Prise de parole de l’Union Départementale des syndicats CGT de Loir & Cher à la manifestation du 9 avril 2015.

Ensemble, dans nos entreprises, nos administrations, nos lieux de vie, que l’on soit salarié du privé, fonctionnaire, chômeur ou retraité, faisons prévaloir la réponse à nos besoins pour vivre tous dignement par la construction des revendications et l’organisation des luttes pour les faire gagner en prolongement de cette journée de mobilisation.

Voir la Prise de parole à la manifestation du 9 avril 2015 à Blois

Face à l’insécurité sociale, il faut plus de sécurité sociale !

La sécurité sociale, formidable conquête sociale des travailleurs due à leur engagement pour libérer la France du joug nazi, est née du Programme du Conseil National de la Résistance dans le contexte d’un patronat affaibli et discrédité pour sa collaboration avec l’occupant.

Pour rendre possible ce plan de sécurité sociale d’un point de vue économique, le programme du CNR comprenait « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie pour assurer la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général par le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun… »

Cela explique pourquoi le patronat n’a eu de cesse de s’y attaquer. De nos jours dans le discours du gouvernement, allié inconditionnel du patronat, la solidarité serait archaïque, d’un autre temps. Pour aller de l’avant, il faudrait se soumettre au mythe de la compétitivité pour l’emploi. Le salaire et donc la sécurité sociale sont attaqués parce qu’ils seraient contraires à l’emploi …

Or, devant les inégalités et l’insécurité sociale croissantes, il faut assurer l’égalité par un nouveau statut du salarié qui garantisse un salaire au regard de sa qualification universelle quels que soient son poste, son entreprise ou établissement et sa situation de travail : période d’activité, de formation, de chômage… De même, comme l’exprime la population, il faut plus de solidarité, plus de sécurité sociale pour assurer à tous une vie digne de la naissance à la mort.

Il faut libérer le travail de l’exploitation capitaliste par une reconnaissance salariale universelle de la qualification du travailleur et par les créations de nouvelles caisses de sécurité sociale : l’une pour les salaires et l’autre pour les investissements. Ainsi les salariés bénéficieraient d’une garantie de ressources à vie au regard de leurs qualifications et de leurs évolutions par des salaires versés par cette caisse salaires alimentée par les cotisations des entreprises qui n’auraient plus à les gérer. C’est ce que la CGT nomme la sécurité sociale professionnelle qui viendrait s’ajouter à la sécurité sociale existante qu’il faudrait rendre unique, universelle et solidaire. Concernant la caisse d’investissements ce sont les producteurs donc l’ensemble des salariés (de l’exécutant au directeur) qui devraient décider de leur attribution. Cela permettrait de s’émanciper du capitalisme mondialisé et de mettre fin à la constitution de profits parasitaires et néfastes à l’intérêt général.

Les propositions de la CGT pour garantir une égalité d’accès aux soins :

  • La reconnaissance de l’universalité du droit à la couverture maladie quelles que soient les situations au regard de l’emploi ;
  • Le remboursement à 100% pour tous les actes médicaux et paramédicaux, prescriptions, appareillages et prothèses, cures thermales ;
  • La généralisation du tiers payant et la suppression du forfait hospitalier ;
  • Le remboursement immédiat à 100% d’actes concernant la contraception et l’IVG ;
  • La prise en charge par la sécurité sociale de tous les soins découlant de la perte d’autonomie, qu’elle soit liée à l’âge, ou à un handicap ;
  • La suppression de la pratique des honoraires libres et du secteur II.
  • Le retour à un seul secteur conventionnel avec revalorisation du statut des médecins ;
  • L’hôpital doit constituer le pivot essentiel du système de distribution des soins.

Dans le département la CGT propose de porter la revendication d’un salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) mensuel de 1700 euros à 2000 euros brut.

De même, elle porte au travers de la sécurité sociale professionnelle et d’un nouveau statut du travail salarié :

  • une reconnaissance universelle de la qualification du salarié par une classification des qualifications dans une grille indiciaire interprofessionnelle ;
  • la garantie à chaque salarié d’un déroulement de carrière fondé sur l’expérience acquise, l’ancienneté, la formation continue qui, au regard de l’élévation de ses qualifications, lui assure une augmentation régulière de salaire par une promotion professionnelle liée à sa progression de qualification.
  • le maintien du salaire au regard de la qualification acquise quel que soit son poste de travail, son entreprise, son établissement et quelle que soit sa situation d’emploi : activité, congés maladie, formation, chômage…
  • l’âge légal de départ à la retraite à taux plein dès 55 ans, 50 ans pour travaux pénibles ;
  • une pension retraite qui soit la continuité du meilleur salaire pour tous ;
  • la suppression de toute référence d’annuités ou de points par le versement de cotisations sociales liées au salaire versé au regard de la qualification dès 18 ans pour tous.

ÉLECTIONS MSA : pour une protection sociale répondant aux besoins des assurés sociaux

Du 12 au 27 janvier prochain, les salariés actifs et retraités relevant du secteur agricole vont élire leurs délégués cantonaux de la caisse de Mutualité Sociale Agricole.
Ainsi, en Loir & Cher, ces élections seront l’occasion d’exprimer l’exigence d’une véritable politique de santé, de protection sociale répondant aux besoins des assurés sociaux en votant pour les candidats présentés par la Cgt dans 22 cantons sur les 30 que compte le département.
En effet, tout comme la sécurité sociale ou les services publics, la MSA subit les politiques d’austérité conduites au nom de la sacro-sainte «compétitivité» et du prétendu « déficit public ».
Fermetures des lieux d’accueil, retards de traitement des dossiers, dans le versement des indemnités journalières et des diverses prestations sont devenues le lot quotidien des assurés sociaux de la MSA.
Alors qu’au quotidien les salariés de la MSA font leur maximum, cette détérioration des services n’est que la conséquence des choix, des dérives d’austérité entérinés par les Conseils d’Administration. Et pourtant, les moyens existent pour répondre aux exigences sociales.
Les revendications de la CGT :
– augmenter le salaire minimum professionnel en agriculture à 1850 euros, créer des emplois en CDI, améliorer les conditions de travail,
– revaloriser immédiatement les salaires et les retraites de 400 euros,
– porter le minimum de la retraite au niveau du SMIC mensuel revendiqué par la CGT,
– exiger la retraite à 55 ans à taux plein basée sur les dix meilleures années pour les travaux pénibles,
– prendre en compte pour la retraite toutes les périodes d’inactivité contrainte, recherche d’emploi, précarité, chômage, maladie, congé maternité et toutes les années d’études,
– fixer le revenu de remplacement à 75% de la moyenne des rémunérations brutes, primes incluses, des dix meilleures années de la carrière,
– porter les pensions de reversion à 75% de la retraite du conjoint décédé sans condition d’âge ni de ressources,
– porter à 24 semaines le congé de maternité, améliorer le congé parental.
– maintenir et améliorer le système universel d’allocations familiales et renforcer son contenu pour les familles populaires,
– prendre en charge la dépendance,
– réparer intégralement les accidents du travail et maladies professionnelles (ATMP) et combattre fermement les pratiques patronales de leur sous-déclaration systématique
– instaurer la santé gratuite pour tous.
– revenir à des caisses départementales
L’enjeu de ces élections est bien le maintien du fonctionnement démocratique de la MSA, mais également le niveau de couverture des assurés sociaux.
Voter et faites voter pour les listes CGT, c’est agir pour défendre et renforcer notre système de protection sociale.

La voix des retraités de Loir & Cher – 4e trimestre 2014

Sommaire

P 1 : Edito
P 2 : Perte d’autonomie : peut mieux faire !
P 2 : La Sécu est un bien commun
P 3 : Gel des pensions, une décision scandaleuse et inadmissible
P 4 : Retraités et futurs retraités

La CGT appelle à la grève le 16 octobre!

Grève, Rassemblements, Manifestations Donnons De La Force A Nos Revendications Tract journée d’action du 16 octobre 2014 CONTRE l’Austérité, POUR Revaloriser Les Salaires, POUR L’emploi, Les Investissements D’avenir, POUR Notre Sécurité Sociale Blois : 14H30 place Lorjou (à côté de … Continuer la lecture

ELECTIONS MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE

Pour une gestion démocratique et une protection sociale de haut niveau.

Du 12 au 27 janvier 2015, plus de 1 200 000 salariés actifs, retraités et allocataires, au plan national, 23 630 salariés actifs et 79 631 retraités pour notre caisse Berry-Touraine (Loir & Cher, Indre et Loire, Indre) percevant ou ayant droit au régime de protection sociale de la Mutualité Sociale Agricole seront appelés à élire pour 5 ans leurs délégués cantonaux qui composeront les Assemblées Générales des caisses de la MSA et éliront, ensuite, les administrateurs.
En Loir & Cher, ce sont 90 délégués dans 30 cantons que les électeurs vont désigner.
La MSA est le seul régime de protection sociale où subsiste cet acquis démocratique de représentativité des salariés.
Dans cette période, où les attaques patronales et gouvernementales s’accentuent sur les salaires et les conditions de travail, sur les retraites, les frais de santé, sur l’accès aux soins, les hôpitaux publics, etc. ces élections représentent un enjeu majeur pour les assurés sociaux relevant de ce régime.
Les valeurs fondamentales de la sécurité sociale, bafouées par les gouvernements successifs et le patronat, doivent redevenir le fil rouge de notre système de protection sociale : la solidarité de tous les salariés, l’universalité, c’est-à-dire la prise en charge de tous les risques, la gestion démocratique par les salariés de ce qui constitue la part socialisée de leur salaire.
A l’occasion de ces élections, les salariés du secteur agricole pourront exprimer leurs besoins et exigences revendicatives en matière de protection sociale et de son financement.
La CGT revendique une réelle démocratie et le retour à un service de proximité pour répondre aux besoins des assurés sociaux et de fait :
l’extension des missions de service public de la MSA à l’ensemble des champs de la protection sociale et exclure toutes dérogations,
l’amélioration du guichet unique, du régime de protection agricole et des valeurs mutualistes,
une meilleure reconnaissance et indemnisation des maladies professionnelles,
la mise en place d’élections proportionnelles départementales des administrateurs des caisses et la parité au sein des diverses instances (CA, Bureau, etc.) entre salariés et exploitants,
l’alternance des responsabilités sur la base de la représentativité des organisations syndicales et de leurs résultats,
la formation des administrateurs et le renforcement de leurs moyens,
l’arrêt immédiat des suppressions de postes, l’embauche, l’investissement dans la formation et de meilleures rémunérations,
la sortie d’une gestion purement comptable au détriment des assurés,
La Cgt s’est opposée à la fusion entre le département de l’Indre et Loire et le nôtre, puis à celle avec l’Indre. Il faut revenir à la présence de caisses départementales, disposant de l’ensemble des prérogatives nécessaires pour répondre aux besoins croissants. Cela nécessite de mettre un terme au plan de casse de la MSA.
La CGT revendique une protection sociale de haut niveau. Elle passe par une politique répondant aux besoins sociaux en termes de famille, de maladie, d’accidents du travail, de retraite… Nous devons œuvrer à pérenniser son financement. Un financement durable passe par de meilleurs salaires (SMIC porté à 1850€), la lutte contre la précarité et le développement des emplois stables (CDI), l’arrêt des exonérations de cotisations, la mise à contribution plus importante des industries agroalimentaires et phytosanitaires – du Crédit Agricole – de Groupama – des assurances – qui réalisent des profits colossaux et l’intégration des revenus des groupes financiers dans l’assiette des cotisations.

La CGT revendique l’amélioration de toutes les prestations :

  • retraite à taux plein à 50 ans pour les travailleurs ayant exercés des travaux pénibles et à 55 ans pour tous,
  • amélioration des niveaux des pensions de 400€ immédiatement,
  • développement d’une politique familiale solidaire,
  • droit à l’accès aux soins gratuits pour tous et prise en charge de la perte d’autonomie.

Les moyens existent pour répondre à nos revendications.
Tous les salariés, tous les retraités ressortissants du régime agricole sont concernés par le choix de gestion de la MSA. En votant pour les candidats CGT, c’est l’occasion d’exprimer avec force vos exigences d’une véritable politique de santé, de protection sociale répondant à vos besoins. Etre candidat et voter pour les listes CGT, c’est agir pour défendre et renforcer notre système de protection sociale.