Scrutin du 4 décembre : face aux enjeux de santé et de l’action sociale

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La fonction publique hospitalière est le troisième pan de la fonction publique qui regroupe les personnels de santé des hôpitaux publics, des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D) publics et des établissements médico-sociaux publics.

En Loir et Cher, quelques 5 500 personnels, fonctionnaires et contractuels travaillent dans cinq centres hospitaliers : Blois et Romorantin avec une activité de médecine-chirurgie-obstétrique, Vendôme, Saint Aignan, Montoire avec une activité de médecine plus ou moins développée. Selles sur Cher, Montrichard et Marchenoir sont devenus des E.H.P.A.D avec des lits de soins de suite et de réadaptation. Et il existe dix-sept EHPAD autonomes et trois établissements médico-sociaux.

En vingt ans, depuis la mise en place des Agences Régionales d’Hospitalisation (ARH) devenues Agences Régionales de Santé (ARS) les établissements publics ont subi des fermetures de lits et d’activités, éloignant ainsi les populations des lieux de soins ou les obligeant à aller dans le privé.

La réduction drastique des financements publics liés à la tarification à l’activité a conduit à passer d’une logique de réponse aux besoins de santé à une logique de production de soins à moindre coût au détriment des conditions de travail des hospitaliers et de la qualité d’accueil et de soins.

Les établissements médico-sociaux ont fusionné et un site a fermé à Pontlevoy pour économiser le nombre de travailleurs sociaux.

Les maisons de retraite sont devenues des établissements pour personnes de plus en plus dépendantes sans que les moyens en personnels suivent l’augmentation de la charge de travail pour des coûts d’hébergement de plus en plus élevés pour les familles. La moyenne départementale du taux d’encadrement tourne autour de 0,6 agent par résident, tous personnels confondus, alors qu’il faudrait un soignant par résident.

La CGT revendique une prise en charge de la dépendance par la sécurité sociale pour mettre fin à la maltraitance institutionnelle des personnels soignants et des résidants et permettre à tous d’accéder à une prise en charge humaine adaptée à chaque handicap pour vivre dignement la vieillesse, en institution ou non.

Le vote pour les candidat-e-s présenté-e-s par la CGT portera toutes ces valeurs et revendications pour défendre efficacement les intérêts des personnels de santé et de l’action sociale et des populations en s’opposant clairement à la marchandisation de la santé.

Enseignement Supérieur et Recherche en danger!

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La loi Pécresse sur l’autonomie des universités et la loi Fioraso, qui ne la remet pas en cause, réduisent à néant le caractère national de la politique publique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR). Elles renforcent la logique du tout profit, de la rentabilité à tout prix et la mise en concurrence des établissements, à l’instar des universités anglo-saxonnes. La volonté d’attractivité des universités les incite à avoir recours aux financements privés et à la multiplication des partenariats public/privé qui, à termes, feront du patronat le décideur des contenus de formation et des sujets de recherche. Les diplômes peu attractifs pour les entreprises seront dévolus aux universités considérées « de seconde zone » par le patronat, éloignées des grandes métropoles prévues par la réforme territoriale et la politique européenne à l’œuvre actuellement.

La mise en place des ComUEs (Communauté d’Universités et d’Établissements), dont le pilotage se fera en grande partie par les régions, a pour vocation d’adapter l’ESR aux enjeux stratégiques économiques et politiques locaux et aux intérêts à court terme des entreprises de la région. Pour sortir des difficultés économiques et répondre aux exigences européennes pour l’attribution des subventions, une réduction drastique des moyens s’applique, se traduisant par des suppressions de formations jugées non rentables, le gel de postes des personnels et la hausse de la précarité. La mutualisation des moyens se fait au détriment des conditions de travail des personnels et des conditions d’études des jeunes.

Comptant, à tort, sur la fusion du Centre, du Limousin et de Poitou Charentes, les présidents et directeurs des universités et des écoles d’ingénieurs des trois régions ont décidé de constituer une ComUE inter-académique (non validée pour le moment) avec pour objectif avoué une « visibilité européenne et internationale du potentiel de recherche et d’enseignement supérieur » local avec notamment une spécialisation dans les domaines de l’énergie et de la santé. En aucun cas elle ne vise la réussite du plus grand nombre d’étudiants et le développement de l’offre de formation, notamment dans le Loir et Cher. Ce dernier restera sans réel pôle universitaire, contraignant les jeunes à partir sur Tours et Orléans.

La ComUE Centre-Val de Loire a ainsi créé la SATT Grand Centre (Société d’Accélération du Transfert de Technologies) qui a notamment pour missions de valoriser le portefeuille de propriété industrielle, d’augmenter le nombre de contrats de recherche public-privé (peu de chance que cela renforce la recherche publique) et de proposer des prestations de services aux laboratoires (sous-entendus, privés comme les grands groupes pharmaceutiques de la Région).

Dans toutes les instances représentatives la CGT portera son opposition à cette politique de l’ESR soumise à la loi du marché. Elle demande l’abrogation des lois Pécresse et Fioraso et l’arrêt du processus de régionalisation et de territorialisation de l’ESR pour reconstruire un service public national démocratique et émancipateur.

Elections Fonction Publique Territoriale

Le statut de la fonction publique organise une forme de hiérarchie entre les fonctionnaires en les répartissant en trois catégories : A, B et C

La catégorie A correspond aux fonctions de conception et de direction = 9 % des effectifs de la fonction publique territoriale.

La catégorie B correspond à des fonctions d’application, d’encadrement intermédiaire des équipes, des ateliers, des services = 14 % des effectifs

La catégorie C correspond généralement aux fonctions d’exécution, nécessitant, pour certains métiers, des qualifications professionnelles spécialisées = 77 % des effectifs

Dans les collectivités territoriales, les effectifs des agents se divisent en 7 filières :

  1. Filière technique 48 %
  2. Filière administrative 24 %
  3. Filière sanitaire et sociale 14 %
  4. Filière animation 4,5 %
  5. Filière culturelle et artistique 4,5 %
  6. Filières sécurité (police) et sapeurs-pompiers ; 4 %
  7. Filière sportive 1 %

Ces agents (titulaires et non-titulaires) travaillent dans les communes, les organismes publics intercommunaux ou locaux, le département, la région et les divers organismes locaux de gestion .

Les mairies ayant un effectif de plus de 50 agents auront, selon la délibération locale, un Comité Technique (CT) et donc un vote sur place. Il est déterminant que la CGT soit mieux implantée dans les communes, y compris dans les Établissements Intercommunaux.

Pour les CAP, beaucoup de mairies sont rattachées au Centre de Gestion départementale, y compris certaines qui ont des effectifs suffisants pour des CAP locales. Ce vote se déroule par correspondance mais exige d’avoir des candidats pour déposer des listes. Depuis la réforme territoriale de 2010 et celle à venir, tous les personnels subissent des pressions majorées, d’où la nécessité de s’organiser et d’implanter la CGT partout.

Les maîtres-mots du management dans la fonction publique sont donc la rationalisation, l’individualisation –mise en concurrence des uns et des autres- la mobilité. S’ensuivent, sur le terrain, réorganisations successives, compression des effectifs, pressions individuelles, discriminations, isolement, chasse aux temps morts et aux « vilains canards ».

Ces élections vont donc jouer un rôle majeur pour défendre et développer les missions de service public, améliorer et faire valoir nos droits. Prolongement de l’action collective, le vote CGT sera déterminant pour faire vivre et aboutir les revendications des personnels et des populations.

Votons CGT

Votons CGT

Votons à la poste et dans les télécommunications

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L’année 2014 est une année marquée par les élections professionnelles dans le secteur des activités postales et de télécommunications. Après Equant, Seres, la Banque postale IARD, 5 sur 5, ce sont les deux opérateurs historiques la Poste et France Télécom /Orange qui sont concernés par un scrutin de la plus haute importance dans la situation sociale, politique et économique de la période.

Concernant le Loir et Cher à France Télécom/Orange, après de nombreuses restructurations et suppressions d’emplois ce sont environ 130 agents qui vont voter entre le 18 et 20 novembre 2014 pour les élections au Comité d’établissement, délégués du personnel et Commissions Administratives Paritaires, ces dernières se situant au niveau National.

Pour les élections CE et DP, elles couvrent le territoire de Direction Orange Normandie Centre, c’est-à-dire les 11 départements des Haute et Basse Normandie et du Centre. La CGT FAPT n’a eu de cesse de combattre ces périmètres immenses et de revendiquer la proximité plus efficace pour défendre localement les salariés d’autant plus que le vote électronique est désormais généralisé et qu’il n’est pas favorable à l’expression démocratique des salariés.

À la Poste dans le département, c’est 1093 agents fonctionnaires et salariés qui sont eux aussi appelés aux urnes du 1 au 4 décembre avec également la généralisation du vote électronique.

Les postier-e-s vont élire leurs représentants au niveau national et local : aux Commissions Administratives Paritaires (CAP), pour les fonctionnaires, Commissions Consultatives Paritaires (CCP), pour les salariés et Comité Technique (CT), sans distinction de statut.

Ce sont les résultats des votes aux CT national et local qui déterminent la représentativité des organisations syndicales ainsi que la répartition des représentants mandatés dans les Comités d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT).

C’est dans un contexte de réorganisations incessantes destructrices d’emplois qui dégradent toujours plus les conditions de vie et de travail des personnels ainsi que le service public postal et de communication, que vont se dérouler ces scrutins.

L’enjeu est d’autant plus majeur que le résultat de ces votes détermine aussi les moyens des organisations syndicales pour fonctionner. La CGT, 1ère organisation syndicale au plan national et dans de nombreuses élections locales, mène sa campagne sur son activité de terrain, elle défend seule contre tous l’efficacité de son syndicalisme de proximité.

Des fondements de la Fonction Publique…

En décembre 2014, les 5,2 millions agents des trois versants de la fonction publique (Territoriale, Hospitalière, Etat) vont être invités à élire leurs représentants dans les différents périmètres de négociations les concernant. C’est la première fois dans notre pays qu’un événement d’une telle portée se déroule. Dans le climat social et politique qui est le nôtre, incontestablement, le résultat de ces élections sera un marqueur considérable. Le vote CGT sera l’expression du refus des politiques de rigueur en faveur du renforcement de la place du service public, notre bien commun à tous.

Si la fonction publique est au cœur de la notion de service public, celui-ci est le vecteur de « l’utilité commune » évoquée dès l’article 1er de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune », tandis que l’article 17 évoque une notion voisine, celle de « nécessité publique ». C’est l’intérêt général qui permet de fonder en droit les relations de l’État et de la société.

La conception française du service public s’est traditionnellement référée à trois principes : égalité, continuité et adaptabilité. Ce qui signifie une égalité d’accès et de réponses aux besoins fondamentaux des populations en tout lieu, en tout temps et en fonction de leurs évolutions.

La demande de service public n’a cessé de croître au cours des dernières décennies, notamment dans les domaines de la sécurité, de la justice, de la solidarité sociale et de la diffusion du savoir, en parallèle de la crise du système capitaliste, des atteintes à la cohésion sociale, du développement de l’exclusion. Seul le service public peut développer sur le long terme les politiques publiques nécessaires en ces domaines.

L’intérêt général ne saurait donc se réduire à la somme des intérêts particuliers : l’« utilité publique » ou « commune », la « nécessité publique », dépassent donc le droit individuel de propriété. Le préambule de la Constitution de 1946 prévoit ainsi que : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert le caractère d’un service public ou d’un monopole de fait doit devenir propriété de la collectivité ».

La loi du 19 octobre 1946 issue du programme du Conseil National de la Résistance a défini le statut général des fonctionnaires basé sur trois principes qui fondent son unicité.

D’abord, le principe d’égalité, par référence à l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui dispose que l’on accède aux emplois publics sur la base de l’appréciation des « vertus » et des « talents » c’est-à-dire de la capacité des candidats ; nous en avons tiré la règle que c’est par la voie du concours que l’on entre dans la fonction publique.

Ensuite, le principe d’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis du pouvoir politique comme de l’arbitraire administratif. Principe permis par le système dit de la «carrière» où le grade, propriété du fonctionnaire, est séparé de l’emploi qui est, lui, à la disposition de l’administration.

Enfin, le principe de responsabilité qui confère au fonctionnaire la plénitude des droits des citoyens et reconnaît la source de sa responsabilité dans l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, lequel indique que chaque agent public doit rendre compte de son administration : c’est la conception du fonctionnaire-citoyen.

La politique libérale gouvernementale, qui répond aux injonctions patronales et financières, relayée par la commission européenne, s’attaque au statut général de la fonction publique.

Elle se concrétise par l’entrée de contrats à durées déterminées de type privé, l’extension à la fonction publique du « travailler plus pour gagner plus » notamment par le moyen d’heures supplémentaires et le rachat des heures accumulées dans les comptes épargne-temps avec parallèlement une réduction des effectifs, l’individualisation des carrières sur la base d’une réflexion sur la « culture du concours et sur la notation » afin d’échapper au « carcan des statuts ». Le tout étant baptisé « révolution culturelle ».

Le contrat est opposé au statut, le métier à la fonction, la performance individuelle à la recherche de l’efficacité sociale.

Ces réformes libérales s’inscrivent dans un contexte de déréglementation, de privatisation et d’extension de la contractualisation au détriment de la loi.

Le fonctionnaire est au service de l’intérêt général à l’inverse du salarié de l’entreprise privée lié à son employeur par un contrat qui fait la loi des parties.

La substitution du concept de métier à celui de fonction vise à substituer la logique du marché à celle du service public, une fonction publique d’emploi à une fonction publique de carrière, le contrat au statut. Elle remet en cause le principe d’indépendance.

Pour la CGT, la défense du statut de la fonction publique va bien au-delà des intérêts propres des fonctionnaires puisque cette action joue un rôle éminent dans la défense et la promotion des droits des autres salariés et de l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

En effet, étant dans une position statutaire, réglementaire et non contractuelle, ils échappent aux rapports de force souvent inégaux qui président aux différentes formes de contractualisation. Ils peuvent ainsi constituer une référence forte pour la progression de la notion de statut du travail salarié ou de sécurité sociale professionnelle à l’ensemble du monde du travail comme le revendique la CGT.

Votons CGT

Votons CGT

Agir Ensemble septembre 2014

Dossier revendicatif : élections professionnelles

SOMMAIRE

P.1 : Edito

P.2Réforme territoriale ou dangereuse mutation de la société française vers un recul démocratique ?

P.3La Poste : trois p’tits fours et puis s’en va !

P.3 : Pour la paix et la solidarité avec le peuple palestinien.

P.4 : Des fondements de la Fonction Publique…

P.5 : … aux enjeux du scrutin de décembre

P.5 : Pour changer de cap, l’intervention de tous est nécessaire

P.6 : Votons à la poste et aux télécommunications

P.6 : Rentrée scolaire à rythme effréné

P.7 : Élections Fonction Publique Territoriale

P.7 : Enseignement Supérieur et Recherche en danger!

P.8 : Scrutin du 4 décembre : face aux enjeux de santé et de l’action sociale.

P.8 : La santé n’est pas une marchandise, défendons la Sécu et l’Hôpital public !

P.9 : Élections Mutualité Sociale Agricole.

P.10 : L’activité locale

P.11 : L’activité locale

P.12 : Echo de la presse / Bulletin adhésion