Finances publiques, demandez le programme !

Suppression des trésoreries, fin du numéraire et de la déclaration papier d’impôt sur le revenu et toujours moins d’agent·es à la DGFIP … Malgré l’opposition des agent·es (grèves, manifestations, votation etc.) et d’une quarantaine de maires du département (vote d’une motion pour le maintien de leur trésorerie) et des organisations syndicales qui ont refusé de cautionner ce simulacre de concertation, le 20 janvier 2020, une charte d’engagement du Nouveau Réseau de Proximité dans le Loir et Cher a été signée entre le préfet, le ministre de l’action publique et les présidents du conseil départemental et de l’association des maires. Cette charte décrit les implantations de la DGFIP avec la fermeture de toutes les trésoreries d’ici 2023 et la création de Maisons France Service, rebaptisées depuis Établissements France Service (EFS).

Pour rappel : dans ces EFS, il n’y aura pas d’ agent·es des Finances Publiques de façon pérenne. Ils et elles se déplaceront une fois par semaine, s’il y a suffisamment de rendez-vous sollicités ou assureront des entretiens en visio-conférence.

Au 1er juillet 2020, le paiement en espèces ne sera plus possible dans un centre des Finances Publiques sauf pour certaines amendes. Si vous souhaitez payer vos impôts ou une facture pour une collectivité en numéraire, cela se fera chez un·e buraliste agréé, appelé Commerçant·e d’Utilité Locale.

Enfin, toute personne, ayant créé un espace en ligne, ne recevra plus de document papier de l’administration, sauf en cas de non paiement d’une dette : donc attention aux dates de déclaration et de sortie des avis d’imposition. Vous recevrez un courrier avant de souscrire votre déclaration, signalant que vous n’êtes pas dans l’obligation de la rédiger  s’il n’y a pas de changement dans votre situation. Sachez que pour vous, syndiqué·es, cela signifie que votre cotisation syndicale ne sera pas prise en compte, si vous optez pour cette option.

Toutes ces mesures ont pour but de justifier les suppressions d’emplois passées, présentes et futures. Et de mettre en avant la nécessité de la « e-administration » voulue par le gouvernement et de la réduction de l’accès aux services des Finances Publiques pour les contribuables.

 

49-3, la température monte !

Le 1er ministre a annoncé recourir à la procédure du 49-3 pour faire passer sans vote à l’Assemblée nationale le projet de loi portant sur le système de retraite par points. Face à l’opposition de la population, face à une mobilisation populaire sans précédent en intensité et sur la durée depuis plus de quatre mois, le gouvernement Macron dégaine son arme constitutionnelle et anti-démocratique. Cette décision renforce l’image d’un président qui méprise les classes populaires, qui roule et accélère pour les patron·nes.

Impuissant à convaincre la population que les intérêts des fonds de pension, des assureur·ses, des banquier·es et des grandes entreprises rejoignent ceux des travailleur·ses, impuissant à construire un projet lisible, le gouvernement vise à impliquer les syndicats dans la recherche de mesures d’économies à effet immédiat. La conférence sur le financement s’appuie sur une CFDT totalement discréditée par son rôle de jambe de bois pour le MEDEF et le gouvernement à son service. Même cette misérable bouée de sauvetage ne permettra pas de sauver une réforme antisociale massivement rejetée par la population.

Dans un contexte social où la contestation a été violemment réprimée dans la rue et à l’approche des élections municipales, le recours au 49-3 est un nouveau signe de la fébrilité du gouvernement face à la mobilisation populaire et de son mépris du débat démocratique. Si le nombre de manifestant·es s’est réduit, la participation aux actions sous des formes nouvelles ne s’est pas démentie. Les mobilisations devant les entreprises en lutte ont permis de soutenir dans un cadre interprofessionnel les revendications des camarades des EHPAD, du Centre Hospitalier de Blois ou de Thiolat.

49-3 ou pas, nous savons que seule la lutte paie et que si la mise en œuvre de la réforme peut être retardée, c’est dans les entreprises et dans la rue que doivent s’ancrer les actions revendicatives. C’est pourquoi les mobilisations doivent se poursuivre et se poursuivront dans le Loir et Cher contre la mise en œuvre de cette réforme antisociale.

 

Applaudir ne suffit pas, le 16 JUIN 2020, mobilisons-nous !

EXIGEONS IMMÉDIATEMENT ! Des hausses de salaires, des moyens humains et matériels pour l’hôpital public, les EHPAD et les travailleur·ses de l’aide à domicile. Après avoir fermé des lits et des services, supprimé des postes, dégradé les conditions de travail … Continuer la lecture

Appel CGT FSU Solidaires UNSA – 16 juin : après les applaudissements, le temps de la mobilisation !

Alors que s’est engagé le « Ségur de la santé » qui doit refonder le système de santé français suite à la pandémie Covid-19, une inter-organisation de la santé (syndicats et collectifs de personnels) appelle à faire du 16 juin une grande … Continuer la lecture

Le Covid-19 s’attaque au Code du travail !

Le droit du travail d’exception mis en place par le gouvernement pendant la crise sanitaire acte de nouveaux reculs sociaux pour les travailleurs et travailleuses. La pandémie de Covid-19 a fait irruption dans la vie des nations et des peuples … Continuer la lecture

Communiqué – Goodyear : 13 ans de combat et la victoire des salarié·es !

Alors que les propositions d’« accord de compétitivité » commencent à fleurir dans de nombreuses entreprises en cette sortie de confinement, demandant aux travailleurs et travailleuses d’augmenter leur temps de travail, de renier sur leur congés et leurs RTT, de baisser leur … Continuer la lecture