Retraites et situation des femmes

Les organisations CGT, FSU, Solidaires et Unsa ferroviaire ont appelé à un rassemblement, le 7 mars à la veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes car contrairement à ce que prétend la Macronie depuis des mois, le projet de réforme des retraites par points ne fera pas des femmes les « grandes gagnantes » ! Parmi la multitude d’inexactitudes et autres mensonges prodigués par le gouvernement, ceux sur la prétendue revalorisation des retraites des femmes atteignent un paroxysme. Pour le gouvernement, être gagnante c’est :

  • perdre les annuités de cotisations pour les enfants ;
  • perdre la pension de réversion en cas de divorce ;
  • perdre la « catégorie active » et partir à 62 ans (au mieux et pas pour toutes et tous) au lieu de 57 ans ;
  • prendre en compte les temps partiels imposés, les périodes de chômage, les périodes de congés familiaux, plutôt que les 25 meilleures années ou les 6 derniers mois dans la Fonction publique.
  • Pour Macron, être gagnant ou gagnante c’est travailler plus longtemps pour gagner moins !

Voir la réforme des retraites par points de Macron sous le prisme du féminisme ce n’est pas vouloir mettre de côté les hommes en disant qu’ils ne sont pas concernés. C’est rappeler que si cette réforme est néfaste pour toutes et tous, travailleurs et travailleuses du public comme du privé, elle est encore plus défavorable aux femmes du fait des inégalités qui existent déjà. C’est ce qu’ont prouvé les réformes de 1993 lorsque le privé est passé des 10 meilleures années à 25 ans et de l’AGIRC-ARRCO qui est un système par points.

Forte de tous ces constats, la CGT porte de vraies propositions pour conquérir de nouveaux droits, gagner l’égalité femmes/hommes et lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans et hors le monde du travail.

  • Abaisser le temps de travail pour permettre aux femmes comme aux hommes de s’occuper des enfants et des tâches quotidiennes et lutter ainsi contre la charge mentale qui touche principalement les femmes.
  • Revenir à la prise en compte des meilleures années pour le calcul de la retraite.
  • Lutter contre le sous-emploi des femmes, les temps partiels et la précarité, et mettre en place un service public de la petite enfance pour permettre aux femmes de continuer à travailler.
  • Réaliser enfin l’égalité salariale pour mettre fin à une injustice flagrante mais aussi dégager les ressources nécessaires pour financer notre système de retraites.
  • Instaurer une surcotisation patronale retraite pour toutes les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale ; une autre pour tous les temps partiels de moins de 24h de façon à garantir des droits pour les salarié·es.
  • Revaloriser les métiers dans lesquels les femmes sont concentrées.
  • Faire ratifier en France la convention de l’OIT contre les violences sexistes et sexuelles.

Si depuis plusieurs mois, un Flash mob créé par les camarades d’ATTAC et rendu célèbre par toutes les femmes, est repris dans les manifestations partout en France, c’est bien que cette contre-réforme de la retraite par points serait une véritable catastrophe pour les travailleuses. Il faut donc continuer la lutte afin de faire reculer le gouvernement et exiger l’abrogation des réformes précédentes qui déjà étaient néfastes pour le monde du travail !

L’égalité entre les femmes et les hommes dans la société et au travail est une conquête majeure que nous devons gagner. Il n’est pas question de féminisme, elle nous concerne toutes et tous. Elle doit nous permettre de transformer la société vers plus de progrès.

 

Capitalisation : liaisons dangereuses du gouvernement et de Larry flink

Par la presse nous apprenons que de nombreux gouvernements européens écoutent, idéalisent et essaient d’attirer l’attention de Larry FLINK, PDG de BlackRock, qui dans le monde de l’économie libérale semble être un « mentor » incontournable.

Le fonds d’investissement BlackRock est soupçonné de peser sur le projet de contre-réforme des retraites par points, afin d’imposer un système par capitalisation dont il profiterait.

Le président Macron (issu lui-même du système bancaire), l’a reçu à Matignon dès son élection en juin 2017. Le président a écouté et mis en application les marqueurs souhaités par BlackRock pour la France.

Il a baissé la fiscalité du capital (exonérations ++, suppression de la taxe professionnelle, de l’impôt sur la fortune, …) et a accentué les réformes sur le marché du travail (casse du code travail avec plus de flexibilité et généralisation de la précarité dans tous les secteurs), de l’assurance chômage (contrôle des demandeur·ses d’emploi et baisse des indemnisations), de la santé (casse de l’hôpital public, déremboursements des soins, etc.) et dernièrement du système des retraites français par répartition à cotisations et prestations définies afin d’obliger implicitement les générations à venir à tendre vers le système par capitalisation.

Dans une note adressée au gouvernement en juin 2019, la société BlackRock se désolait ainsi du peu d’usage des Français·es de l’épargne retraite.

Désormais, nous apprenons par un article de « Marianne » (09/01/2020) que le premier Ministre et son directeur de cabinet sont des proches de Mme Matéos (ancienne camarade de promotion à l’ENA). Cette dernière est la conseillère du vice-président de BlackRock.

Cette dernière attribue une note de 8/10 au gouvernement français avec une mention « continuez comme ça ».

Mais leurs relations les amènent à demander des affichages clairs et effectifs au gouvernement en matière de réforme du marché du travail et de faire des coupes intelligentes et durables dans les dépenses publiques avec des baisses d’impôts.

Car dès 2017, ils et elles ont pensé que « le jeu avait changé et que la France était prête à accepter des réformes positives pour son économie ». Ils et elles ont rajouté « quel soulagement que le peuple se taise enfin ! ».

Depuis la « crise » des gilets jaunes et la montée des luttes, notamment sur la contre-réforme des retraites, BlackRock ne parle plus publiquement des sujets qui fâchent mais son PDG est toujours reçu à l’Élysée.

La publication, au Journal Officiel du mercredi 1er janvier 2020, de la promotion du Nouvel an de l’Ordre de la Légion d’honneur, aura créé le premier mini-scandale de l’année. Dans la liste des noms apparaît François Cirelli, actuel patron de BlackRock France.  Jean-François Cirelli, le PDG du fonds de pension en France, connaît bien le dossier : il a piloté la réforme de 2003  (qui attaquait déjà notre système de retraites) depuis Matignon.

Cette accélération de la politique libérale vers la privatisation de secteurs publics, de casse des garanties collectives (public/privé) génère la situation que nous connaissons et provoque les exaspérations d’une grande partie de la population qui n’arrive plus à boucler les fins de mois…

Les manifestations, notamment des Rosies, qui dénoncent la collusion entre pouvoir et BlackRock ont bien raison !

Continuons la lutte afin de les arrêter dans cette logique de régression sociale généralisée !

 

Finances publiques, demandez le programme !

Suppression des trésoreries, fin du numéraire et de la déclaration papier d’impôt sur le revenu et toujours moins d’agent·es à la DGFIP … Malgré l’opposition des agent·es (grèves, manifestations, votation etc.) et d’une quarantaine de maires du département (vote d’une motion pour le maintien de leur trésorerie) et des organisations syndicales qui ont refusé de cautionner ce simulacre de concertation, le 20 janvier 2020, une charte d’engagement du Nouveau Réseau de Proximité dans le Loir et Cher a été signée entre le préfet, le ministre de l’action publique et les présidents du conseil départemental et de l’association des maires. Cette charte décrit les implantations de la DGFIP avec la fermeture de toutes les trésoreries d’ici 2023 et la création de Maisons France Service, rebaptisées depuis Établissements France Service (EFS).

Pour rappel : dans ces EFS, il n’y aura pas d’ agent·es des Finances Publiques de façon pérenne. Ils et elles se déplaceront une fois par semaine, s’il y a suffisamment de rendez-vous sollicités ou assureront des entretiens en visio-conférence.

Au 1er juillet 2020, le paiement en espèces ne sera plus possible dans un centre des Finances Publiques sauf pour certaines amendes. Si vous souhaitez payer vos impôts ou une facture pour une collectivité en numéraire, cela se fera chez un·e buraliste agréé, appelé Commerçant·e d’Utilité Locale.

Enfin, toute personne, ayant créé un espace en ligne, ne recevra plus de document papier de l’administration, sauf en cas de non paiement d’une dette : donc attention aux dates de déclaration et de sortie des avis d’imposition. Vous recevrez un courrier avant de souscrire votre déclaration, signalant que vous n’êtes pas dans l’obligation de la rédiger  s’il n’y a pas de changement dans votre situation. Sachez que pour vous, syndiqué·es, cela signifie que votre cotisation syndicale ne sera pas prise en compte, si vous optez pour cette option.

Toutes ces mesures ont pour but de justifier les suppressions d’emplois passées, présentes et futures. Et de mettre en avant la nécessité de la « e-administration » voulue par le gouvernement et de la réduction de l’accès aux services des Finances Publiques pour les contribuables.

 

49-3, la température monte !

Le 1er ministre a annoncé recourir à la procédure du 49-3 pour faire passer sans vote à l’Assemblée nationale le projet de loi portant sur le système de retraite par points. Face à l’opposition de la population, face à une mobilisation populaire sans précédent en intensité et sur la durée depuis plus de quatre mois, le gouvernement Macron dégaine son arme constitutionnelle et anti-démocratique. Cette décision renforce l’image d’un président qui méprise les classes populaires, qui roule et accélère pour les patron·nes.

Impuissant à convaincre la population que les intérêts des fonds de pension, des assureur·ses, des banquier·es et des grandes entreprises rejoignent ceux des travailleur·ses, impuissant à construire un projet lisible, le gouvernement vise à impliquer les syndicats dans la recherche de mesures d’économies à effet immédiat. La conférence sur le financement s’appuie sur une CFDT totalement discréditée par son rôle de jambe de bois pour le MEDEF et le gouvernement à son service. Même cette misérable bouée de sauvetage ne permettra pas de sauver une réforme antisociale massivement rejetée par la population.

Dans un contexte social où la contestation a été violemment réprimée dans la rue et à l’approche des élections municipales, le recours au 49-3 est un nouveau signe de la fébrilité du gouvernement face à la mobilisation populaire et de son mépris du débat démocratique. Si le nombre de manifestant·es s’est réduit, la participation aux actions sous des formes nouvelles ne s’est pas démentie. Les mobilisations devant les entreprises en lutte ont permis de soutenir dans un cadre interprofessionnel les revendications des camarades des EHPAD, du Centre Hospitalier de Blois ou de Thiolat.

49-3 ou pas, nous savons que seule la lutte paie et que si la mise en œuvre de la réforme peut être retardée, c’est dans les entreprises et dans la rue que doivent s’ancrer les actions revendicatives. C’est pourquoi les mobilisations doivent se poursuivre et se poursuivront dans le Loir et Cher contre la mise en œuvre de cette réforme antisociale.

 

Applaudir ne suffit pas, le 16 JUIN 2020, mobilisons-nous !

EXIGEONS IMMÉDIATEMENT ! Des hausses de salaires, des moyens humains et matériels pour l’hôpital public, les EHPAD et les travailleur·ses de l’aide à domicile. Après avoir fermé des lits et des services, supprimé des postes, dégradé les conditions de travail … Continuer la lecture

Appel CGT FSU Solidaires UNSA – 16 juin : après les applaudissements, le temps de la mobilisation !

Alors que s’est engagé le « Ségur de la santé » qui doit refonder le système de santé français suite à la pandémie Covid-19, une inter-organisation de la santé (syndicats et collectifs de personnels) appelle à faire du 16 juin une grande … Continuer la lecture