Face à l’égoïsme des riches, construisons la chaîne de la solidarité entre retraité·es

A BLOIS LE 11 AVRIL 15H Les retraité·es ne font pas la manche. Ils méritent reconnaissance pour les richesses qu’ils ont créées tout au long de leur vie de travail. L’évasion et l’optimisation fiscale, les exonérations de cotisations patronales (salaires … Continuer la lecture

En décembre, la CGT se mobilise en Loir et Cher !

Depuis le 17 novembre, des dizaines de milliers de personnes aux quatre coins du département comme dans tout le pays se mobilisent sous la bannière des gilets jaunes, à l’origine contre l’augmentation des taxes sur les carburants.

Dans ce contexte d’élargissement de l’expression du mécontentent en France, face aux politiques d’austérité conduites par Macron et son gouvernement, au seul profit d’une minorité incluant les plus grosses fortunes de notre pays et ceux qui gravitent autour et profitent de ce système capitaliste mondialisé, la CGT a continué à appeler les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es à se mobiliser tout au long du mois de décembre.

Plus largement, les gilets jaunes expriment leur ras-le-bol de cette politique régressive alors qu’ils et elles vivent, comme beaucoup de Français·es, dans les pires difficultés avec des salaires, des retraites et minima sociaux de misère, la galère de la précarité, du chômage dans une période où les prix explosent, le poids de la fiscalité et des taxes pesant de plus en plus sur les salarié·es et leur famille, les privé·es d’emploi, les retraité·es.

Depuis des années, le soi-disant coût élevé du travail en France a été utilisé pour justifier le blocage des salaires dans le secteur privé et la Fonction Publique, au nom de la sacrosainte compétitivité des entreprises. La dérèglementation du travail et sa précarisation organisée conduit des millions de travailleur·ses à ne plus pouvoir vivre des revenus issus de leur travail. Aujourd’hui, cette politique a pour conséquence l’appauvrissement de millions de Français·es qui le 5 du mois n’ont plus d’argent pour satisfaire leurs besoins élémentaires, une fois le loyer et quelques factures payées.

La colère des gilets jaunes exprime le mécontentement profond et justifié d’une plus large partie des Français·es qui se reconnaissent dans ce mouvement et le soutiennent.

Car, en même temps,  Macron et son gouvernement multiplient les mesures favorables aux premier·es de cordées : suppression de l’ISF, doublement du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (pour atteindre 40 milliards d’euros), 200 milliards d’euros d’argent public versés au titre des aides fiscales et exonérations sociales à des entreprises qui licencient à tour de bras.

Et pourtant, ils n’ont jamais été aussi riches, qu’on parle des salaires des grands patron·nes, du montant des dividendes versés aux actionnaires qui progressent encore en 2017 ou des plus grosses fortunes.

Le 10 décembre, les annonces du chef de l’État n’ont pas convaincu.

Avec froideur et mépris, Macron et son gouvernement vont poursuivre leur ouvrage en cette fin d’année et en 2019, avec la réforme de l’assurance chômage, de la formation professionnelle, des retraites, la destruction des services publics et du statut des fonctionnaires, la mise en place des CSE issues des ordonnances Macron, qui va réduire considérablement le nombre de représentant·es des salarié·es dans les entreprises.

Oui, la colère est légitime et cette situation que la CGT dénonce depuis des années ne peut plus durer !

Le 1er décembre, une centaine de personnes ont participé au barbecue revendicatif, place de la Résistance à Blois à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires contre la vie chère et pour de véritables augmentations de salaires, pensions de retraites et minima sociaux, la suppression de la taxe carbone, une fiscalité juste, tenant compte des revenus et le rétablissement de l’ISF, l’abrogation de la CSG et de la TVA, pour l’emploi stable et qualifié, la reconquête des services publics de proximité, la réindustrialisation du Loir-et-Cher et la relocalisation des productions, le renforcement de la protection sociale solidaire, …

Le 14 décembre, on a dénombré 150 manifestant·es à Vendôme, 50 à Romorantin, une soixantaine de personnes présentes au barbecue revendicatif devant le MEDEF, rue de la Vallée Maillard à Blois, puis, 500 participant·es à la manifestation à Blois l’après-midi sur ces mêmes revendications.

Le 18 décembre, à l’appel seul de la CGT, 80 personnes ont manifesté lors du barbecue revendicatif devant la CPAM, à l’occasion de son Conseil d’Administration, qui votait ce jour-là le budget de la Sécurité Sociale. Alors que le financement par les cotisations sociales diminue au profit de l’impôt, remettant en cause notre modèle solidaire de Protection Sociale au profit d’un modèle individualiste assurantiel, les richesses produites par le travail n’ont jamais été aussi élevées pour permettre la satisfaction des revendications des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emplois et notamment une protection sociale digne de notre supposé haut niveau de civilisation.

La mobilisation lors de ces trois journées d’action n’a pas permis d’élever le rapport de force au niveau nécessaire pour gagner de nouvelles conquêtes sociales.

C’est le rassemblement de toutes et tous qui permettra de transformer la situation, comme dans d’autres périodes de l’histoire, par le blocage de l’économie, l’occupation des usines, administrations et services, pour imposer d’autres choix au patronat et au gouvernement, afin de se réapproprier les richesses pour élever les conditions de vie et de travail des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi.

 

 

1er décembre : toutes et tous mobilisés contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires, retraites et minima sociaux

Le 17 novembre, des milliers de personnes se sont mobilisées, aux quatre coins du département, comme partout en France, pour exprimer leur colère contre la politique antisociale de Macron et de son gouvernement, au service exclusif du patronat. Si l’augmentation … Continuer la lecture

La retraite par points, c’est non !

Fin 2017, le Président Macron a nommé un haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul  Delevoye. Celui-ci travaille sur un projet de loi pour 2019 qui supprimerait les 42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de « retraite par points ». Ça va aller vite ! Calendrier prévu par le gouvernement :

  • Avril 2018 – Décembre 2018 : discussions avec les organisations syndicales à partir du document intitulé «Vers un système universel de retraites».
  • Décembre 2018 – Juin 2019 : processus législatif.
  • Juillet-août 2019 : adoption de la « réforme »

Aujourd’hui, 95 % de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations sont constitutives des futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

Avec notre système de retraites à prestations définies, leur montant est calculé, selon la durée validée, en partant du salaire perçu (la moyenne des 25 meilleures années pour le régime général, l’indice des 6 derniers mois pour la fonction publique).

UN SYSTÈME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST QUOI ?

Dans un système universel de «retraite par points», le salarié cumule tout au long de sa carrière professionnelle des points acquis en fonction de la valeur d’achat du point : le montant de la retraite est alors déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur du point à la liquidation des droits.

Qui décidera de la valeur d’achat et de liquidation du point ? Le gouvernement, en fonction des « aléas » du contexte économique !

Ce qui signifie en clair que la valeur du point au moment de la liquidation pourrait varier, d’année en année, en fonction des conditions économiques. Il n’y a plus dans ce système de montant garanti des retraites, le gouvernement fixant à intervalle régulier la valeur du point. Le·la salarié·e pourra partir en retraite avec une pension amputée ou être contraint de partir plus tard.

Cela est contradictoire aux attentes des salarié·es, qui portent sur l’exigence d’un maintien de niveau de vie, donc de leurs pensions, proche du salaire d’activité, d’un départ à la retraite à l’âge de 60 ans et de la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

La retraite par points sera l’occasion d’amputer les retraites de 60 milliards d’euros, correspondant à ces droits. Les patron·nes se frottent déjà les mains : ils pourraient garder dans leurs poches une partie de notre salaire versée en cotisation retraite.

VERS UN SYSTÈME DE RETRAITE PAR CAPITALISATION

La mise en place d’un système universel de « retraite par points » impliquerait inévitablement la mise en place de retraites « supplémentaires » fonctionnant par capitalisation, le·la salarié·e mettant de côté de l’argent en vue de sa propre retraite.

On passerait d’un système de solidarité intergénérationnelle à un système individuel. C’est bien la volonté de changement de société voulu par le gouvernement, pour tourner toute l’économie nationale vers les actionnaires et les entreprises, au détriment des droits de la population, de toute solidarité.

C’est bien notre travail qui crée les richesses et elles ont été multipliées par 4 en 30 ans !

Les financements existent pourtant pour faire vivre durablement les régimes existants :

  • la suppression du CICE et du pacte de responsabilité, c’est 40 milliards d’euros,
  • la suppression des exonérations de cotisations patronales, ce sont plus de 25 milliards d’euros,
  • un million d’emplois créé, ce sont 13 milliards d’euros,
  • l’égalité femmes/hommes ce sont plus de 10 milliards d’euros pour la sécurité sociale en 2020,
  • la lutte contre le travail dissimulé, ce sont 6 milliards d’euros.

Pour toutes ces raisons la CGT refuse le système de retraite par points et par capitalisation et revendique :

⇰  le maintien des régimes de retraites : régime général, régimes spéciaux, régimes complémentaires, du code des pensions civiles et militaires,

⇰  le maintien du système de retraite par répartition à prestations définies,

⇰  le droit à vivre sa retraite dignement, donc l’augmentation immédiate des pensions de 400 €.

Le salaire à vie, un projet porté par la CGT 41 :

Un salaire à vie de 18 ans à 55 ans, âge où le·la salarié·e est libéré de la relation de subordination à l’employeur·e. Un salaire qui évolue en fonction de sa qualification et de son ancienneté, au regard des garanties collectives nationales et des statuts. Un salaire continué au moment du départ à la retraite et réévalué en fonction de l’inflation.

Pour les métiers pénibles, un départ à la retraite à 50 ans,

Le salaire à vie se baserait sur une caisse unique des salaires, intégrée à la Sécurité sociale, financée par les cotisations sociales patronales et salariales.

L’histoire nous a montré que les conquêtes sociales ont été gagnées dans des contextes de luttes revendicatives de masse. Si l’on veut imposer d’autres choix, il est indispensable de mettre en débat et diffuser ces propositions de transformation de la société.

 

14 juin : les retraité·es toujours mobilisés !

Les retraité·es se sont encore mobilisés le 14 juin, dans le département, partout en France pour défendre leur pouvoir d’achat, pour exiger du concret pour leurs revendications :

  • l’augmentation des pensions de 400 euros.
  • Le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale.
  • Le maintien et le développement des services publics de proximité.

La CGT, très présente dans ces rassemblements, a contribué très largement à la préparation de cette journée d’action par la distribution de tracts et signatures de pétitions.

Nous étions 450 manifestant·es sur le département et 700 signatures de la pétition sur nos revendications ont été déposées auprès des autorités.

Il nous faut dire stop à ces politiques de récession sociale. C’est à nous de construire, toutes et tous ensemble un avenir meilleur, par le développement des luttes revendicatives et de créer le rapport de force capable d’imposer d’autres choix.

Plus que jamais, notre combat doit continuer. Les retraité·es que nous sommes ont besoin d’être unis pour porter ensemble leurs revendications pour une vie digne, bien méritée, à la retraite.

Il est urgent de réorienter l’utilisation de l’argent de nos impôts vers l’intérêt général au lieu des intérêts particuliers d’une minorité. La réappropriation par les salarié·es des richesses créées par leur travail doit répondre à leurs besoins et au progrès social.

C’est la mobilisation massive unie, solidaire et déterminée des salarié·es et retraité·es qui permettra d’imposer d’autres choix au patronat et à ses relais politiques.

Oui, plus que jamais, notre combat doit continuer.

Il s’agit d’un combat permanent. Le patronat défend ses privilèges pour pouvoir continuer à s’approprier les produits du travail.

C’est à nous, retraité·es, actif·ves de lui faire face si nous voulons améliorer notre quotidien en restant unis, en se syndiquant, en évitant les pièges tendus, en développant les luttes à la hauteur des enjeux.

Construisons toutes et tous ensemble cet avenir meilleur.

 

Le 14 juin : tous les retraités mécontents des choix de Macron

De bonnes raisons d’être mécontents : Des nantis les retraités ? La retraite moyenne d’un retraité est de 1389 euros. Des égoïstes les retraités ? la solidarité intergénérationnelle, ils la pratiquent depuis leur début dans le travail et ils n’attendent … Continuer la lecture