Création du Comité de défense pour les Droits et Libertés 41

Les droits des salariés et de leurs représentants syndicaux sont de plus en plus bafoués par les employeurs que ce soit dans le privé ou le public. Alors que le gouvernement s’évertue à prôner un pseudo dialogue social à tout bout de champ (comprendre plutôt « chant » : celui des sirènes du MEDEF !), allant même jusqu’à intituler ainsi la loi Rebsamen, les attaques se multiplient contre les salariés qui décident de défendre leur emploi. Ainsi, après les Continental et les 5 de Roanne, ce sont les Air France et les Goodyear qui se retrouvent aux prises avec la justice, parfois même alors que les entreprises ont retiré leurs plaintes.

C’est dans le cadre de l’affaire Goodyear que l’Union Départementale Cgt de Loir & Cher a décidé de lancer un appel pour créer un Comité de  défense pour les droits et libertés dans le département.

En effet, après sept années de luttes marquées par des conflits durs et des menaces de la direction pour faire accepter la fermeture de l’usine, des plaintes de militants CGT pour faire respecter le droit du travail et celui à la santé des salariés (classées sans suite par le procureur de la république), un accord est enfin signé entre la direction et la CGT. Les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT sont alors abandonnées par Goodyear. Mais le procureur de la république (si prompt à enterrer les plaintes de la CGT), décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 de nos militants. Il demande au juge de les condamner à 24 mois de prison dont 12 fermes. Le juge le suivra en infligeant la peine de 24 mois dont 9 mois fermes avec une mise à l’épreuve (comprenez en les muselant et en leur interdisant toute action !) de 5 ans.

Ainsi, sous un gouvernement prétendument favorable au monde du travail (!), défendre les salariés et leur outil de travail devient un délit aux yeux du pouvoir qui prétend rendre justice au nom du pays.

C’est pourtant la première fois dans l’histoire de la République que de telles peines sont infligées à des syndicalistes alors qu’un gouvernement dit « de gauche » est au pouvoir… Mais il faut bien rappeler que le PS s’était déjà chargé de démanteler la proposition de loi d’amnistie des représentants syndicaux… Le gouvernement est désormais responsable d’une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant, renforçant encore l’impression d’une justice de classes qui excuse tout pour les plus riches et puissants et s’acharne contre les plus faibles.

La mise en place de l’état d’urgence, sa prolongation et sa constitutionnalisation ne doivent en aucun cas servir au gouvernement à justifier la remise en cause de l’activité et de l’action syndicales. L’inverse serait un choix politique régressif contre les droits et libertés des salariés à se défendre contre les attaques venues de toutes parts, mais essentiellement du gouvernement sous ordre du MEDEF, contre le droit du travail. Museler l’opposition à des lois ou décisions iniques par la menace de répression en cas de non-respect de l’état d’urgence est indigne d’un gouvernement démocratique !

Tout comme est indigne le non-respect de l’expression syndicale, malgré une loi sur la représentativité qui prétendait favoriser le « dialogue social » et ratifier l’expression des organisations majoritaires.

C’est ainsi que Valls, malgré l’opposition des syndicats représentant plus de 50% des salariés de la Fonction Publique, a décidé d’imposer le PPCR qui va à l’encontre des droits des agents. Mais c’est aussi le cas dans les nombreux comités techniques (quel que soit le niveau d’intervention) qui ne respectent pas le vote majoritaire des Organisations Syndicales et imposent décisions et décrets pourtant rejetés.

Le Comité de défense pour les droits et libertés est ouvert à toutes les militantes et les militants syndicaux, les salariés, les personnalités de la société civile qui veulent œuvrer au respect des droits individuels et collectifs dans et hors de l’entreprise pour que s’instaure une véritable démocratie sociale. Nous vous invitons à le rejoindre massivement, notamment en signant l’appel à l’adresse suivante :

http://www.mesopinions.com/petition/politique/defense-droits-libertes-loir-cher/18104 !

 

Prise de parole du secrétaire général de l’UD CGT 41 au rassemblement en soutien aux Goodyear.

Prise de parole du secrétaire général de l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher au rassemblement du 04 février 2016 en soutien aux Goodyear. Prise de parole du secrétaire général rassemblement pour les Goodyear le 4 02 2016 … Continuer la lecture

Appel Goodyear, droits et libertés

Vous trouverez le lien pour signer l’appel en ligne du Comité de défense pour les droits et libertés de Loir & Cher qui s’est constitué le 4 février 2016. http://www.mesopinions.com/petition/politique/defense-droits-libertes-loir-cher/18104 Signez et faites signer massivement cet appel en précisant dans … Continuer la lecture

Liberté et droits syndicaux pour le progrès social

Pas de conquêtes sociales sans liberté syndicale, pas de progrès social sans revendications et sans mobilisations collectives fortes sur et hors des lieux de travail.
C’est le sens des journées d’action du 23 septembre et du 8 octobre 2015.
La liberté syndicale est un droit humain universellement reconnu et protégé, une valeur fondamentale consacrée par la Constitution de l’Organisation internationale du travail, depuis 1919.
Elle consacre et garantit le droit de se syndiquer, de manifester, de négocier, de faire grève, en somme le droit à l’action collective.
Au mépris des textes internationaux les gouvernants prennent les mesures les plus brutales pour empêcher les salariés d’exercer leurs droits syndicaux (sanctions, menaces, chantage, expulsion de locaux).
Cependant, la promotion du « dialogue social » dans lequel se vautrent certaines organisations syndicales est insuffisante à décourager les luttes revendicatives en dépit d’un contexte de reculs sociaux sans précédent.
Les exemples sont nombreux de camarades poursuivis pour avoir défendu les droits des salariés dont le plus fondamental est le droit au travail : Xavier MATHIEU, Gérard FILOCHE.
Des pressions patronales et politiques sont exercées sur les délégués syndicaux pour obtenir leur aval pour mettre en pièce les droits des salariés afin d’engraisser les actionnaires (accords de « maintien de l’emploi » par la réduction de salaire, l’augmentation de la durée du travail chez Faurecia ou CDM).
C’est l’action syndicale qui est visée quand elle est de nature revendicative et menace le profit capitaliste.
La liberté syndicale s’exerce par les droits syndicaux qui seuls peuvent garantir l’expression des revendications des salariés, de leur souffrance au travail, de leur travail réel en vue de l’émancipation du travailleur de sa condition subordonnée.
Les groupes de parole organisés par l’employeur, les boîtes à idées et autres entretiens individuels sont des leurres et consacrent le salarié dans son statut de mineur social.
La CGT exige :
– le vote de la loi d’amnistie « des délits commis lors des mouvements sociaux »,
– des droits syndicaux nouveaux garantissant l’exercice du droit d’expression et de la liberté syndicale des salariés au premier rang desquels le droit de réunir les salariés dans l’entreprise,
– l’hébergement, à titre gracieux, des organisations syndicales par les collectivités territoriales.

Pas de conquête sociale sans liberté syndicale!

Dans le cadre de la journée de mobilisation à l’appel de la CGT, pour l’élévation des droits des salarié-e-s, le renforcement des droits et moyens du syndicalisme, l’Union Départementale CGT 41 appelle à participer au Barbecue revendicatif qui se déroulera le MERCREDI 23 SEPTEMBRE à 12H00 aux escaliers Denis Papin à Blois qui seront renommer « les escaliers de la liberté ».

Tract Le 23 septembre 2015