Action dans les EHPAD

Certains syndicats veulent nous faire croire qu’une grève ou qu’un rassemblement ne sert à rien !!!!

Les mêmes idéalisent le « dialogue social » et signent de pseudo accords a minima !!!!

L’appel à la grève impulsé dans les EHPAD par la CGT le 31 mars 2018 a réuni plus de 40 % de grévistes. Devant l’ampleur de la mobilisation et du mécontentement des personnels et des usager·es, le gouvernement a été contraint de sortir le carnet de chèque, ce qui a permis au Conseil Départemental de Loir et Cher d’obtenir une dotation supplémentaire de 800 000 euros qui devrait être partagé entre l’Hospitalisation à Domicile et les Hôpitaux du département. Les annonces du gouvernement sur ces crédits supplémentaires n’ont eu que très peu d’effet dans le quotidien des établissements.

Pour les agent·es qui ont subi la canicule, qui cumulent les heures supplémentaires et les rappels sur leur repos, rien n’a changé cet été !

Lors de l’inauguration de la rue Simone Veil puis lors de celle d’un des hôtels de Beauval, la CGT et les agent·es de l’hôpital ont impulsé des rassemblements.

Devant notre détermination à faire entendre nos voix, le préfet  a reçu, accompagné des élu·es locaux, départementaux et nationaux, les représentant·es des personnels CGT de l’établissement. Nous promettant une deuxième réunion avec les représentant·es des A.R.S et du Conseil Départemental, celle-ci a eu lieu quelques semaines plus tard.

Une promesse d’aide financière exceptionnelle a été actée. En quelques jours, la direction a reçu plus d’un demi million d’euros réparti en deux enveloppes, une pour l’hôpital et l’autre pour le C.M.S. Pourtant on nous affirme depuis des décennies qu’il n’y a plus de moyens pour la santé. Trouver une telle somme (1 300 000 euros) en moins d’un mois confirme notre slogan : « Buzin plus de baratin, des moyens pour nos anciens ».

Cette dotation, non pérenne, ne suffit pas ! Nous avons obtenu des centaines de signatures sur la pétition papier mise en place par la CGT, ainsi que celle en ligne impulsée par les personnels. Nous les remettrons à l’A.R.S. et au Conseil Départemental courant octobre. Les usager·es, les familles, ainsi que les citoyen·nes, nous soutiennent. Nous ne lâcherons rien jusqu’à obtention de nos revendications. Nous exigeons un·e soignant·e pour un·e résident·e.

Il est temps de réagir fermement pour qu’enfin le Président de la République et son Gouvernement prennent leurs responsabilités. Le mépris du gouvernement et de la Ministre n’a que trop duré !

Le personnel qui a le souci de travailler avec des humains ose dire STOP, ça suffit !

 

Assemblée de rentrée : « Y’a plus qu’à » !

Après un rapport d’introduction présentant le contexte national et international, l’assemblée de rentrée des militant·es a été un moment privilégié pour analyser les stratégies patronales dans le département et s’accorder sur les enjeux revendicatifs sur lesquels nous devons travailler pour enrayer les reculs sociaux et faire aboutir nos revendications.

Les camarades ont dénoncé la politique de saignée des retraité·es. Les Unions Locales accueillent de plus en plus de salarié·es retraité·es pauvres contraints de faire des ménages ou de la taille de vigne à 70 ans pour survivre.

La pauvreté pour les retraité·es, la misère et la stigmatisation par un contrôle et une répression accrus des salarié·es au chômage, le licenciement et la précarité pour les salarié·es dans l’emploi, la crainte de la maladie et de la vieillesse pour l’ensemble de la population victime du démantèlement de la sécurité sociale et des services publics de santé et des finances publiques, telle est la situation vécue par la population du Loir et Cher.

Les débats ont porté sur le niveau et la forme de l’engagement de toute la CGT contre cette politique anti sociale. Au plan national, les camarades ont déploré une impulsion confédérale insuffisante conduisant à la mise en œuvre de journées saute-mouton démobilisatrices.

Au-delà de ces constats, les militant·es ont réfléchi à remettre en question la forme de notre action syndicale dans l’entreprise. Les difficultés à mobiliser les salarié·es aussi bien lors des actions interprofessionnelles que dans les entreprises ont été évoquées.

Des camarades ont proposé que les syndicats réinvestissent l’interprofessionnel notamment sur le contenu concret de l’expression de la CGT en la recentrant sur les luttes et en étant aux côtés des salarié·es partout où ils souffrent et où ils vivent.

D’une part au sein des services et des entreprises, là où le syndicat CGT doit être fort et moteur pour mobiliser les salarié·es, les syndiquer et construire les revendications professionnelles.

D’autre part au sein des organisations interprofessionnelles locales de la CGT (UD et UL) qui, insuffisamment investies par les syndicats , peinent à inter-professionnaliser les luttes.

En conclusion, l’impératif d’élever le rapport de forces à la hauteur des enjeux pour la population s’est imposé.

Les axes de travail ne sont pas nouveaux mais sont radicaux à savoir :

⇰ Renouer avec un militantisme au plus proche des salarié·es,

⇰ Placer l’exercice des mandats représentatifs et syndicaux sous le contrôle des salarié·es et plus des patron·nes.

⇰ Développer des luttes offensives au plus près des besoins des salarié·es pour leur donner des perspectives de victoires  collectives à même de les convaincre de se battre jusqu’au blocage de la production et d’organiser des mobilisations interprofessionnelles vraiment offensives, au besoin en renouvelant les formes d’action et d’expression (AG de syndiqué·es et de salarié·es, réseaux sociaux).

⇰ Démontrer chaque jour que se syndiquer c’est utile et nécessaire pour gagner ensemble.

⇰ Convaincre que les revendications de chacun·ne sont celles de tous·tes: retraité·es, chômeur·ses, jeunes, travailleur·ses dans ou hors de l’emploi afin de créer les conditions d’une action interprofessionnelle la plus large au-delà de la seule CGT.

Comme on dit à la CGT « Y’a plus qu’à » et ça commence demain dans les boîtes pour préparer, par la mobilisation des salarié·es, des luttes à la hauteur de la responsabilité de la CGT pour défendre l’intérêt général.

 

Macron, une ambition : saigner la fonction publique

De la privatisation de certaines missions à la mise en place d’un système managérial copié sur le privé, la casse des statuts de la fonction publique avec la fin du recrutement par concours ou encore en vidant les instances de représentation du personnel de leurs prérogatives, la démolition du service public du travail et de l’emploi se poursuivent et s’accélèrent.

Ce démantèlement brutal se traduit en DIRECCTE par une saignée sans précèdent des services de la direction générale des entreprises : suppression de 75 % des effectifs en France (moins 15 postes sur 22 en région Centre, 300 sur 420 au plan national). Cette décision signe l’abandon de toute intervention publique dans le domaine du développement de l’emploi industrie (sauf pour les actionnaires : CICE et exonérations fiscales et sociales).

Du côté du ministère du travail, c’est la réduction des missions emploi des DIRECCTE aux seuls plans sociaux. Les missions de contrôle pourront être touchées puisqu’il est question d’externaliser certains contrôles « standardisés » pour mieux les centrer sur la lutte contre la fraude. C’est la suite logique des différentes contre-réformes du droit du travail (loi El Khomri, ordonnances Macron) qui font des entreprises les maitresses d’œuvre de la norme sociale.

Depuis le plan Sapin et particulièrement sous la DRH Pénicaud, le ministère du travail accumule les mesures visant à mettre au pas les agent·es de l’inspection du Travail : réforme de 2012, code de déontologie, déclaration de conflits d’intérêts, suppressions de sections.

Pénicaud, l’envoyée du MEDEF veut notre peau.

A l’heure où nos collègues du ministère de l’économie ne savent pas encore où ils travailleront l’année prochaine et quelles seront leurs fonctions, rappelons les droits qui sont les nôtres et défendons nos missions de service public ainsi que notre statut au service des usager·es.

Pourtant, au moment où les dividendes explosent en France et dans le monde, il est possible et indispensable de mener une politique au service des travailleur·ses, de ceux et celles qui produisent les richesses dans et hors de l’emploi.

Ensemble pour nos revendications :

  • pas touche au statut !
  • maintien de la compétence de l’État sur toutes nos missions,
  • arrêt des suppressions de postes,
  • recrutement immédiat à hauteur de tous les postes vacants ou non-occupés par voie de concours.

 

Élections professionnelles FP : le rôle des élu·es CGT

Agent·es titulaires ou contractuel·es des 3 versants de la Fonction Publique seront donc amenés à élire leurs représentant·es aux Comités Techniques (CT) locaux et ministériel, aux Commissions Administratives Paritaires Locales ou Nationales (CAP) pour les titulaires et aux Commissions Consultatives Paritaires (CCP) pour les contractuel·les.

Pourquoi renforcer la représentativité CGT dans la Fonction Publique ?

La CGT est le moteur de nombreuses mobilisations interprofessionnelles et de luttes pour gagner le progrès social, le développement du service public, des augmentations salariales, de meilleures conditions de travail, la réduction du temps de travail. Au-delà de cela, voter pour des élu·es CGT c’est voter pour la solidarité, pour se rassembler, pour mobiliser et apporter des réponses collectives pour transformer la société. En effet, la démarche de la CGT est fondée sur la consultation des syndiqué·es et des salarié·es, pour construire et faire aboutir les revendications et représenter aussi bien les fonctionnaires que les contractuel·les de toutes les professions et tous les établissements aussi petits qu’ils soient.

Un CT, ça sert à quoi ?

Le CT donne un avis sur tous les aspects de la vie de l’établissement, notamment de l’organisation du travail. Il est consulté par exemple sur le budget, les créations et suppressions de postes, les transformations des structures, les conditions et l’organisation du travail, notamment les programmes de modernisation des méthodes et techniques de travail et leurs incidences sur la situation du personnel, les critères de répartition de certaines primes …

Et les CAP ?

Les CAP, instances de représentation des fonctionnaires, traitent des sujets relatifs aux carrières individuelles et sont obligatoirement saisies pour donner un avis sur les actes ayant un impact sur la gestion du corps de l’agent·e (détachement, disponibilité) et sur la carrière de chaque agent·e de ce corps (titularisation, avancement de grade ou promotion de corps, recours en évaluation, etc.).

Pour finir les CCP…

La CCP, instance qui représente les personnels non-titulaires, est obligatoirement consultée sur les décisions individuelles relatives aux licenciements intervenant à l’expiration d’une période d’essai et aux sanctions disciplinaires. Elle peut être consultée sur toute question d’ordre individuel relative à la situation professionnelle des agent·es non titulaires (par ex : refus opposé à des demandes de congés, de travail à temps partiel, de mise à disposition, de formation…).

Les élu·es CGT défendent une amélioration des conditions de travail et des salaires de tous les personnels, des créations de postes, des moyens pour une qualité de service public de proximité qui réponde aux besoins de toutes et tous, sur tout le territoire. C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que voter pour une liste CGT aux prochaines élections professionnelles de décembre, c’est voter pour un autre SERVICE PUBLIC !

 

Élections professionnelles Fonction Publique : une importance pour toutes et tous

Elles auront lieu dans la Fonction Publique le 6 décembre 2018 pour le vote à l’urne, à partir du 29 novembre pour les moins chanceux·ses qui seront obligés de voter de manière électronique comme dans l’Éducation Nationale. Si elles sont un enjeu crucial pour l’ensemble de la CGT en terme de représentativité et de droits syndicaux, elles le sont tout autant pour les personnels et pour les usager·es, quoiqu’en pense le gouvernement qui vise à en réduire l’impact en envisageant la fin des CHSCT, des Commissions Administratives Paritaires et surtout la fin du statut de la Fonction publique, garant de l’égalité de traitement sur tout le territoire.

Dans un contexte d’attaque généralisée contre le monde du travail, de remise en cause des conquis sociaux, de marchandisation des secteurs publics où les tenants du libéralisme s’évertuent à vouloir développer les partenariats public-privé et à mêler le lucratif au non lucratif, les candidat·es des listes CGT porteront une autre idée de transformation de la société et de développement des services publics de proximité, maillant l’ensemble du territoire. Contrairement à ce que véhiculent les médias et les responsables politiques (au plan national mais aussi local), la CGT n’est pas un « élément de l’ancien monde » qu’il faudrait abattre comme tout ce qui entrave « la concurrence libre et non faussée » chère à l’Union Européenne. Non la CGT est porteuse d’un syndicalisme de lutte qui allie contestations et propositions.

La catastrophe du pont de Gênes, dont l’effondrement a fait 43 mort·es, est malheureusement un exemple frappant de la concession d’un secteur public à un grand groupe privé (Benetton) qui, pour engranger toujours plus de profits, a rogné sur l’entretien et les investissements. Où comment faire passer l’intérêt de quelques un·es, actionnaires richissimes, au détriment de l’intérêt collectif…

La CGT a une toute autre idée des services publics qui doivent en 1er lieu répondre aux besoins de toutes et tous et ce quel que soit l’endroit du territoire, la situation administrative de l’usager·e, etc. Tous les jours, avec les agent·es et les usager·es, la CGT construit des revendications pour améliorer les services publics : non pour les rendre rentables, comme exigent les différents gouvernements à la solde du patronat mais bien pour qu’ils soient proches de la population et permettent à chacun·e de vivre mieux.

Depuis des mois la CGT combat la mise en œuvre de la sélection et du tri social à l’entrée de l’université via la mise en place de ParcourSup qui éloignera une grande partie des jeunes bachelier·es (majoritairement issus des familles d’ouvrier·es et d’employé·es) des études de leur choix. Les ministres Vidal et Blanquer ont beau faire de la « com’ » depuis la rentrée, difficile de cacher que plus de 47 000 lycéen·nes ou étudiant·es sont bloqués dans le logiciel, sans aucune place dans l’Enseignement supérieur, que 71 000 jeunes sont en attente et espèrent obtenir une meilleure affectation… et que 181 000 candidat·es ont définitivement quitté la plateforme, sans qu’on sache ce qu’ils sont devenus : découragés, contraints de trouver une formation privée, ou bien dans l’obligation de chercher du travail. Bref ParcourSup a laissé des dizaines de milliers de bachelier·es sur le carreau. Seuls vrais bénéficiaires de cette réforme : l’enseignement et les officines de formation privés…

Pour défendre l’hôpital et les EHPAD publics pour de meilleures conditions d’accueil des patient·es et usager·es et de meilleures conditions de travail des personnels, l’un n’allant pas sans l’autre, la CGT se bat depuis des mois contre les fermetures annoncées de lits à l’hôpital de Blois, à la maternité, au service psychiatrique de Romorantin mais aussi contre le projet de vente d’une unité du CH-BLOIS qui aurait pour conséquence la perte de 77 lits d’accueils pour personnes âgées dépendantes ou encore contre la suppression de 12 postes de soignant·es à l’EHPAD de St Aignan. La CGT se bat contre la politique publique qui favorise les établissements privés à but lucratif contre l’hôpital public pour permettre aux dirigeants·es et actionnaires des cliniques et maisons de retraites privées d’engranger toujours plus de profits : les actes les plus rentables pour le privé, les actes qui rapportent le moins et ceux à risque pour l’hôpital public. Grâce à l’action de la CGT et à sa campagne de signatures de pétitions, le Plan Régional Santé a été refusé par le CESER puis par le Conseil Régional. Ce n’est que le mépris de l’ARS vis-à-vis de la population qui lui permet de le publier malgré tout…

C’est pour défendre les usager·es et les personnels que la CGT dénonce les restructurations des bureaux de poste visant à rallonger les tournées des facteur·trices, à ne plus respecter le fait que le courrier soit distribué 6 jours sur 7 à chacun·e et surtout à réduire le contact facteur·trices/usager·es… sauf à souscrire à des contrats payants : « veiller sur mes parents », distribution du courrier à la porte, etc. Bref la CGT lutte contre le détricotage du rôle de « lien social » des agent·es de la Poste. De la même manière la CGT lutte contre la fermeture des trésoreries des impôts en Loir et Cher qui réduira encore l’offre de service à la population. Dans tous les cas, ce seront les personnes les plus précaires, les plus en difficulté socialement qui seront obligées de se débrouiller par elles-mêmes en utilisant les « guichets uniques » des services publics… où l’ordinateur en face d’elles aura bien du mal à répondre à leurs interrogations..!

C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que voter pour une liste CGT aux prochaines élections professionnelles de décembre, c’est voter pour un autre SERVICE PUBLIC !

 

Dialogue social : un leurre contre les intérêts des salarié·es

Pour mettre en cohérence leurs intentions et leurs actes, le gouvernement d’Édouard Philippe et le locataire de l’Élysée ont décidé de frapper très fort le syndicalisme et toutes celles et ceux qui s’opposent à la tyrannie de la finance.

Cette stratégie définie dans les hautes sphères du capital bien avant l’élection par défaut d’Emmanuel Macron avait conduit le gouvernement Valls à des attaques d’une extrême gravité pour la démocratie au moment des mobilisations contre la loi travail.

Après avoir instrumentalisé des groupuscules de casseurs pour accuser ensuite les manifestant·es et la CGT d’être responsables du désordre public et du vandalisme opéré, Valls s’était véritablement lâché contre la CGT dans les médias en promotionnant au passage le syndicalisme qui accompagnait le saccage de la réglementation du travail, CFDT en tête.

Après les lois Macron, Rebsamen et El Khomri qui ont profondément réduit les droits des salarié·es, Macron et son gouvernement, pour parfaire le travail réclamé par le patronat, ont à coup d’ordonnances répondu à des décennies de combat du MEDEF pour en finir avec le syndicalisme dans les entreprises.

Les mêmes de cette gauche et de cette droite, rompus au libéralisme et acquis aux thèses de l’Église et de sa doctrine sociale, se sont évertués depuis des années à prêcher pour la fin de la lutte des classes, pour l’alliance entre le capital et le travail en cultivant au passage la résignation dans le salariat et le renoncement à lutter.

Mais comme il n’est pas si facile de domestiquer le peuple de France et ses salarié·es comme c’est fait dans d’autres pays, ils se sont appliqués à nous vendre du vent, non sans un certain succès chez quelques-un·es depuis plusieurs décennies.

C’est ainsi que la tarte à la crème du dialogue social est née et nous a été servie à toutes les sauces par la puissance publique, le patronat et les médias.

Après avoir mis en cause les institutions représentatives des salarié·es, remis en cause de plus de moitié le nombre d’élu·es et mandaté·es dans les entreprises, modifié les règles pour les élections professionnelles en supprimant les élections pour les administrateur·trices de la Sécurité Sociale et maintenant des conseiller·es prud’homme, ils veulent à présent parfaire leur dispositif en mettant en place des observatoires départementaux du dialogue social, issus des ordonnances Macron.

Ces observatoires n’ont pas pour objectif de favoriser la négociation collective, l’application des droits des salarié·es mais bien de réunir les acteurs sociaux pour les gagner à devenir des partenaires privilégiés au service de la cause capitaliste.

Le dialogue social n’est en fait qu’un prétexte de plus pour essayer d’entretenir des illusions sur les bonnes intentions de ceux qui ont substitué aux négociations collectives cette formule concoctée dans les officines patronales et relayée par l’Union Européenne.

Où en sont les relations sociales dans le Loir et Cher quand les attaques se multiplient contre le syndicalisme au niveau de sa présence dans les entreprises, de l’exercice du droit syndical, objet de remises en cause constantes de la part du patronat, comme chez Alliance Automotive Group à la Chaussée St Victor, à l’ACESM à Blois, chez AZALYS à Blois, ou CDM à Montrichard pour ne citer que les tous derniers exemples.

Dans l’Éducation Nationale, la procédure scandaleuse, engagée par le rectorat, pour exclure de leur travail les représentant·es académiques de la CGT et de FO à Romorantin illustre bien ce que sont les intentions réelles de la puissance publique aujourd’hui vis-à-vis du syndicalisme salarié.

Et dans le même temps, jamais les groupes, leurs dirigeant·es et actionnaires n’ont réalisé autant de profits et plus ils augmentent leurs dividendes et rémunérations plus ils cassent, délocalisent, plus ils étranglent les sous-traitants, plus ils pillent les fonds publics et mettent à sac les collectivités territoriales.

C’est donc dans ce contexte que les organisations syndicales de salarié·es et d’employeur·es ont été conviées le 2 juillet dernier pour mettre en place en Loir et Cher cet observatoire du dialogue social, dont l’objectif est de véhiculer dans l’opinion publique que l’ensemble des acteurs sociaux s’inscrit dans une logique de partenariat avec ce que font le gouvernement et les services de l’État.

La CGT, qui a pour habitude d’exprimer librement et publiquement ce qu’elle revendique et propose, a exprimé son opposition à cette offensive des forces réactionnaires contre le social qui a garanti la cohésion sociale dans notre pays depuis plusieurs décennies. Après la lecture d’une déclaration, la CGT a quitté la séance, refusant de cautionner cette mascarade.

Modifier les rapports sociaux dans les entreprises, gagner de nouveaux droits et garanties collectives, passera, comme le démontre notre histoire, par le rassemblement et la mobilisation des salarié·es.

La CGT appelle tous les salarié·es à s’organiser, à adhérer ou créer leur syndicat CGT dans leur entreprise et à agir ensemble pour défendre efficacement leurs intérêts.