POUR la CGT, c’est oui !
Les travailleur·ses de Loir-et-Cher, comme partout en France, subissent depuis plusieurs mois l’augmentation incessante du prix de l’énergie, des carburants, des produits de consommation courante, des matériaux, de l’alimentation, à tel point qu’une part de plus en plus importante de la population, chez les salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi, étudiant·es, ne peut plus subvenir à ses besoins.
Dans le même temps, les marchés financiers prospèrent et les dividendes coulent à flot, si bien que, malgré la situation sanitaire, la reprise économique se confirme avec un taux de croissance estimé autour de 6 % en 2021.
Dans notre département, les revenus moyen et médian ne cessent de baisser depuis des années, la faute aux délocalisations et fermetures d’usines à répétition, la désertification industrielle entrainant la baisse des qualifications et donc des salaires ; les privé·es d’emploi, quand ils et elles retrouvent du travail, n’en trouvent pas à qualification égale. Le Loir-et-Cher est devenu un territoire fertile pour les plateformes logistiques, qui recrutent peu et paient des bas salaires, sur un territoire où le taux de chômage s’élève à 9 %.
Plutôt que de détruire les garanties collectives des salarié·es, le statut des agent·es de la Fonction publique, de durcir les conditions d’indemnisation des chômeur·ses, il est urgent d’augmenter massivement tous les salaires, les retraites et minima sociaux, de redonner la priorité à l’emploi stable, qualifié et à temps plein (CDI ou sous statut), de permettre l’accès à l’emploi de leur choix de toutes et tous en arrêtant de stigmatiser les privé·es d’emploi.
A la CGT, nous parlons d’augmentation du salaire socialisé, cotisations salariales et patronales comprises car elles sont le garant de la Sécurité Sociale (branches retraites, chômage, santé et famille).
Les luttes gagnantes des salarié·es nous montrent la voie pour aller arracher de véritables augmentations de salaires. En Loir-et-Cher, une journée de grève a permis aux salarié·es de HMY à Vendôme d’obtenir une augmentation brute de 3 %.
Les agent·es de sécurité de SAMSIC, prestataire de la centrale nucléaire de Saint Laurent Nouan n’ont pas eu besoin de se mettre en grève pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de leurs revendications d’attributions de primes spécifiques et poursuivent leur action pour obtenir des augmentations de salaires.
Les aides à domicile de l’ADMR 41 poursuivent leurs actions pour de vraies augmentations de salaires, tandis que les travailleur·ses sociaux du Conseil Départemental, de l’action sociale privée ou de la Fonction Publique Hospitalière sont entrés en action depuis quelques semaines, avec déjà deux journées de grève les 7 décembre 2021 et 11 janvier 2022 et une mobilisation qui ne faiblit pas malgré les affres de la situation sanitaire.
Les animateurs et animatrices, ainsi que les AESH se sont mobilisées également à plusieurs reprises pour une meilleure reconnaissance de leurs métiers et revendiquer des hausses de salaires.
Depuis le 6 décembre, les ambulancier·es de Jussieu sont en grève illimitée et revendiquent des augmentations de salaires (augmentation du taux horaire des ambulancier·es diplômé·es d’État à 12,00 euros bruts, à 11,32 bruts pour les auxiliaires, taxis et secrétaires, un 13ème mois).
En s’appuyant sur ces initiatives, développons les luttes dans nos syndicats pour faire grandir et converger les mobilisations en vue de la journée de grève et de manifestation unitaire et interprofessionnelle du jeudi 27 janvier 2022, prochaine étape pour porter nos revendications sur les salaires et les conditions de travail.
Aller à la rencontre des salarié·es sur nos lieux de travail pour construire les revendications salariales qui seront présentées aux patron·nes, réunir les salarié·es et les syndiqué·es en assemblée générale et inviter les camarades de l’UD à participer aux réunions syndicales (nous nous rendrons disponibles autant que possible), signer et faire signer la pétition salaires ci-jointe en version papier et la renvoyer ou la déposer à l’UD en vue d’un dépôt en préfecture, participer aux plans de distributions et de collage porté par l’UD et les UL.
Avec la CGT, revendiquez !
- un Smic à 2 000 € et une revalorisation de toutes les grilles de salaires dans le public et le privé ;
- des augmentations pour toutes et tous et l’instauration de minima salariaux selon le niveau de qualification initiale ou acquise par l’expérience, tels que pour un Smic revalorisé à 2000 € bruts un jeune débute sa carrière avec :
- 1,6 fois le Smic, soit 3 200 € bruts au niveau BTS-DUT (Bac + 2)
- 1,8 fois le Smic, soit 3 600 € bruts au niveau licence LMD/licence professionnelle (Bac + 3)
- 2 fois le Smic, soit 4 000 € bruts au niveau master (Bac + 5)
- 2,3 fois le Smic, soit 4 600 € bruts au niveau doctorat (Bac + 8)
Ce salaire initial doit progresser de manière linéaire pour doubler au terme des 20 premières années de carrière.
- le dégel du point d’indice dans la Fonction publique et les conventions collectives qui en découlent ;
- l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes ;
- des embauches et des relocalisations de productions, d’entreprises et de services ;
- la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine sans perte de salaire, ce qui équivaut à la création de 4,5 millions d’emplois ;
- une revalorisation des pensions à hauteur de 2 000 euros ;
- une augmentation des minima sociaux et de nouveaux droits pour les précaires et privé·es d’emploi.
L’Union Départementale CGT 41 appelle les salarié·es, les retraité·es, les privé·es d’emploi et les jeunes à participer à la journée de grève et de manifestation du jeudi 27 janvier 2022.
- Romorantin : 10h30 ,place de la Paix
- Vendôme : 10h30, place de la Liberté (suivi d’un barbecue revendicatif)
- Blois : 14h30, préfecture
Blois le 18 janvier 2022
Les mesures sanitaires en vigueur seront appliquées – IPNS, ne pas jeter sur la voie publique