25 novembre : violences sexistes et sexuelles, la lutte continue 

Comme tous les ans, et même si la période de confinement n’a pas permis d’organiser un rassemblement, le 25 novembre a été l’occasion pour la CGT 41 de s’exprimer contre les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes, dans ou hors travail.

Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de rendre visibles les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux. A l’instar de l’IVG que les milieux réactionnaires rêvent de voir disparaître comme en Pologne avec un nouveau projet de loi, mis à mal par des centaines de milliers de manifestant·es, et aux USA avec la nomination d’une juge ultra-conservatrice à la Cour suprême, dernier acte démagogique de Trump.

Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en France, déjà plus de 89 femmes sont décédées en 2020, sous les coups de leur (ex-)conjoint et l’année dernière les féminicides ont atteint le nombre de 149. Les violences intrafamiliales n’ont pas diminué et les droits des femmes à disposer de leur corps et de leur vie sont toujours remis en question, les idées conservatrices progressent.

Les violences faites aux femmes nécessitent une réponse forte, particulièrement dans cette période de crise sanitaire où la pression augmente sur les femmes, au travail comme à leur domicile. Les périodes de confinement ont démontré que les trop rares aménagements adoptés par les pouvoirs publics sont très insuffisants d’autant plus dans la période actuelle qui renforce l’isolement des cellules familiales où se produisent la très grande majorité des violences.

Au travail, les femmes surreprésentées dans les métiers dits «utiles » ou essentiels sont surexploitées depuis le début de la crise sanitaire avec comme seule contrepartie une vague reconnaissance symbolique sans aucune avancée en termes de revalorisation salariale.

La CGT 41 porte des revendications pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes :

  • la mise en place de sanctions pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention efficient et l’obligation de négocier sur le sujet.
  • Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales: interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.
  • Des droits pour que les salarié·es présents dans des entreprises sans syndicat puissent être défendus et accompagnés face aux violences sexistes et sexuelles.
  • L’obligation de formation des professionnel·les, RH, manageur·ses, IRP et de sensibilisation de tous les salarié·es.
  • Le soutien aux associations qui agissent en faveur des droits des femmes et des minorités sexuelles.
  • L’arrêt de la complaisance envers les agresseurs, y compris au sein des instances dirigeantes.
  • L’augmentation générale des salaires et la reconnaissance de qualifications professionnelles de haut niveau pour les salarié·es et agent·es publics des secteurs de la santé, du médico-social, du social, du commerce, des services à la personne, de la petite enfance, de l’éducation. Secteurs très largement féminisés, sous-payés et sous-qualifiés.
  • La non-privatisation du 39-19, numéro d’appel d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Elisabeth Borne « a demandé que le processus de ratification de la convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement au travail puisse être accéléré. » Cela signifie que la pression que la CGT a exercée sur le gouvernement en revendiquant systématiquement la ratification de la convention 190 porte ses fruits. En élargissant le champ de la responsabilité de l’employeur·se lors des violences sexistes et sexuelles et si elle crée des droits nouveaux cette ratification va modifier le droit français en profondeur et mieux protéger les femmes contre ces violences insupportables.

 

Édito décembre 2020

Contre des milliards d’euros pour le capital, les travailleur·ses ont droit à la baisse des salaires et de leurs droits, au licenciement, à la précarité et à la pauvreté.

Dans les entreprises, les exploitations agricoles, les commerces, l’aide à domicile ou le secteur social et médico-social, les salarié·es continuent de travailler de plus en plus durement ou subissent le chômage partiel pendant que leurs collègues sont surexploités.

La vague de licenciements dans le département se poursuit avec l’aide de l’État puisque le déversement d’argent ne protège pas les travailleur·ses des décisions des grands groupes et de leurs sous-traitant·es de sacrifier les emplois pour préserver leurs profits. C’est le cas chez Daher et Técalemit.

Les licenciements individuels ou de moins de 10 salarié·es se multiplient dans nombre d’entreprises du département, les menaces sur l’emploi chez Bosh et Delphi (Borgwarner) se précisent.

Pourtant, au sein de chaque entreprise et service les travailleur·ses se mobilisent et contestent par l’action collective les choix de leur employeur·se et revendiquent la hausse massive des salaires, le maintien des emplois et de leurs droits. Le 28 novembre et le 5 décembre les jeunes, les militant·es syndicaux, les chômeur·ses et les précaires ont démontré que l’État policier n’étouffera pas les colères et les revendications.

Pendant que les files d’attente devant les associations d’aide alimentaire grossissent de salarié·es et de jeunes licenciés dont les contrats précaires ont pris fin du jour au lendemain, la préoccupation de Macron et consorts est de prendre en charge les congés payés dus par les patron·nes à leurs salarié·es aux frais de l’ensemble de la population.

Le meilleur moyen de permettre aux petites entreprises, aux commerces de survivre pendant cette période est d’interdire les licenciements dans les grands groupes et leurs sous-traitant·es, d’augmenter les salaires et les retraites, de revaloriser massivement les minima sociaux au moins à hauteur du SMIC au bénéfice de tou·tes.

 

Communiqué – 25 novembre : journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de rendre visible les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux à l’instar de l’IVG, comme en … Continuer la lecture

Edito

La crise du Covid-19 est une aubaine pour le patronat… Après des ordonnances et un état d’urgence sanitaire qui permettent aux entreprises de passer en activité partielle, avec beaucoup de fraude (salarié·es inexistants, télétravail dévoyé) que les médias se gardent bien de dénoncer préférant toujours taper sur la « fraude » des assuré·es sociaux ; des hausses de temps de travail jusqu’à 48h/semaine comme chez Thiolat pour rattraper la baisse d’activité (l’entreprise avait opté pour le chômage partiel à la fin du confinement !) ; des pertes de RTT ou de jours de congés, etc.

Après des milliards d’aide publique sans aucune conditionnalité (interdiction des licenciements, directs ou dissimulés ; interdiction de verser des dividendes aux actionnaires ; obligation de relocaliser certaines productions indispensables en France) et sans aucun droit de regard des salarié·es…

Voilà la pelletée de licenciements ou de fermetures de sites, notamment dans la métallurgie pour le département, au prétexte que la crise a engendré une perte d’activité… comprendre une perte de profits pour les actionnaires (quoi que !). Belle excuse alors que chez Boiron le PSE était dans les tuyaux dès mars 2020, celui de chez Daher était provisionné par l’entreprise en 2019. Des entreprises qui étaient citées en exemple par leurs propres patron·nes (Daher, Técalémit, Delphi, etc.) deviennent d’un seul coup inopérantes… Et certaines boites dissimulent des PSE sous des licenciements au coup par coup (Duncha, Présicast, etc.). Plutôt que de se projeter dans l’avenir et de travailler à une évolution des productions pour un monde qui réponde aux urgences sociale et écologique, le patronat empoche l’argent et se casse !

Sans parler des salarié·es des TPE et des auto-entrepreneur·ses (dont le lien de subordination avec des grands groupes est très souvent avéré à défaut d’être reconnu) qui se retrouvent privé·es d’emploi. A l’occasion des élections de janvier 2021, ils et elles pourront choisir un syndicat, la CGT, qui porte de véritables revendications pour les défendre.

Dans cette crise sanitaire et économique qui se cumule à la crise écologique et sociale, il y a urgence à ce que les salarié·es et les retraité·es s’organisent en créant des bases CGT !

 

 

Union Locale de Vendôme : prise de parole

Qui est content aujourd’hui ? À part le grand patronat par qui le Medef avoue que le « plan annoncé est globalement ce qu’il avait demandé » Ce plan de 100 milliards est distribué au privé sans contrepartie pour mieux licencier (comme chez Auchan). Aucun centime au public et pourtant on a notre mot à dire : il s’agit de notre argent.

En fait tout ce que Macron nous propose c’est les médecin·es de Molière : « il faut saigner, saigner, saigner »; il faut baisser les impôts, baisser les cotisations, baisser les charges. Cela fait 40 ans que le système politique utilise ces recettes qui ne marchent pas : ils et elles veulent nous faire croire qu’elles marcheraient maintenant. La seule chose qui change c’est qu’aujourd’hui Macron « soulage » le patronat au nom de la souveraineté.

Comment peuvent-ils/elles nous faire croire que l’on peut rapatrier les masques, le textile, alors que les accords TAFTA, CETA et Cie nous lient pieds et mains pour des années si nous ne les dénonçons pas.

S’il suffisait de baisser les impôts du/de la patron·ne pour rapatrier les masques de Chine cela se saurait, d’autant plus que nous avons une usine en Bretagne qui a licencié tous ses salarié·es et que le gouvernement refuse de remettre en marche. Qui peut croire qu’en baissant les cotisations de Sanofi, les actionnaires vont rapatrier les médicaments d’Inde ? Qui peut croire qu’en distribuant du CICE, Valeo va rapatrier ses productions ?

Non il faut revoir la mondialisation. Obliger cette Europe libérale à changer de politique. Comment ?

Mai 68 a augmenté le SMIG de 25 %, 2020 pourrait voir les relocalisations ! Mais pour cela il faut le vouloir. L’histoire ne se reproduit pas mais la grève générale oui ! C’est le seul moyen de faire plier le capitalisme.

La crise du Coronavirus nous frappe de plein fouet, depuis 5 mois l’économie française est touchée en plein cœur. Viendra la crise sociale avec ses milliers de licenciements. Par contre le CAC 40 a versé plus de 37 milliards de dividendes. En France le rapport d’Oxam a clairement déclaré que la pauvreté avait bondi depuis que Macron est au pouvoir.

Pourtant Mr Macron, ce sont les travailleur·ses qui créent les richesses du Medef et celles de la France. Vous avez assassiné le code du travail mais cela ne donnera pas du travail aux salarié·es, cela ne donnera pas du pouvoir d’achat aux retraité·es, ni aux privé·es d’emploi. Cela ne fait qu’augmenter la richesse de vos ami·es du Medef. Avec votre programme de rentrée avec une police de plus en plus violente envers les contestataires, vous balayez avec arrogance, mépris et dédain tout le travail d’Ambroise Croizat et de notre modèle social issu du programme du CNR.

Mais vous ne pouvez pas comprendre que notre objectif est d’assurer le bien-être de toutes et tous, de la naissance à la mort. Vous ne pouvez pas comprendre l’intérêt général puisque votre seul intérêt est de donner plus de dividendes aux actionnaires, plus de richesses au Medef.

Mais que cela ne vous déplaise les gilets jaune battent le pavé le samedi, mais vous préférez donner votre soutien aux manifestant·es biélorusses. Nous la CGT nous continuerons d’occuper la rue pour demain occuper les usines. Nous continuerons à barrer la route à vos politiques dévastatrices. Nous continuerons la désobéissance car il s’agit de notre devoir de désobéir.

Désobéir ne signifie pas que nous sommes des mauvais élèves, des mauvais élu·es, des mauvais travailleur·ses, des mauvais retraité·es, des mauvais chômeur·ses, des mauvais citoyen·nes. Non cela fait de chacun·e de nous des personnes responsables : en ne disant rien, en ne dénonçant pas les inégalités, cela nous rend complice. Nous ne devons pas cautionner votre politique.

Nous appelons l’ensemble des citoyen·nes à porter les revendications suivantes parmi les plus importantes :

  • SMIC à 2000 euros net
  • 32 heures hebdomadaires
  • Relocalisation des biens nécessaires au peuple
  • Retour à ISF
  • Revalorisation des retraites des minima sociaux
  • Stop à la réforme du chômage