Edito
La crise du Covid-19 est une aubaine pour le patronat… Après des ordonnances et un état d’urgence sanitaire qui permettent aux entreprises de passer en activité partielle, avec beaucoup de fraude (salarié·es inexistants, télétravail dévoyé) que les médias se gardent bien de dénoncer préférant toujours taper sur la « fraude » des assuré·es sociaux ; des hausses de temps de travail jusqu’à 48h/semaine comme chez Thiolat pour rattraper la baisse d’activité (l’entreprise avait opté pour le chômage partiel à la fin du confinement !) ; des pertes de RTT ou de jours de congés, etc.
Après des milliards d’aide publique sans aucune conditionnalité (interdiction des licenciements, directs ou dissimulés ; interdiction de verser des dividendes aux actionnaires ; obligation de relocaliser certaines productions indispensables en France) et sans aucun droit de regard des salarié·es…
Voilà la pelletée de licenciements ou de fermetures de sites, notamment dans la métallurgie pour le département, au prétexte que la crise a engendré une perte d’activité… comprendre une perte de profits pour les actionnaires (quoi que !). Belle excuse alors que chez Boiron le PSE était dans les tuyaux dès mars 2020, celui de chez Daher était provisionné par l’entreprise en 2019. Des entreprises qui étaient citées en exemple par leurs propres patron·nes (Daher, Técalémit, Delphi, etc.) deviennent d’un seul coup inopérantes… Et certaines boites dissimulent des PSE sous des licenciements au coup par coup (Duncha, Présicast, etc.). Plutôt que de se projeter dans l’avenir et de travailler à une évolution des productions pour un monde qui réponde aux urgences sociale et écologique, le patronat empoche l’argent et se casse !
Sans parler des salarié·es des TPE et des auto-entrepreneur·ses (dont le lien de subordination avec des grands groupes est très souvent avéré à défaut d’être reconnu) qui se retrouvent privé·es d’emploi. A l’occasion des élections de janvier 2021, ils et elles pourront choisir un syndicat, la CGT, qui porte de véritables revendications pour les défendre.
Dans cette crise sanitaire et économique qui se cumule à la crise écologique et sociale, il y a urgence à ce que les salarié·es et les retraité·es s’organisent en créant des bases CGT !