Dès la 1ere semaine de confinement, se sont 45 % des effectifs des sites de la Plaque Centre qui se sont effondrés. Beaucoup d’agent·es en éviction et garde d’enfants, 5 agent·es en quatorzaine dont 2 testés qui se sont révélés négatifs et 37 agent·es en droit de retrait.
Les membres du personnel du CHSCT CGT ont dû batailler ferme pour que les protocoles de sécurité soient mis en place et non sans mal, la direction menaçant de ne pas payer les agent·es qui utilisaient leur droit de retrait. Malgré cela, les salarié·es ont pris la décision de stopper le travail sur plusieurs sites du département, la PPDC de Blois en tête, suivie de très près par la PDC de Candé Sur Beuvron.
Suite aux pressions orchestrées par la direction, les représentant·es du personnel du CHSCT CGT ont pris la décision de déposer un droit de retrait collectif pour « risque de danger grave et imminent », ce qui permettait de couvrir l’intégralité du personnel de la plaque Centre. C’était sans compter sur les « juristes » de La Poste qui voulaient rendre illégale cette démarche ! Les camarades du CHSCT CGT ont donc demandé l’intervention de l’inspection du travail qui a sommé la direction de La Poste de fournir le matériel de protection obligatoire. 24h plus tard les postier·es étaient fournis en gel, masques, gants… Le droit de retrait collectif est alors levé et les agent·es ont repris le chemin du travail plus « sereinement ». Aucune retenue de salaire n’est effective.
Malheureusement, La Poste ne s’arrêta pas là et a fait le choix, sous couvert de protéger son personnel, de se débarrasser de dizaines de CDD au courrier. S’en est suivi la mise en place d’une organisation de travail en « mode dégradé » ainsi que les semaines de 3 jours travaillés.
La 3e semaine est marquée par une déferlante de colis qui s’est abattue sur nos services ! Les chiffres ont explosé les compteurs ! Même en période de noël nous n’avons jamais vu cela ! Nous constatons que le consumérisme a encore de beaux jours devant lui ! Nous avons dû nous plier à la distribution de produits qui n’étaient pas de première nécessité, avec des effectifs en berne et seulement 3 jours travaillés pour distribuer 6 jours de courrier et de colis ! Malgré une reprise normale de l’activité, nous sommes toujours à ce jour noyés sous les colis.
La période estivale se fera donc sans embauche ni renfort CDD dans nos services.
Encore mieux, dans les bureaux de l’enseigne, La Poste ne souhaite pas remplacer ses guichetier·es en congés et fait le choix de laisser fermer ses bureaux de poste.
Suite à cette décision, la CGT FAPT 41 tient à adresser aux communes un communiqué pour les alerter sur la diminution des horaires d’ouvertures des bureaux de l’enseigne cet été. La crainte étant que ces bureaux soient définitivement fermés dans un avenir très proche.
Sous couvert du Covid-19, La Poste expérimente tous les possibles. De la mise en place d’horaires farfelus, de la distribution sur 3-4-5 jours par semaine, des postier·es en repos le samedi (du jamais vu), faisant des économies sur l’emploi, les remplacements saisonniers, les transports…
La CGT FAPT 41 restera très vigilante dans les prochains mois sur les suites de ces nouvelles organisations de travail qui cachent une casse des conditions de travail certaine et qui risquent de perdurer jusqu’à la fin de l’année 2020.