La retraite : un enjeu de civilisation

Tract La retraite un enjeu de civilisation

LE 10 MARS 2016 A 15H00 DEVANT LA PRÉFECTURE, neuf organisations syndicales et associatives de retraités, au plan national vous invitent à agir pour la défense d’une retraite digne de notre civilisation.
Nous sommes 16 millions de retraités en France, ensemble nous sommes une force capable de peser sur les choix économiques et politiques dont patronat et gouvernement doivent tenir compte.
Soyez le plus nombreux possible à participer à cette journée

Retraites complémentaires sous les feux du Medef

Depuis sa mise en place en 1945, notre système de retraite solidaire par répartition, financé par les richesses créées par le travail, a fait l’objet d’une opposition farouche de la part du patronat.
Ainsi, les réformes successives des retraites du régime général, de 1993, 2003 et 2010, qui ont entériné à chaque fois, allongement de la durée de cotisations et baisse des pensions, n’ont fait que répondre aux vieilles revendications du patronat de se désengager du financement de notre système de retraite pour le transférer sur l’assurantiel individuel privé, du type des fonds de pension à l’américaine.
C’est toujours dans cette même logique que le Medef, qui confond négociations et chantage, mène les discussions sur les régimes de retraites complémentaires, avec la bénédiction du gouvernement.
Pour rappel, les retraites du régime général sont abondées par des retraites complémentaires, ARRCO* et AGIRC*.
Pour les non-cadres, la retraite ARRCO représente 30 à 40% de la pension globale. Pour les cadres, la retraite AGIRC représente 60 à 70% de la retraite globale.
Toujours au même prétexte fallacieux de manque de financement, le Medef tente d’imposer de nouvelles baisses de pensions et de nouveaux reports de leur versement, en prenant en otage le maintien de l’Association de Gestion des Fonds de Financement. L’AGFF, créée en 1983, permet le versement des retraites complémentaires entre 60 ans, âge de départ du régime général, et 65 ans, âge de liquidation des régimes complémentaires, depuis la loi de 1982, instituant la possibilité de départ à 60 ans au lieu de 65 ans.
Près de 22 millions de salariés actifs et près de 13,5 millions de retraités actuels sont concernés.

Parmi ces mesures, le Medef prétend imposer :

  • La mise en place d’abattements (entre 20 et 40%) pour toute retraite prise avant 67 ans. Autant dire que le départ en retraite à 62 ans (60 ans pour les carrières longues) serait sérieusement compromis.
  • La reconduction, pendant 3 ans, du gel des points et une sous indexation de leurs valeurs par rapport à la hausse des prix, ce qui entraînerait une nouvelle baisse du pouvoir d’achat des retraités d’aujourd’hui et de ceux à venir.
  • La baisse de la pension de reversion qui passerait de 60 à 55%.
  • Le recul de l’âge de reversion qui passerait de 55 à 60 ans, avec une prise en compte de la durée de mariage.

Le Medef veut faire reculer progressivement l’âge d’ouverture des droits à la retraite complémentaire à 64 ans (60 ans actuellement) et l’âge d’annulation de la décote à 69 ans (65 ans actuellement).
Enfin, le Medef persiste dans la volonté de fusionner en un seul régime l’ARRCO et l’AGIRC, ce qui ne règlerait en rien les besoins de financement.
Alors que le patronat refuse obstinément toute discussion sur une éventuelle hausse de ses cotisations, c’est pourtant sa stratégie de blocage des salaires, de baisse du « coût du travail », de saccage de l’emploi, malgré les milliards d’euros d’aides publiques déversées chaque année, qui met en difficulté notre système de retraite par répartition.

Pour la CGT, maintenir et renforcer notre système de retraite passe par :

  • Une véritable augmentation générale des salaires, retraites et minima sociaux, source de financement de la sécurité sociale solidaire et facteur de développement de l’emploi par la relance de la consommation populaire.
  • Le développement de l’emploi stable et qualifié, à temps plein, notamment par la relocalisation de productions industrielles et le renforcement de services publics de proximité.
  • L’arrêt des exonérations de cotisations sociales.
  • L’augmentation des cotisations patronales de retraites complémentaires, gelées depuis 15 ans.
  • Le maintien des deux caisses ARRCO et AGIRC, en y intégrant l’AGFF.

Alors que la mobilisation du 27 mai dernier, à l’appel de la CGT Ile de France, a contraint le Medef à reculer sur ses prétentions, c’est par l’élargissement et l’amplification de la mobilisation de tous les salariés actifs et retraités que nous imposerons d’autres choix.

* AGIRC : Association Générale des Institutions de Retraite Complémentaire des Cadres.
Créée en 1947, l’AGIRC gère le régime de retraite complémentaire des cadres du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture. Elle fédère l’ensemble des caisses AGIRC.
* ARRCO : Association des Régimes de Retraites Complémentaires
Créée en 1957, l’Union Nationale des Institutions de Retraite des Salariés (UNRIS) devient l’ARRCO en 1961. L’ARRCO gère le régime de retraite complémentaire de l’ensemble des salariés du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture (elle peut également être la complémentaire des cadres des services et de l’agriculture).
Ces deux caisses de retraites sont gérées, paritairement, par des représentants des organisations patronales et des organisations syndicales de salariés et font donc l’objet de négociations qui fixent le niveau de couverture de ces caisses.

La voix des retraités de Loir & Cher – 4e trimestre 2014

Sommaire

P 1 : Edito
P 2 : Perte d’autonomie : peut mieux faire !
P 2 : La Sécu est un bien commun
P 3 : Gel des pensions, une décision scandaleuse et inadmissible
P 4 : Retraités et futurs retraités

30 septembre 2014 : les retraités seront de nouveau mobilisés!

Tract action des retraités du 30 septembre 2014

tract 30 septembre 2014

Le 30 septembre prochain, les retraités seront de nouveau mobilisés pour dénoncer l’austérité et demander la satisfaction de leurs revendication (à l’appel au niveau national des organisations CGT – FO – SOLIDAIRES – FSU – CGC – UNRPA – LSR – FGR – CFTC).

TOUS ENSEMBLE, AMPLIFIONS L’ACTION
A 10H30 devant la Sous-préfecture de Vendôme.
A 15H00 devant la Préfecture de Blois.

Pour sortir de la régression sociale, il est urgent d’agir pour :
– augmenter les salaires, les retraites, les minima sociaux,
– investir dans l’emploi, la formation professionnelle et initiale,
– répartir autrement les richesses créées par les salariés et s’attaquer aux logiques capitalistes.
– Combattre la fraude fiscale et l’évasion fiscale avec plus de moyens.
Les retraités exigent également :
– le retour de la revalorisation des pensions au 1er janvier et 300 € de rattrapage pour tous,
– le rétablissement de la ½ part des veufs, veuves ou divorcé (e)s dans le calcul de l’impôt,
– l’annulation de la décision de blocage du quotient familial,
– la suppression de la taxe égale à 0,3 % pour les retraités qui payent des impôts pour le financement de la perte d’autonomie (loi toujours pas votée, l’argent prélevé est donc détourné de son affectation initiale).

3 Juin : Retraités et futurs Retraités : tous dans l’action !

Tract action des retraités du 3 juin

Tract 3 juin

Avec la CGT, les retraités revendiquent !

Pour sortir de la crise et des régressions sociales, il faut :

  • augmenter les salaires, les retraites, les minima sociaux.
  • investir dans l’emploi, la formation professionnelle et initiale.
  • répartir autrement les richesses créées par les salariés et s’attaquer aux logiques capitalistes.

Par ces revendications générales les retraités exigent :

  • le retour de la revalorisation des pensions au 1er janvier et 300 € de rattrapage pour tous.
  • le rétablissement de la ½ part des veufs, veuves ou divorcé(é)s dans le calcul de l’impôt.
  • l’annulation de la décision de blocage du quotient familial.
  • la suppression de la taxe égale 0,3% pour les retraités qui payent des impôts pour le financement de la perte d’autonomie (loi toujours pas votée, l’argent prélevé est donc détourné de son affectation prévue).

Retraite, salaire, emploi, protection sociale, mobilisons-nous !

La journée d’action du 10 septembre 2013, à l’occasion de la présentation du nouveau projet de loi de remise en cause des retraites, a rassemblé près de 400 000 manifestants dans toute la France dont 1500 à Blois et montre toute la détermination de la jeunesse, des salariés actifs et retraités à refuser cette nouvelle régression sociale. Ce projet de loi du gouvernement à majorité socialiste s’inscrit dans le prolongement de la politique du gouvernement Fillon-Sarkozy sous le prétexte de la compétitivité des entreprises pour détruire la protection sociale, baisser les salaires et les pensions.

Il conduit à présenter comme une mesure incontournable l’allongement de la durée de cotisation et donc de travail.

La mesure pénalise d’abord les jeunes et les femmes puisque la cotisation nécessaire pour toucher une retraite sans décote progressera à partir de 2020 à raison d’un trimestre tous les trois ans pour atteindre 43 annuités.

Ainsi, les salariés nés en 1973 partiront en retraite a minima en 2035. L’objectif est d’aller à 44 annuités et pourquoi pas 45 pour les jeunes de 20 ans d’aujourd’hui. Quand on sait que l’âge moyen pour trouver un premier emploi stable est de 26-27 ans, faites le calcul : c’est à 72 ans qu’ils devront partir à la retraite pour toucher une pension sans décote.

Cette mesure gouvernementale d’allongement de la durée de cotisation rapporterait 2,7 milliards d’euros en 2030, alors que la satisfaction de la revendication de l’égalité salariale femme/homme apporterait 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2020.

La loi sur les retraites, qui a été finalement adoptée par un vote bloqué à l’assemblée le 26 novembre, est totalement à la charge des salariés par l’allongement de la durée de cotisation et par une nouvelle baisse des pensions des retraités avec un décalage du 1er avril au 1er octobre de la revalorisation annuelle.

Le gouvernement Ayrault offre un nouveau cadeau au patronat puisqu’en échange d’une augmentation de la cotisation sociale vieillesse de moins de 5 milliards d’euros, il transfert 35 milliards de cotisations sociales familles vers l’impôt, la CSG, la TVA… exonérant ainsi totalement les entreprises de cotisations sociales familles : une vieille revendication du patronat est donc satisfaite et ce sont encore les salariés qui trinquent et les patrons qui se régalent.

Il faut inverser les choix économiques et politiques en s’attaquant à la finance, à la spéculation boursière, à l’accroissement nocif et parasitaire des profits du capital pour satisfaire les revendications des salariés en termes de salaire, d’emploi et de protection sociale.

Dès aujourd’hui, la CGT du Loir et Cher appelle les salariés et leurs syndicats CGT à construire leurs revendications et la mobilisation pour la journée interprofessionnelle du 6 février 2014 et la journée régionale pour l’accès aux soins du 13 février 2014 à Tours.