Elections Fonction Publique Territoriale

Le statut de la fonction publique organise une forme de hiérarchie entre les fonctionnaires en les répartissant en trois catégories : A, B et C

La catégorie A correspond aux fonctions de conception et de direction = 9 % des effectifs de la fonction publique territoriale.

La catégorie B correspond à des fonctions d’application, d’encadrement intermédiaire des équipes, des ateliers, des services = 14 % des effectifs

La catégorie C correspond généralement aux fonctions d’exécution, nécessitant, pour certains métiers, des qualifications professionnelles spécialisées = 77 % des effectifs

Dans les collectivités territoriales, les effectifs des agents se divisent en 7 filières :

  1. Filière technique 48 %
  2. Filière administrative 24 %
  3. Filière sanitaire et sociale 14 %
  4. Filière animation 4,5 %
  5. Filière culturelle et artistique 4,5 %
  6. Filières sécurité (police) et sapeurs-pompiers ; 4 %
  7. Filière sportive 1 %

Ces agents (titulaires et non-titulaires) travaillent dans les communes, les organismes publics intercommunaux ou locaux, le département, la région et les divers organismes locaux de gestion .

Les mairies ayant un effectif de plus de 50 agents auront, selon la délibération locale, un Comité Technique (CT) et donc un vote sur place. Il est déterminant que la CGT soit mieux implantée dans les communes, y compris dans les Établissements Intercommunaux.

Pour les CAP, beaucoup de mairies sont rattachées au Centre de Gestion départementale, y compris certaines qui ont des effectifs suffisants pour des CAP locales. Ce vote se déroule par correspondance mais exige d’avoir des candidats pour déposer des listes. Depuis la réforme territoriale de 2010 et celle à venir, tous les personnels subissent des pressions majorées, d’où la nécessité de s’organiser et d’implanter la CGT partout.

Les maîtres-mots du management dans la fonction publique sont donc la rationalisation, l’individualisation –mise en concurrence des uns et des autres- la mobilité. S’ensuivent, sur le terrain, réorganisations successives, compression des effectifs, pressions individuelles, discriminations, isolement, chasse aux temps morts et aux « vilains canards ».

Ces élections vont donc jouer un rôle majeur pour défendre et développer les missions de service public, améliorer et faire valoir nos droits. Prolongement de l’action collective, le vote CGT sera déterminant pour faire vivre et aboutir les revendications des personnels et des populations.

Votons CGT

Votons CGT

Votons à la poste et dans les télécommunications

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L’année 2014 est une année marquée par les élections professionnelles dans le secteur des activités postales et de télécommunications. Après Equant, Seres, la Banque postale IARD, 5 sur 5, ce sont les deux opérateurs historiques la Poste et France Télécom /Orange qui sont concernés par un scrutin de la plus haute importance dans la situation sociale, politique et économique de la période.

Concernant le Loir et Cher à France Télécom/Orange, après de nombreuses restructurations et suppressions d’emplois ce sont environ 130 agents qui vont voter entre le 18 et 20 novembre 2014 pour les élections au Comité d’établissement, délégués du personnel et Commissions Administratives Paritaires, ces dernières se situant au niveau National.

Pour les élections CE et DP, elles couvrent le territoire de Direction Orange Normandie Centre, c’est-à-dire les 11 départements des Haute et Basse Normandie et du Centre. La CGT FAPT n’a eu de cesse de combattre ces périmètres immenses et de revendiquer la proximité plus efficace pour défendre localement les salariés d’autant plus que le vote électronique est désormais généralisé et qu’il n’est pas favorable à l’expression démocratique des salariés.

À la Poste dans le département, c’est 1093 agents fonctionnaires et salariés qui sont eux aussi appelés aux urnes du 1 au 4 décembre avec également la généralisation du vote électronique.

Les postier-e-s vont élire leurs représentants au niveau national et local : aux Commissions Administratives Paritaires (CAP), pour les fonctionnaires, Commissions Consultatives Paritaires (CCP), pour les salariés et Comité Technique (CT), sans distinction de statut.

Ce sont les résultats des votes aux CT national et local qui déterminent la représentativité des organisations syndicales ainsi que la répartition des représentants mandatés dans les Comités d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT).

C’est dans un contexte de réorganisations incessantes destructrices d’emplois qui dégradent toujours plus les conditions de vie et de travail des personnels ainsi que le service public postal et de communication, que vont se dérouler ces scrutins.

L’enjeu est d’autant plus majeur que le résultat de ces votes détermine aussi les moyens des organisations syndicales pour fonctionner. La CGT, 1ère organisation syndicale au plan national et dans de nombreuses élections locales, mène sa campagne sur son activité de terrain, elle défend seule contre tous l’efficacité de son syndicalisme de proximité.

Des fondements de la Fonction Publique…

En décembre 2014, les 5,2 millions agents des trois versants de la fonction publique (Territoriale, Hospitalière, Etat) vont être invités à élire leurs représentants dans les différents périmètres de négociations les concernant. C’est la première fois dans notre pays qu’un événement d’une telle portée se déroule. Dans le climat social et politique qui est le nôtre, incontestablement, le résultat de ces élections sera un marqueur considérable. Le vote CGT sera l’expression du refus des politiques de rigueur en faveur du renforcement de la place du service public, notre bien commun à tous.

Si la fonction publique est au cœur de la notion de service public, celui-ci est le vecteur de « l’utilité commune » évoquée dès l’article 1er de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune », tandis que l’article 17 évoque une notion voisine, celle de « nécessité publique ». C’est l’intérêt général qui permet de fonder en droit les relations de l’État et de la société.

La conception française du service public s’est traditionnellement référée à trois principes : égalité, continuité et adaptabilité. Ce qui signifie une égalité d’accès et de réponses aux besoins fondamentaux des populations en tout lieu, en tout temps et en fonction de leurs évolutions.

La demande de service public n’a cessé de croître au cours des dernières décennies, notamment dans les domaines de la sécurité, de la justice, de la solidarité sociale et de la diffusion du savoir, en parallèle de la crise du système capitaliste, des atteintes à la cohésion sociale, du développement de l’exclusion. Seul le service public peut développer sur le long terme les politiques publiques nécessaires en ces domaines.

L’intérêt général ne saurait donc se réduire à la somme des intérêts particuliers : l’« utilité publique » ou « commune », la « nécessité publique », dépassent donc le droit individuel de propriété. Le préambule de la Constitution de 1946 prévoit ainsi que : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert le caractère d’un service public ou d’un monopole de fait doit devenir propriété de la collectivité ».

La loi du 19 octobre 1946 issue du programme du Conseil National de la Résistance a défini le statut général des fonctionnaires basé sur trois principes qui fondent son unicité.

D’abord, le principe d’égalité, par référence à l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui dispose que l’on accède aux emplois publics sur la base de l’appréciation des « vertus » et des « talents » c’est-à-dire de la capacité des candidats ; nous en avons tiré la règle que c’est par la voie du concours que l’on entre dans la fonction publique.

Ensuite, le principe d’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis du pouvoir politique comme de l’arbitraire administratif. Principe permis par le système dit de la «carrière» où le grade, propriété du fonctionnaire, est séparé de l’emploi qui est, lui, à la disposition de l’administration.

Enfin, le principe de responsabilité qui confère au fonctionnaire la plénitude des droits des citoyens et reconnaît la source de sa responsabilité dans l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, lequel indique que chaque agent public doit rendre compte de son administration : c’est la conception du fonctionnaire-citoyen.

La politique libérale gouvernementale, qui répond aux injonctions patronales et financières, relayée par la commission européenne, s’attaque au statut général de la fonction publique.

Elle se concrétise par l’entrée de contrats à durées déterminées de type privé, l’extension à la fonction publique du « travailler plus pour gagner plus » notamment par le moyen d’heures supplémentaires et le rachat des heures accumulées dans les comptes épargne-temps avec parallèlement une réduction des effectifs, l’individualisation des carrières sur la base d’une réflexion sur la « culture du concours et sur la notation » afin d’échapper au « carcan des statuts ». Le tout étant baptisé « révolution culturelle ».

Le contrat est opposé au statut, le métier à la fonction, la performance individuelle à la recherche de l’efficacité sociale.

Ces réformes libérales s’inscrivent dans un contexte de déréglementation, de privatisation et d’extension de la contractualisation au détriment de la loi.

Le fonctionnaire est au service de l’intérêt général à l’inverse du salarié de l’entreprise privée lié à son employeur par un contrat qui fait la loi des parties.

La substitution du concept de métier à celui de fonction vise à substituer la logique du marché à celle du service public, une fonction publique d’emploi à une fonction publique de carrière, le contrat au statut. Elle remet en cause le principe d’indépendance.

Pour la CGT, la défense du statut de la fonction publique va bien au-delà des intérêts propres des fonctionnaires puisque cette action joue un rôle éminent dans la défense et la promotion des droits des autres salariés et de l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

En effet, étant dans une position statutaire, réglementaire et non contractuelle, ils échappent aux rapports de force souvent inégaux qui président aux différentes formes de contractualisation. Ils peuvent ainsi constituer une référence forte pour la progression de la notion de statut du travail salarié ou de sécurité sociale professionnelle à l’ensemble du monde du travail comme le revendique la CGT.

Votons CGT

Votons CGT

Non, les fonctionnaires ne sont pas des nantis !

Le 15 mai, la manifestation Fonction Publique (Etat, Territoriale, Hospitalière) réunissait 700 personnes à Blois pour dénoncer l’austérité capitaliste, la succession des plans de rigueur et les restructurations permanentes.

La RGPP avait initié un véritable plan de casse de l’emploi public par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, avec pour résultat 200 000 emplois détruits entrainant une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels et une augmentation de leurs missions. Hollande ne fait rien pour y remédier puisqu’il s’est engagé, sans concertation, à ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires au nom de la dette publique. Cette dernière est aussi prétexte à la poursuite du gel du point d’indice, base du salaire dans la Fonction Publique. Ce gel, qui date de 2010, a pour conséquence une baisse de pourvoir d’achat de 5 % (14 % depuis 2000).

Plutôt que de s’attaquer au capital, le gouvernement préfère donc considérer les fonctionnaires comme des nantis et mener une offensive contre leurs missions, statut, salaires, retraites et conditions de travail. Tout cela au mépris de l’intérêt général et en particulier des plus vulnérables de nos concitoyens qui trouvent encore dans la fonction publique et les fonctionnaires un point d’appui accessible gratuitement pour connaître leurs droits et obtenir une protection contre la violence patronale et sociale.

Pour l’UD CGT, La Fonction Publique reste seule garante de services publics de proximité à la hauteur des besoins des populations et doit constituer par son statut émancipateur un levier de luttes pour l’ensemble des producteurs de richesses de ce pays que sont les travailleurs du public et du privé. Elle continue d’exiger l’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires ; l’arrêt des suppressions d’emploi et la création de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations ; la reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire ; l’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires ; des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.