FAGOR un avenir industriel ?

Le projet de reprise de Fagor-Brandt par le groupe industriel algérien CEVITAL supprime 546 emplois sur les 1800 salariés en France dont 10 sur 230 à Vendôme.

La production de tables vitrocéramiques de Vendôme devrait être transférée à Garagaza. Certaines productions sont en doublon avec l’usine de Saint Jean de la Ruelle (Fours, plaques induction).

Concernant Vendôme, le maintien de l’effectif est lié au transfert des fours micro-ondes d’Aizenay. Pour la CGT, Vendôme est un site rentable qui n’a pas besoin de la production de micro-ondes mais d’investissement sur ses produits, ses presses, ses poinçonneuses, etc. pour maintenir une production de qualité et compétitive.

La CGT dénonce un manque de vision sur le plan de production pour les usines de Saint Jean de la Ruelle et Vendôme mais le niveau d’effectif repris laisse penser que les volumes vont baisser et avec eux la rentabilité de l’ensemble. Le transfert de la production d’Aizenay à Vendôme aurait dû créer 70 postes supplémentaires mais CEVITAL supprime 5 postes d’opérateur, 2 coordinateurs de production, 1 magasinier et 2 techniciens qualité. Pourquoi ?

Que veut faire CEVITAL ? Veut-il développer la marque Brandt dans le Maghreb et faire de son groupe un nouvel acteur régional de l’électroménager dans une zone Afrique du nord où aujourd’hui il n’y a aucun fabricant ?

La CGT propose aux salariés de continuer à faire pression pour garder le plus de production en France dont la partie lavage.

 

 

L’action du 6 février 2014

Ce sont une cinquantaine de salariés à Romorantin, près d’une centaine à Vendôme et trois cents à Blois qui ont manifesté à l’appel de la CGT dans le cadre d’une journée nationale de grève et manifestations sur les salaires, l’emploi, la protection sociale et les conditions de travail.

La CGT a dénoncé l’arnaque du coût du travail et le mythe de la compétitivité comme des outils du patronat pour mener l’offensive contre les droits et acquis sociaux des salariés.

Elle s’illustre par le gel, la baisse des salaires, le saccage de l’emploi, le massacre de l’industrie avec les restructurations, délocalisations, fermetures d’entreprises dans l’unique but de satisfaire la voracité des actionnaires, toujours plus avides de profits et de dividendes, comme à Fagor-Brandt, Mory ou Delphi par exemple.

Selon les patrons et les banquiers, le monde du travail serait condamné à de faibles salaires, à l’insécurité sociale, à la précarité de l’emploi, à la dictature des marchés, à l’inexorable régression sociale pendant qu’une minorité de capitalistes se gaverait sur le dos des salariés.

Notre avenir exige d’orienter les choix vers l’intérêt général et le progrès social. La CGT appelle les salariés à se mobiliser partout pour gagner ensemble une augmentation générale des salaires, des retraites d’au moins 400 euros pour tous, un financement à la hauteur des besoins de la protection sociale et des services publics, une relocalisation des productions industrielles.

 

Où va l’argent de Thalès ?

Depuis plusieurs années le groupe connait des difficultés financières d’après la direction. Pour la C.G.T ce sont bien les montages financiers L.B.O (leveraged buy-out) qui font que les dirigeants du groupe, pour garantir les dividendes des actionnaires et rembourser les emprunts bancaires et leurs taux d’intérêts, sont contraints à dégager plus de gains de productivité.

Le L.B.O. consiste à financer le rachat d’une entreprise en ayant recourt au surendettement bancaire, ce qui permet d’augmenter la rentabilité des capitaux propres. La dette d’acquisition bancaire est remboursée par une ponction plus importante sur le chiffre d’affaires de la société achetée. Quand le chiffre d’affaire ne progresse pas suffisamment la variable d’ajustement se réalise sur la masse salariale par la mise en place de plans de restructuration. Conséquence : 300 suppressions d’emplois en Espagne en 2010 et maintenant 150 emplois en France avec la fermeture de 2 entreprises de production à Sonchamp (78) et Péronne (80).

La C.G.T dénonce le fait que les seuls investissements du groupe depuis trois ans ont été réalisés en Turquie, Chine et Malaisie. Voilà, une fois de plus, comment la valeur ajoutée de notre travail répond au seul besoin du capital au lieu du vivre dignement de son travail.

La CGT appelle les salariés à s’organiser, à se syndiquer, à lutter pour réorienter les investissements dans la production et le travail stable qualifié localement et à sa réévaluation par l’augmentation des salaires.

Adieu monsieur le directeur, on ne vous oubliera jamais

Une manifestation festive a eu lieu le 5 juillet devant la maison de fonction du Directeur de l’hôpital de Vendôme, pour lui faire nos délectables adieux.

Après tant d’années de tourments et de souffrances, nous ne pouvions que fêter cette victoire. Nous avons gagné son départ anticipé à la retraite, avec la promesse de l’ARS d’avoir une nouvelle Direction qui aura pour première mission de remettre de l’ordre dans le fonctionnement de notre hôpital. Mais cela dans le cadre de restrictions budgétaires, bien loin des intérêts des usagers… A quand une véritable politique de santé publique qui réponde aux besoins de la population?