Agir plus pour gagner plus !

Les salariés d’IDI Composites International Europe à Vineuil, avec leur syndicat CGT, ont décidé de faire entendre leurs revendications de hausse des salaires par leur mobilisation. En effet, devant le refus de la direction lors des Négociations Annuelles Obligatoires d’accorder une augmentation générale des salaires, ils décident de se mettre en grève pour contraindre la direction à répondre favorablement à leurs revendications.

Dans cette action revendicative, l’enjeu de la revalorisation de salaire était double puisqu’elle consistait à la fois à augmenter pour tous le salaire direct net et le salaire socialisé permettant le financement de la sécurité sociale mais aussi de déjouer la mise en concurrence entre salariés par des augmentations personnalisées.

Les salariés avec leur syndicat CGT ont clairement dénoncé cette mise en concurrence des travailleurs entre eux par un système d’attribution de « carottes » à la discrétion des chefs de services pour les « collaborateurs » qu’ils estiment les plus dociles, non pardon, les plus méritants.

Ce management, volontairement injuste, essayait d’enfermer les salariés dans une logique individuelle de progression de salaire au détriment des conditions de travail et de l’intérêt collectif en entraînant une dégradation des relations entre collègues de travail, répondant ainsi au bon vieil adage « diviser pour mieux régner ».

La détermination des salariés à agir avec leur syndicat CGT a une nouvelle fois payé ! Après une journée de grève, les salariés ont obtenu une hausse généralisée des salaires, un résiduel de hausses personnalisées, une augmentation de la prime d’équipe, une plus forte participation de l’employeur dans la prise en charge des cotisations de l’assurance complémentaire de santé et de prévoyance.

La démonstration se confirme que des salariés organisés, mobilisés et déterminés avec leur syndicat font aboutir leurs revendications grâce au rapport de force qu’ils sont capables de construire sur leurs lieux de travail.

 

Exigeons ensemble du travail stable et de meilleurs salaires !

Tract réindustrialisation du Loir et Cher

Tract Travail salaires relocalisation des industries

La CGT s’adresse massivement aux salariés, aux populations en Loir & Cher pour les inviter à s’organiser, pour revendiquer du travail stable qualifié par une relocalisation des productions industrielles, une revalorisation générale des salaires, des retraites, des minima sociaux, des services publics de proximité répondant à tous les besoins fondamentaux des populations.

Tract Fonction Publique

Tract d’appel à la grève dans les 3 fonctions publiques le 15 mai.

tract_FP_140515

Les syndicats CGT de la Fonction Publique d’État, Territoriale et Hospitalière du Loir et Cher appellent l’ensemble des personnels a se mobiliser et a faire grève le jeudi 15 mai 2014 contre l’austérité du pacte de responsabilité, pour la hausse des salaires, la création de postes statutaires, le maintien des services publics de proximité.

La CGT revendique :

  • L’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires,
  • L’arrêt des suppressions d’emplois et des créations de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations,
  • La reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire,
  • L’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires,
  • Des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.

 

1er mai : la voix du monde du travail doit se faire entendre !

Tract 1er mai 2014

Tract UD pour le 1er mai 2014

POUR :

  • Une revalorisation générale des salaires d’au moins 400 € net/mois,
  • Des garanties d’emploi stable par la relocalisation du travail,
  • Une amélioration des conditions de travail,
  • Une protection sociale renforcée, universelle et solidaire,
  • Une meilleure égalité d’accès à des services publics à la hauteur des besoins

Une pension retraite continuation du salaire

Aujourd’hui, la retraite est du salaire puisqu’elle est financée pour l’essentiel à l’occasion de chaque emploi par des cotisations sociales : les cotisations sont du salaire.

Avec la continuation du salaire, il s’agit de considérer le retraité comme un salarié auquel est attachée une qualification. C’est un être producteur de richesses sociales et économiques dont la pension vient reconnaitre le travail libéré de la subordination à un patron. Un travail efficace et pourtant sans emploi et sans employeur.

Les activités des retraités sont, contrairement à l’image véhiculée d’inactifs qui seraient un coût pour la société, un travail libéré de la contrainte du capital, utile par son caractère familial, social, associatif, politique ou culturel…La qualification acquise du retraité est sollicitée dans ce nouveau temps de travail dont il dispose comme il veut.

Un salaire à vie?

La pension, comme salaire continué des retraités, transforme en travail toutes leurs activités utiles : un retraité, touchant une telle pension, qui joue avec ses petits enfants, travaille.

La solidarité que promeut la retraite comme salaire continué nous renvoie à un statut de retraité salarié. Il s’agit d’une solidarité salariale interprofessionnelle, ciment du lien social, une solidarité entre égaux où la qualification prime. La qualification ne serait plus seulement reconnue durant notre période d’activité professionnelle. Elle perdurerait par le versement d’une pension retraite à la hauteur de notre dernier et meilleur salaire net au regard de la qualification acquise.

Un tel concept exige que la reconnaissance salariale des qualifications soit le principe universel de la grille des salaires.

Le salaire est l’enjeu décisif de la lutte dans notre société capitaliste. La CGT revendique une augmentation générale des salaires de l’ordre de 300 à 400 euros, un salaire basé sur la reconnaissance universelle de la qualification.

La CGT propose d’instaurer une sécurité sociale professionnelle dans le cadre d’un nouveau statut du travail salarié. Quels que soient le poste, l’entreprise, l’établissement, l’administration ou encore la situation dans le travail : maladie, formation, chômage, le versement du salaire serait maintenu au regard de la qualification de la personne et ce dès l’âge de 18 ans.

Ce salaire universel serait la reconnaissance de la qualification donc de la capacité de chacune et chacun à contribuer à la définition de la valeur économique et donc à la production de cette dernière. Il assurerait à tous le principe de « A qualification égale, salaire égal ».

Il en serait fini de la mise en concurrence des salariés par le coût du salaire ; il en serait fini de la discrimination, sexiste ou de par l’appartenance à une grosse entreprise ou à une très petite entreprise, par les salaires.

Sur la base de l’expérience massive et réussie de la sécurité sociale, via les cotisations, les entreprises ne paieraient plus directement les salaires mais cotiseraient à une caisse de recouvrement des salaires. Le versement du salaire aux salariés serait effectué et garanti à vie par cette « caisse salaire ». Ainsi il ne dépendrait plus des capacités et des aléas des entreprises ou de la vie professionnelle des individus.

Au cours de sa carrière, le salarié améliorerait sa qualification par la promotion professionnelle, la formation professionnelle continue, la reconnaissance et la validation des acquis de l’expérience. Cette qualification et ce salaire ne pourraient que progresser en parallèle de la qualification (avec un plafond de 4 fois le salaire de départ pour une progression à l’ancienneté dans un même niveau de qualification).

Si l’âge de majorité est requis pour acquérir une qualification, l’âge de départ à la retraite, garanti à tous à 60 ans voire à 55 ans, permettrait de se consacrer à un travail librement choisi ou au repos, aux loisirs avec une pension retraite acquise au regard de sa qualification sous forme d’un salaire continué.

En revendiquant une retraite à 75% du meilleur salaire brut, soit 100% du salaire net avec une pension minimale égale au SMIC, la CGT ouvre la voie de la conquête de ce salaire continué par les luttes à construire en passant par la journée nationale interprofessionnelle de manifestations et de grève du 10 septembre 2013.

Bruxelles : la mise en bière du social !

La question de l’Union Européenne et plus précisément de « l’intégration Européenne » se situe aujourd’hui plus que jamais au cœur des enjeux notamment de la société française. Mais force est de constater qu’en dehors des grandes incantations politiques de tous bords, le débat reste confisqué par une idéologie dominante qui rejette voire stigmatise avec ferveur toutes celles et ceux qui osent s’aventurer dans une analyse critique ou, pire encore, sur un constat pourtant évident qui n’œuvre pas dans le sens de cette intégration vendue comme salvatrice et inéluctable.

Historique de l’Union Européenne

Née de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier des années 50, cette union européenne a toujours promu le libre échange, et au fil de ses différents traités, la libre circulation des biens et des marchandises dans la seule logique de répondre à la stratégie capitaliste des grands groupes industriels et financiers. Elle apparait aujourd’hui, dans l’esprit des populations, comme un véritable carcan qui dirige à coup de directives tout ce qui structure l’activité des pays et la vie même de leurs habitants.
Ce qui a fait dire à François Hollande à propos de l’état d’esprit populaire sur l’intégration européenne : « ce qui nous menace aujourd’hui n’est plus la défiance des marchés, c’est celle des peuples ».
Mais cet état de fait n’est pas nouveau car sur le plan de la démocratie l’exemplarité n’est pas de mise : en France le « NON » populaire majoritaire au Traité constitutionnel du 29 mai 2005 a été littéralement bafoué par un vote des parlementaires sous l’injonction de Sarkozy le 4 février 2008.
En 1992 au Danemark, en 2001 comme en 2008 en Irlande, les peuples qui ont osé émettre un avis défavorable par référendum, ont été priés de revoir leur copie jusqu’à apporter la bonne réponse aux promoteurs de cette Europe capitaliste.
Autant dire qu’il s’agit bien d’une intégration à marche forcée considérant, d’un coté les inconditionnels de l’Europe qui détiennent la vérité absolue et, de l’autre, la « populace imbécile » qui ne comprend rien !

L’impact de l’UE sur les populations

Pourtant ce que vivent dans la réalité du quotidien les salariés, retraités et privés d’emploi de notre pays relève bien du triste bilan de cette Union Européenne et des directives imposées par sa commission au nom des sacro-saintes « contraintes européennes » qui ne sont en réalité que des choix politiques à la botte des grands groupes industriels et financiers, du capitalisme.
En tout début d’année 2013, l’office européen des statistiques (Eurostat) a publié les chiffres édifiants de l’évolution du chômage depuis plusieurs décennies dans les 27 pays. Il dévoile que 12% des travailleurs sont privés d’emploi et que la situation est pire parmi les dix- sept de la zone Euro.

La précarisation du travail

Partout la précarité, la flexibilité, la déréglementation du travail deviennent la norme du fait que, depuis 2011, les gouvernements nationaux sont dépossédés de leurs prérogatives sur les politiques sociales dont ils étaient jusqu’alors les seuls responsables. Aujourd’hui différents mécanismes européens imposent aux Etats de rendre des comptes sur leur politique économique et sociale devant Bruxelles.
Tout cela conditionne, au nom du « coût du travail », les politiques salariales, la remise en cause des cotisations sociales, du code du travail pour plus de facilités pour les employeurs de licencier, de délocaliser.
L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du mois de janvier dernier est un des volets de cette « norme sociale européenne » qui entend niveler par le bas les droits et garanties des salariés.
Le slogan pompeux de la « concurrence libre et non faussée », un des piliers fondamentaux de l’édifice européen a été lui aussi le détonateur de la mise à mort des « monopoles publics ».
Alors que le « monopole public » est le seul garant de la qualité du service rendu en termes d’égalité d’accès et de réponses aux besoins des populations, la législation communautaire, au nom de la concurrence exacerbée, exige que les entités publiques soient gérées selon la logique du privé en pesant sur les Etats récalcitrants.
Autant de reculs en termes de services publics, d’emploi, de statut de protection sociale, de droits et de garanties collectives.
Ainsi, dans ses dernières recommandations du 29 mai, la Commission européenne demande à la France de « prendre des mesures d’ici à la fin de l’année 2013 pour équilibrer durablement le système de retraite en 2020 au plus tard, par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales » !
Traduction : faire payer les salariés, les retraités mais surtout pas les patrons !
Les grandes promesses se révèlent aujourd’hui pour le moins mensongères, l’Union Européenne devait nous «  rendre plus forts » et la monnaie unique « nous protéger ». Seuls les grands groupes industriels sont plus forts et les intérêts des milieux financiers protégés !
Reste-t-il un espace social dans cette Europe ?