Travailleur·ses sociaux : nous les essentiel·les nous ne voulons plus être invisibles

Après deux ans de pandémie et 10 ans de gel des salaires, les travailleur·ses sociaux des établissements du privé non lucratif et du public n’en peuvent plus. LA COUPE EST PLEINE.

Au même titre que les acteur·trices de la santé, les travailleur·ses sociaux tirent la sonnette d’alarme sur l’état de délabrement de ce secteur essentiel à la cohésion sociale.

Qui prendra en charge les personnes en situation de handicap ou de détresse sociale, si ce ne sont les travailleur·ses sociaux (aide médico-psychologiques, moniteur·trices-éducateur·trices, éducateur·trices spécialisés, éducateur·trices techniques…), les personnels administratifs et les personnels des services généraux de nos établissements.

Exsangues d’années de privation salariale et de dégradations constantes de nos conditions de travail, les Éduc’ se sont très fortement mobilisés le 7 décembre, le 11 janvier, le 27 janvier et le 1er février.

Nous exigeons :

  • une revalorisation de nos salaires de 300€ incluant les 183 € du Ségur dont nous sommes exclu·es,
  • l’arrêt de la mise en place de SERAPHIN-PH (le cousin de le T2A pour l’hôpital),
  • l’ouverture des établissements et places dans les structures nécessaires pour une prise en charge optimale des personnes accueillies.
  • l’augmentation de l’ONDAM pour augmenter nos budgets et répondre ainsi aux besoins des personnes accueillies.

Aujourd’hui, les méthodes patronales et gouvernementales sont bien connues. Patron·nes et gouvernement y vont au bulldozer pour détruire nos droits conventionnels afin de faire miroiter des hypothétiques augmentations de salaires. Nexem (syndicat patronal de la CCNT 66) et la FEHAP (syndicat patronal de la CCNT 51) se sont réunis le 17 février pour obtenir de leurs membres les pleins pouvoirs pour dénoncer les conventions collectives et ainsi mettre en place leur convention unique et étendue au rabais.

Au rabais, nous pesons nos mots… Les employeur·ses des centres de luttes contre le cancer (CCNT CLCC) et les employeur·ses de l’économie sociale et solidaire (SNALESS) ont pris la décision de quitter les négociations de la branche de l’action sociale et sanitaire (BASS) visant la mise en place de cette nouvelle convention car pour elles et eux les conditions salariales proposées par la FEHAP et NEXEM sont beaucoup trop défavorables à leurs salarié·es.

 

L’UFAS CGT au travers de ses négociateur·trices alerte depuis des années sur les risques de voir disparaître nos conventions collectives. Les employeur·ses ainsi que le gouvernement avancent à marche forcée, fort·es de leurs dernières conquêtes en matière de destruction de droit du travail (loi El Khomri, ordonnances Macron, convention collective de la métallurgie, …), iels pensent avoir le champ libre pour régler les comptes à nos droits.

 

Les travailleurs et travailleuses disent stop !!!

 

De nouvelles actions ont eu lieu les 15 et 17 mars pour défendre nos conquis sociaux, l’équité salariale et les augmentations de salaires de 300 €.

 

Pour la CGT, pas une voix pour l’extrême droite !

L’extrême-droite connaît une audience inédite depuis plusieurs décennies. Mais, tout en adoptant faussement les codes, il est important de rappeler qu’elle ne soutient toujours pas la classe des travailleurs et travailleuses. Avec l’arrivée de Marine le Pen à la tête … Continuer la lecture

Bureau de poste de Blois Vienne : un avenir incertain

Dans sa destruction du service public, La Poste s’est donné comme objectif de fermer de nombreux bureaux de poste sur l’ensemble du territoire.

En 2000 on comptabilisait 17 000 bureaux de poste en France. Il en reste moins de 5 300 en 2020. Le Loir-et-Cher n’est pas épargné par cette destruction.

En effet le retrait du DAB (distributeur automatique de billets) des Favignolles de Romorantin et le projet de la destruction du bâtiment où se situe le bureau de poste, nous laisse craindre que la poste pourrait en profiter pour le remplacer par une APC (agence postale communale) voire un relais commerçant. De toute évidence la CGT FAPT du Loir-Et-Cher sera très vigilante sur le sujet.

Pour poursuivre dans cette voie, la poste souhaite fermer son bureau de Blois Vienne courant avril 2022 et le remplacer par une APC, la mise en place d’un relais poste commerçant ayant échoué faute de volontaires.

Si la poste arrive à ses fins, cela serait une fois de plus des services publics moindres rendus aux usager·es car les services disponibles dans ces points relais n’ont en réalité rien à voir avec ceux d’un vrai bureau de poste. Cela aurait un impact direct sur l’emploi puisque aujourd’hui la position de travail est tenue par un agent de la poste et que demain celle-ci pourrait être tenue par un·e employé·e communal à la charge des contribuables (La Poste ne verse que 1000 euros d’indemnités par mois à la mairie).

La CGT FAPT 41 a d’ores et déjà pris les choses en main afin de dire non à cette fermeture.

Pour cela, nous avons mis à disposition, chez les commerçant·es du quartier, une pétition qui a recueilli à ce jour plus de 1200 signatures ; nous avons également distribué un tract dans chaque boite aux lettres de ce quartier et nous avons donné une interview sur la radio Sweet FM. La CGT FAPT 41 a appelé à un rassemblement devant le bureau de poste de Blois Vienne le samedi 12 mars à 10 h00 afin de dire non à la fermeture et nous avons interpelé la mairie de Blois en envoyant un mail et un courrier au maire et aux élu·es. Pour finir un communiqué de presse est paru dans la Nouvelle République.

Rappelons que sans l’accord de la mairie, il est presque impossible pour La Poste de fermer un bureau de quartier. Heureusement des collectifs d’usager·es se créent. Ils ont déjà permis de stopper la fermeture de nombreux bureaux. Les élu·es municipaux jouent un rôle crucial pour conserver de vrais bureaux de poste.

D’autres actions pourront être prises suivant la mobilisation. Dans tous les cas la CGT FAPT 41 ne laissera pas La Poste une fois de plus détruire notre volonté de développement de véritables services publics qui répondent aux besoins de la population.

 

Éducation : un ministre ne devrait pas dire ça !

L’UD a appelé à participer aux mobilisations de janvier initiées par les syndicats de l’Éducation. Impossible de ne pas répondre aux provocations dogmatiques et au mépris de Blanquer à l’encontre des personnels. Ministre qui en pleine crise sanitaire, alors que la rentrée s’annonçait ingérable, préférait finir ses vacances à Ibiza et présenter de son lieu de villégiature, et sur le site d’un journal payant, le protocole intenable qui serait mis en place dans les écoles et établissements. Et qui à l’annonce de la 1ere journée de grève osait dire « qu’on ne fait pas grève contre un virus ».

En plus, malgré une situation très largement dégradée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out …) et la démonstration par la crise sanitaire de l’impérative nécessité de créer des milliers d’emplois, pour le dernier budget de ce quinquennat, il n’a pas ralenti l’allure du démantèlement et de la suppression des moyens en personnels. Arguant d’une baisse démographique, le ministère va réaliser le triste exploit de ne créer aucun poste dans le 1er degré tout en en supprimant de nouveaux dans le 2nd degré.

La CGT a dénoncé les conditions de cette reprise catastrophique et générant chez les personnels une véritable souffrance. Elle a exigé la distribution immédiate et gratuite de masques chirurgicaux pour l’ensemble des élèves et des personnels et la distribution de masques FFP2 pour celles et ceux qui le souhaitaient, le retour à la possibilité de télétravail pour les personnels administratifs qui le pouvaient et le souhaitaient et la clarification de la gestion des cas contacts et les possibilités d’ASA pour les personnels à risque de formes graves. Elle a aussi condamné ce budget et la répartition des postes qui entraineront une nouvelle profonde dégradation des conditions de travail des personnels et d’études des élèves. Elle a continué d’exiger les créations de postes statutaires qui permettent de répondre aux besoins sans passer par les heures supplémentaires.

 

8 mars : déferlante pour l’égalité !

Il y a 50 ans, la loi imposait un salaire égal pour un travail de valeur égale. Mais les femmes subissent toujours plus la précarité, les bas salaires et les temps partiels imposés qui pèsent sur l’ensemble des travailleur·ses. Pourtant la loi impose de comparer des métiers différents mais de valeur égale, pour garantir une égale rémunération, avec 4 critères : le diplôme, l’expérience acquise, les responsabilités et la charge physique et nerveuse. Mais la plupart des employeur·ses ne respecte toujours pas la loi et continue de discriminer les femmes. L’index « égalité salariale » n’est qu’une parodie : 99,9 % des entreprises obtiennent une bonne note, qui les exonère de sanctions alors que les femmes gagnent en moyenne plus d’un ¼ de salaire de moins que les hommes. Totalement opaque, il contient des biais qui invisibilisent les inégalités : syndicats et Inspection du travail sont dans l’incapacité de vérifier les calculs de l’employeur·se.

Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont toujours de 28,7 %, 40 % pour les pensions et retraites. Le gouvernement, comme les précédents, renforce ces inégalités par les lois qui ont détruit le Code du travail et le statut de la Fonction publique, généralise la précarité et multiplie la rémunération au mérite.

A l’occasion des rassemblements du 8 mars dans le département, la CGT a rappelé ses revendications, notamment :

  • † obligation d’emplois stables et à temps plein,
  • sur-cotisation patronale retraite sur les emplois à temps partiel, majoration de toutes les heures complémentaires et rémunération des temps de trajet entre deux employeur·ses,
  • SMIC à 2000 € brut et interdiction des salaires inférieurs dans les CCN,
  • pas de retraite en dessous du SMIC,

Et comme l’égalité femme-homme passe aussi par la lutte contre les violences sexistes et sexuelles :

  • mise en place de sanctions pour les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention et l’obligation de négocier sur le sujet,
  • des droits pour protéger les victimes de violences conjugales ,
  • obligation de formation des RH, managers, IRP et de sensibilisation de tou·tes les salarié·es.