Combattre et réduire le chômage, créer des emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, développer la sécurité sociale, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.
A contrario, le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire imposée par Bruxelles, la réforme territoriale anti-démocratique, le projet de loi libérale « Macron » aggravent la situation des salariés, retraités et chômeurs. Les tenants du pouvoir économique et politique nous martèlent qu’il faut se serrer la ceinture, que pour embaucher demain il faut licencier plus facilement dès maintenant, que pour sauver les retraites, il faut raboter le pouvoir d’achat des pensions et repousser encore l’âge de départ. Ils n’ont comme crédo que la rigueur budgétaire, les suppressions d’emplois d’agents publics et de fonctionnaires, les privatisations. Tout cela conduit depuis des dizaines d’années à la dégradation de notre qualité de vie et de nos conditions de travail.
Pourtant de l’argent, il y en a ! Beaucoup trop pour les actionnaires et pas assez pour les salariés! Les récents chiffres sont sans appel : les dividendes versés aux actionnaires restent maintenus à un haut niveau, par contre les investissements baissent. Un salarié travaille aujourd’hui plus de 6 semaines pour rémunérer les actionnaires, contre deux, il y a 30 ans ! La France se situe sur la 3e marche du podium mondial en ce qui concerne les faveurs envers les actionnaires. Les entreprises du CAC 40 ont réalisé + 30 % de profits en 2014, soit 60 milliards d’euros.
Pour sortir de la crise, la CGT revendique une autre répartition des richesses afin d’investir dans des mesures sociales, pour une véritable relance de l’économie, pour des services publics accessibles à tous sur tout le territoire, pour une politique industrielle et énergétique créatrice de richesses et d’emplois, pour répondre à des priorités sociales permettant la satisfaction de revendications, telles que :
- L’augmentation immédiate de 400€ des salaires, pensions et minimas sociaux.
- Le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique.
- Le développement de l’emploi stable et qualifié par la relocalisation du travail.
- Une amélioration des conditions de travail.
- Une protection sociale renforcée, universelle et solidaire.
- Une meilleure égalité d’accès à des services publics à la hauteur des besoins.
La journée du 9 avril doit constituer une étape forte de mobilisation des salariés dans chaque entreprise et établissement public. Elle doit être une journée pour se faire entendre sur les lieux de travail et dans la rue pour construire collectivement un autre avenir social et économique. Soyons toutes et tous en grève pour participer aux manifestations de Romorantin, Vendôme et Blois.