans tel que « La Santé c’est nous, usagers avec nous ! » L’USD CGT du Loiret avait installé une grande ordonnance sur laquelle tous les syndicats pouvaient inscrire leurs revendications pour un meilleur système de santé. Un bureau de vote était également mis en place. Il s’agissait de voter pour ou contre la suppression des ARS qui nous coûtent « un pognon de dingue » !

La secrétaire de l’USD CGT 45 avait sollicité Christophe Prud’homme, médecin urgentiste militant de la CGT, membre de CE de la fédération Santé et Action Sociale, pour participer à cette journée d’action. Une petite délégation a demandé à être reçue dans le seul but de déposer les revendications de la CGT. A son retour, Christophe Prud’homme a pris le micro pour expliquer l’attitude infâme et méprisante du chef de cabinet de l’ARS à leur égard et surtout pour crier haut et fort les conséquences des politiques de santé mis en place depuis ces vingt dernières années, en particulier les fermetures de services : « C’est gens-là, la Buzyn et toute sa clique, ont du sang sur les mains !! »

Triste réalité, quand on sait que quelques jours plus tôt on apprenait le suicide d’un praticien hospitalier sur son lieu de travail. Cet acte vient grossir le nombre de suicides de professionnel·les de santé depuis ces 3 dernières années, sans que cela fasse sourciller nos autorités de santé. Sombre réalité quand déjà trop de personnes, en 2019, sont mortes faute d’une prise en charge rapide dans un établissement de santé ou encore faute d’avoir les moyens ne serait-ce que financiers d’y accéder.

La journée s’est soldée par le résultat du vote pour la fin des ARS, et par un appel à poursuivre la lutte, partout dans la région Centre Val de Loire et nationalement en venant, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-Sud Santé et CFE-CGC, manifester le 11 juin devant le ministère de la santé.

Le lien pour consulter le rapport du CESER sur l’état des hôpitaux de la région Centre Val de Loire.

http://ceser.regioncentre.fr/files/live/sites/ceser/files/contributed/espace-public/Rapports/2019/D%c3%a9lib%c3%a9ration%20f%c3%a9vrier%202019%20-%20Saisine%20citoyenne%20H%c3%b4pitaux%20publics.pdf