Trop de taxes, trop de profits, trop de misère : augmenter les salaires, les retraites et les minima sociaux

Adresse du Comite Général de l’Union Départementale de syndicats CGT de Loir & Cher du 22 novembre 2018, aux salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi. Depuis des années, le dogme de la réduction du soi-disant « coût du travail », l’arnaque … Continuer la lecture

17 novembre : transformer la colère en mobilisation massive pour l’augmentation des salaires et des retraites, pour le progrès social

Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux et les médias se font l’écho d’un appel à « bloquer » le pays pour condamner la hausse des prix des carburants. La colère, sur laquelle s’appuie cet appel est juste, au regard du … Continuer la lecture

Une ministre sous tension à l’Hôpital de Blois

Le 11 septembre 2018, Mme Agnès Buzyn ministre de la santé venait à l’hôpital de Blois inaugurer son nouveau nom : Centre Hospitalier Simone Veil. A cette occasion, le syndicat CGT avait demandé à être reçu par la ministre et il était entendu, dès le 10 septembre, que notre délégation ne serait pas reçue par celle-ci, mais par une conseillère du ministère et un directeur de cabinet de l’ARS Centre.

Mme Buzyn est arrivée à l’hôpital, par une entrée qui lui a permis d’éviter un comité d’accueil de 200 personnes dans lequel se trouvaient des usager·es, des personnels dont plusieurs médecins, ainsi que des représentant·es de l’Union Départementale CGT et de l’Union Locale CGT de Blois. Elle s’est appliquée à ne pas se confronter aux représentant·es CGT et au personnel présents, qui, même s’ils se sont sentis méprisés, avaient de nombreuses revendications telles que l’augmentation des effectifs pour permettre une meilleure prise en charge des usager·es et améliorer les conditions de travail des personnels, le dégel du point d’indice qui stagne depuis 2010, le manque de médecins en Soins de Suite et Réadaptation, aux urgences, en EHPAD, en psychiatrie. Les forces de l’ordre nous ont empêchés d’assister à l’inauguration de la nouvelle plaque du hall de l’hôpital. S’en est suivi une courte interpellation de Mme Gourault ministre auprès du ministre de l’intérieur, venue « déminer » le refus de la ministre de se confronter aux représentant·es de la CGT, qui à court d’arguments a fini par s’écrier « je suis chez moi, ici ! ». Mme Buzyn a ensuite été accueillie sur le site de la Roselière, par des personnels qui se sont exprimés en lui tournant le dos et reprenant le slogan : « Buzyn, des moyens pas de baratin ».

Une délégation CGT composée de la secrétaire générale de l’USD CGT Santé/Action Sociale 41, du secrétaire général de l’Union Régionale CGT Centre, du secrétaire général du syndicat CGT de l’hôpital, ainsi que de 2 camarades de l’intersyndicale de l’hôpital de Vierzon, en lutte pour obtenir la réouverture de la maternité, a été reçue. Buzyn a quitté l’hôpital de Blois après une visite chahutée, sans prendre la peine de rencontrer les représentant·es du personnel mais en n’oubliant pas de dire devant la presse qu’elle ne comprenait pas l’attitude de la CGT, et qu’elle rencontrait les représentant·es des syndicats sur leur demande : MENSONGE !

Cette attitude mensongère et méprisante s’est confirmée quelques jours plus tard par l’annonce du plan santé, marqué par le sceau de l’austérité et la réduction de moyens, expliquant que notre système de santé ne manquait pas de moyens mais souffrait de problèmes d’organisation. La CGT va continuer à travailler à mobiliser les personnels et les usager·es pour reconquérir un système de santé et d’action sociale qui réponde véritablement aux besoins des populations.

 

Action dans les EHPAD

Certains syndicats veulent nous faire croire qu’une grève ou qu’un rassemblement ne sert à rien !!!!

Les mêmes idéalisent le « dialogue social » et signent de pseudo accords a minima !!!!

L’appel à la grève impulsé dans les EHPAD par la CGT le 31 mars 2018 a réuni plus de 40 % de grévistes. Devant l’ampleur de la mobilisation et du mécontentement des personnels et des usager·es, le gouvernement a été contraint de sortir le carnet de chèque, ce qui a permis au Conseil Départemental de Loir et Cher d’obtenir une dotation supplémentaire de 800 000 euros qui devrait être partagé entre l’Hospitalisation à Domicile et les Hôpitaux du département. Les annonces du gouvernement sur ces crédits supplémentaires n’ont eu que très peu d’effet dans le quotidien des établissements.

Pour les agent·es qui ont subi la canicule, qui cumulent les heures supplémentaires et les rappels sur leur repos, rien n’a changé cet été !

Lors de l’inauguration de la rue Simone Veil puis lors de celle d’un des hôtels de Beauval, la CGT et les agent·es de l’hôpital ont impulsé des rassemblements.

Devant notre détermination à faire entendre nos voix, le préfet  a reçu, accompagné des élu·es locaux, départementaux et nationaux, les représentant·es des personnels CGT de l’établissement. Nous promettant une deuxième réunion avec les représentant·es des A.R.S et du Conseil Départemental, celle-ci a eu lieu quelques semaines plus tard.

Une promesse d’aide financière exceptionnelle a été actée. En quelques jours, la direction a reçu plus d’un demi million d’euros réparti en deux enveloppes, une pour l’hôpital et l’autre pour le C.M.S. Pourtant on nous affirme depuis des décennies qu’il n’y a plus de moyens pour la santé. Trouver une telle somme (1 300 000 euros) en moins d’un mois confirme notre slogan : « Buzin plus de baratin, des moyens pour nos anciens ».

Cette dotation, non pérenne, ne suffit pas ! Nous avons obtenu des centaines de signatures sur la pétition papier mise en place par la CGT, ainsi que celle en ligne impulsée par les personnels. Nous les remettrons à l’A.R.S. et au Conseil Départemental courant octobre. Les usager·es, les familles, ainsi que les citoyen·nes, nous soutiennent. Nous ne lâcherons rien jusqu’à obtention de nos revendications. Nous exigeons un·e soignant·e pour un·e résident·e.

Il est temps de réagir fermement pour qu’enfin le Président de la République et son Gouvernement prennent leurs responsabilités. Le mépris du gouvernement et de la Ministre n’a que trop duré !

Le personnel qui a le souci de travailler avec des humains ose dire STOP, ça suffit !

 

Assemblée de rentrée : « Y’a plus qu’à » !

Après un rapport d’introduction présentant le contexte national et international, l’assemblée de rentrée des militant·es a été un moment privilégié pour analyser les stratégies patronales dans le département et s’accorder sur les enjeux revendicatifs sur lesquels nous devons travailler pour enrayer les reculs sociaux et faire aboutir nos revendications.

Les camarades ont dénoncé la politique de saignée des retraité·es. Les Unions Locales accueillent de plus en plus de salarié·es retraité·es pauvres contraints de faire des ménages ou de la taille de vigne à 70 ans pour survivre.

La pauvreté pour les retraité·es, la misère et la stigmatisation par un contrôle et une répression accrus des salarié·es au chômage, le licenciement et la précarité pour les salarié·es dans l’emploi, la crainte de la maladie et de la vieillesse pour l’ensemble de la population victime du démantèlement de la sécurité sociale et des services publics de santé et des finances publiques, telle est la situation vécue par la population du Loir et Cher.

Les débats ont porté sur le niveau et la forme de l’engagement de toute la CGT contre cette politique anti sociale. Au plan national, les camarades ont déploré une impulsion confédérale insuffisante conduisant à la mise en œuvre de journées saute-mouton démobilisatrices.

Au-delà de ces constats, les militant·es ont réfléchi à remettre en question la forme de notre action syndicale dans l’entreprise. Les difficultés à mobiliser les salarié·es aussi bien lors des actions interprofessionnelles que dans les entreprises ont été évoquées.

Des camarades ont proposé que les syndicats réinvestissent l’interprofessionnel notamment sur le contenu concret de l’expression de la CGT en la recentrant sur les luttes et en étant aux côtés des salarié·es partout où ils souffrent et où ils vivent.

D’une part au sein des services et des entreprises, là où le syndicat CGT doit être fort et moteur pour mobiliser les salarié·es, les syndiquer et construire les revendications professionnelles.

D’autre part au sein des organisations interprofessionnelles locales de la CGT (UD et UL) qui, insuffisamment investies par les syndicats , peinent à inter-professionnaliser les luttes.

En conclusion, l’impératif d’élever le rapport de forces à la hauteur des enjeux pour la population s’est imposé.

Les axes de travail ne sont pas nouveaux mais sont radicaux à savoir :

⇰ Renouer avec un militantisme au plus proche des salarié·es,

⇰ Placer l’exercice des mandats représentatifs et syndicaux sous le contrôle des salarié·es et plus des patron·nes.

⇰ Développer des luttes offensives au plus près des besoins des salarié·es pour leur donner des perspectives de victoires  collectives à même de les convaincre de se battre jusqu’au blocage de la production et d’organiser des mobilisations interprofessionnelles vraiment offensives, au besoin en renouvelant les formes d’action et d’expression (AG de syndiqué·es et de salarié·es, réseaux sociaux).

⇰ Démontrer chaque jour que se syndiquer c’est utile et nécessaire pour gagner ensemble.

⇰ Convaincre que les revendications de chacun·ne sont celles de tous·tes: retraité·es, chômeur·ses, jeunes, travailleur·ses dans ou hors de l’emploi afin de créer les conditions d’une action interprofessionnelle la plus large au-delà de la seule CGT.

Comme on dit à la CGT « Y’a plus qu’à » et ça commence demain dans les boîtes pour préparer, par la mobilisation des salarié·es, des luttes à la hauteur de la responsabilité de la CGT pour défendre l’intérêt général.

 

Macron, une ambition : saigner la fonction publique

De la privatisation de certaines missions à la mise en place d’un système managérial copié sur le privé, la casse des statuts de la fonction publique avec la fin du recrutement par concours ou encore en vidant les instances de représentation du personnel de leurs prérogatives, la démolition du service public du travail et de l’emploi se poursuivent et s’accélèrent.

Ce démantèlement brutal se traduit en DIRECCTE par une saignée sans précèdent des services de la direction générale des entreprises : suppression de 75 % des effectifs en France (moins 15 postes sur 22 en région Centre, 300 sur 420 au plan national). Cette décision signe l’abandon de toute intervention publique dans le domaine du développement de l’emploi industrie (sauf pour les actionnaires : CICE et exonérations fiscales et sociales).

Du côté du ministère du travail, c’est la réduction des missions emploi des DIRECCTE aux seuls plans sociaux. Les missions de contrôle pourront être touchées puisqu’il est question d’externaliser certains contrôles « standardisés » pour mieux les centrer sur la lutte contre la fraude. C’est la suite logique des différentes contre-réformes du droit du travail (loi El Khomri, ordonnances Macron) qui font des entreprises les maitresses d’œuvre de la norme sociale.

Depuis le plan Sapin et particulièrement sous la DRH Pénicaud, le ministère du travail accumule les mesures visant à mettre au pas les agent·es de l’inspection du Travail : réforme de 2012, code de déontologie, déclaration de conflits d’intérêts, suppressions de sections.

Pénicaud, l’envoyée du MEDEF veut notre peau.

A l’heure où nos collègues du ministère de l’économie ne savent pas encore où ils travailleront l’année prochaine et quelles seront leurs fonctions, rappelons les droits qui sont les nôtres et défendons nos missions de service public ainsi que notre statut au service des usager·es.

Pourtant, au moment où les dividendes explosent en France et dans le monde, il est possible et indispensable de mener une politique au service des travailleur·ses, de ceux et celles qui produisent les richesses dans et hors de l’emploi.

Ensemble pour nos revendications :

  • pas touche au statut !
  • maintien de la compétence de l’État sur toutes nos missions,
  • arrêt des suppressions de postes,
  • recrutement immédiat à hauteur de tous les postes vacants ou non-occupés par voie de concours.