5 février : la régression sociale, ça suffit !

Pour les salaires, retraites et minima sociaux Pour le développement de l’emploi stable et qualifié Pour des services publics et une protection sociale répondant aux besoins Toutes et tous mobilisés le 5 février ! Depuis plus de 30 ans, les gouvernements … Continuer la lecture

En décembre, la CGT se mobilise en Loir et Cher !

Depuis le 17 novembre, des dizaines de milliers de personnes aux quatre coins du département comme dans tout le pays se mobilisent sous la bannière des gilets jaunes, à l’origine contre l’augmentation des taxes sur les carburants.

Dans ce contexte d’élargissement de l’expression du mécontentent en France, face aux politiques d’austérité conduites par Macron et son gouvernement, au seul profit d’une minorité incluant les plus grosses fortunes de notre pays et ceux qui gravitent autour et profitent de ce système capitaliste mondialisé, la CGT a continué à appeler les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es à se mobiliser tout au long du mois de décembre.

Plus largement, les gilets jaunes expriment leur ras-le-bol de cette politique régressive alors qu’ils et elles vivent, comme beaucoup de Français·es, dans les pires difficultés avec des salaires, des retraites et minima sociaux de misère, la galère de la précarité, du chômage dans une période où les prix explosent, le poids de la fiscalité et des taxes pesant de plus en plus sur les salarié·es et leur famille, les privé·es d’emploi, les retraité·es.

Depuis des années, le soi-disant coût élevé du travail en France a été utilisé pour justifier le blocage des salaires dans le secteur privé et la Fonction Publique, au nom de la sacrosainte compétitivité des entreprises. La dérèglementation du travail et sa précarisation organisée conduit des millions de travailleur·ses à ne plus pouvoir vivre des revenus issus de leur travail. Aujourd’hui, cette politique a pour conséquence l’appauvrissement de millions de Français·es qui le 5 du mois n’ont plus d’argent pour satisfaire leurs besoins élémentaires, une fois le loyer et quelques factures payées.

La colère des gilets jaunes exprime le mécontentement profond et justifié d’une plus large partie des Français·es qui se reconnaissent dans ce mouvement et le soutiennent.

Car, en même temps,  Macron et son gouvernement multiplient les mesures favorables aux premier·es de cordées : suppression de l’ISF, doublement du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (pour atteindre 40 milliards d’euros), 200 milliards d’euros d’argent public versés au titre des aides fiscales et exonérations sociales à des entreprises qui licencient à tour de bras.

Et pourtant, ils n’ont jamais été aussi riches, qu’on parle des salaires des grands patron·nes, du montant des dividendes versés aux actionnaires qui progressent encore en 2017 ou des plus grosses fortunes.

Le 10 décembre, les annonces du chef de l’État n’ont pas convaincu.

Avec froideur et mépris, Macron et son gouvernement vont poursuivre leur ouvrage en cette fin d’année et en 2019, avec la réforme de l’assurance chômage, de la formation professionnelle, des retraites, la destruction des services publics et du statut des fonctionnaires, la mise en place des CSE issues des ordonnances Macron, qui va réduire considérablement le nombre de représentant·es des salarié·es dans les entreprises.

Oui, la colère est légitime et cette situation que la CGT dénonce depuis des années ne peut plus durer !

Le 1er décembre, une centaine de personnes ont participé au barbecue revendicatif, place de la Résistance à Blois à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires contre la vie chère et pour de véritables augmentations de salaires, pensions de retraites et minima sociaux, la suppression de la taxe carbone, une fiscalité juste, tenant compte des revenus et le rétablissement de l’ISF, l’abrogation de la CSG et de la TVA, pour l’emploi stable et qualifié, la reconquête des services publics de proximité, la réindustrialisation du Loir-et-Cher et la relocalisation des productions, le renforcement de la protection sociale solidaire, …

Le 14 décembre, on a dénombré 150 manifestant·es à Vendôme, 50 à Romorantin, une soixantaine de personnes présentes au barbecue revendicatif devant le MEDEF, rue de la Vallée Maillard à Blois, puis, 500 participant·es à la manifestation à Blois l’après-midi sur ces mêmes revendications.

Le 18 décembre, à l’appel seul de la CGT, 80 personnes ont manifesté lors du barbecue revendicatif devant la CPAM, à l’occasion de son Conseil d’Administration, qui votait ce jour-là le budget de la Sécurité Sociale. Alors que le financement par les cotisations sociales diminue au profit de l’impôt, remettant en cause notre modèle solidaire de Protection Sociale au profit d’un modèle individualiste assurantiel, les richesses produites par le travail n’ont jamais été aussi élevées pour permettre la satisfaction des revendications des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emplois et notamment une protection sociale digne de notre supposé haut niveau de civilisation.

La mobilisation lors de ces trois journées d’action n’a pas permis d’élever le rapport de force au niveau nécessaire pour gagner de nouvelles conquêtes sociales.

C’est le rassemblement de toutes et tous qui permettra de transformer la situation, comme dans d’autres périodes de l’histoire, par le blocage de l’économie, l’occupation des usines, administrations et services, pour imposer d’autres choix au patronat et au gouvernement, afin de se réapproprier les richesses pour élever les conditions de vie et de travail des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi.

 

 

1er décembre : toutes et tous mobilisés contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires, retraites et minima sociaux

Le 17 novembre, des milliers de personnes se sont mobilisées, aux quatre coins du département, comme partout en France, pour exprimer leur colère contre la politique antisociale de Macron et de son gouvernement, au service exclusif du patronat. Si l’augmentation … Continuer la lecture

17 novembre : transformer la colère en mobilisation massive pour l’augmentation des salaires et des retraites, pour le progrès social

Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux et les médias se font l’écho d’un appel à « bloquer » le pays pour condamner la hausse des prix des carburants. La colère, sur laquelle s’appuie cet appel est juste, au regard du … Continuer la lecture

Dialogue social : un leurre contre les intérêts des salarié·es

Pour mettre en cohérence leurs intentions et leurs actes, le gouvernement d’Édouard Philippe et le locataire de l’Élysée ont décidé de frapper très fort le syndicalisme et toutes celles et ceux qui s’opposent à la tyrannie de la finance.

Cette stratégie définie dans les hautes sphères du capital bien avant l’élection par défaut d’Emmanuel Macron avait conduit le gouvernement Valls à des attaques d’une extrême gravité pour la démocratie au moment des mobilisations contre la loi travail.

Après avoir instrumentalisé des groupuscules de casseurs pour accuser ensuite les manifestant·es et la CGT d’être responsables du désordre public et du vandalisme opéré, Valls s’était véritablement lâché contre la CGT dans les médias en promotionnant au passage le syndicalisme qui accompagnait le saccage de la réglementation du travail, CFDT en tête.

Après les lois Macron, Rebsamen et El Khomri qui ont profondément réduit les droits des salarié·es, Macron et son gouvernement, pour parfaire le travail réclamé par le patronat, ont à coup d’ordonnances répondu à des décennies de combat du MEDEF pour en finir avec le syndicalisme dans les entreprises.

Les mêmes de cette gauche et de cette droite, rompus au libéralisme et acquis aux thèses de l’Église et de sa doctrine sociale, se sont évertués depuis des années à prêcher pour la fin de la lutte des classes, pour l’alliance entre le capital et le travail en cultivant au passage la résignation dans le salariat et le renoncement à lutter.

Mais comme il n’est pas si facile de domestiquer le peuple de France et ses salarié·es comme c’est fait dans d’autres pays, ils se sont appliqués à nous vendre du vent, non sans un certain succès chez quelques-un·es depuis plusieurs décennies.

C’est ainsi que la tarte à la crème du dialogue social est née et nous a été servie à toutes les sauces par la puissance publique, le patronat et les médias.

Après avoir mis en cause les institutions représentatives des salarié·es, remis en cause de plus de moitié le nombre d’élu·es et mandaté·es dans les entreprises, modifié les règles pour les élections professionnelles en supprimant les élections pour les administrateur·trices de la Sécurité Sociale et maintenant des conseiller·es prud’homme, ils veulent à présent parfaire leur dispositif en mettant en place des observatoires départementaux du dialogue social, issus des ordonnances Macron.

Ces observatoires n’ont pas pour objectif de favoriser la négociation collective, l’application des droits des salarié·es mais bien de réunir les acteurs sociaux pour les gagner à devenir des partenaires privilégiés au service de la cause capitaliste.

Le dialogue social n’est en fait qu’un prétexte de plus pour essayer d’entretenir des illusions sur les bonnes intentions de ceux qui ont substitué aux négociations collectives cette formule concoctée dans les officines patronales et relayée par l’Union Européenne.

Où en sont les relations sociales dans le Loir et Cher quand les attaques se multiplient contre le syndicalisme au niveau de sa présence dans les entreprises, de l’exercice du droit syndical, objet de remises en cause constantes de la part du patronat, comme chez Alliance Automotive Group à la Chaussée St Victor, à l’ACESM à Blois, chez AZALYS à Blois, ou CDM à Montrichard pour ne citer que les tous derniers exemples.

Dans l’Éducation Nationale, la procédure scandaleuse, engagée par le rectorat, pour exclure de leur travail les représentant·es académiques de la CGT et de FO à Romorantin illustre bien ce que sont les intentions réelles de la puissance publique aujourd’hui vis-à-vis du syndicalisme salarié.

Et dans le même temps, jamais les groupes, leurs dirigeant·es et actionnaires n’ont réalisé autant de profits et plus ils augmentent leurs dividendes et rémunérations plus ils cassent, délocalisent, plus ils étranglent les sous-traitants, plus ils pillent les fonds publics et mettent à sac les collectivités territoriales.

C’est donc dans ce contexte que les organisations syndicales de salarié·es et d’employeur·es ont été conviées le 2 juillet dernier pour mettre en place en Loir et Cher cet observatoire du dialogue social, dont l’objectif est de véhiculer dans l’opinion publique que l’ensemble des acteurs sociaux s’inscrit dans une logique de partenariat avec ce que font le gouvernement et les services de l’État.

La CGT, qui a pour habitude d’exprimer librement et publiquement ce qu’elle revendique et propose, a exprimé son opposition à cette offensive des forces réactionnaires contre le social qui a garanti la cohésion sociale dans notre pays depuis plusieurs décennies. Après la lecture d’une déclaration, la CGT a quitté la séance, refusant de cautionner cette mascarade.

Modifier les rapports sociaux dans les entreprises, gagner de nouveaux droits et garanties collectives, passera, comme le démontre notre histoire, par le rassemblement et la mobilisation des salarié·es.

La CGT appelle tous les salarié·es à s’organiser, à adhérer ou créer leur syndicat CGT dans leur entreprise et à agir ensemble pour défendre efficacement leurs intérêts.