La poste : trois p’tits fours et puis s’en va!

Été 2009, sur une pimpante invitation bristol conjointement signée de la Directrice opérationnelle de la poste et du maire de Blois, la « société civile » de la localité était invitée à inaugurer en grande pompe une nouvelle plate-forme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) présentée comme un site d’avenir pour le service public postal et le paradis des postiers tant en terme de conditions de travail que d’emploi.

Mais c’était pour ces joyeux amateurs de bulles et petits fours, omettre volontairement que cette nouvelle plate-forme se ferait au prix de la fermeture du centre de tri départemental et de la délocalisation du centre de distribution de Blois et ce, dans le cadre de réorganisations extrêmement contraignantes pour les personnels et surtout encore et toujours par des suppressions d’emplois.

L’intervention de la CGT auprès du maire de Blois pour dénoncer l’envers du décor ainsi que l’appel unitaire à un rassemblement du personnel le jour de l’inauguration ont quelque peu troublé la fête puisque le premier magistrat de la ville, sans doute éclairé par notre intervention, a renoncé à se déplacer et l’initiative syndicale a rassemblé dehors plus de monde que dedans, devant les petits fours.

Aujourd’hui tout juste cinq ans après, les inquiétudes et les craintes exprimées à l’époque s’avèrent hélas justifiées puisque les dirigeants de la Poste viennent d’annoncer brutalement au personnel que « le bail ne sera pas renouvelé  en 2016 » autrement dit, la fermeture du site d’ici 2 ans.

La poste vient d’ailleurs de confirmer la reprise de certaines activités de la PPDC de Blois par la plate-forme industrielle de Sorigny (Indre et Loire) dès 2015.

Dans un premier temps, c’est avant tout une opération immobilière non négligeable pour POST-IMMO, propriétaire des locaux, opérateur immobilier filiale à 100% du groupe la Poste.

Dans un deuxième temps cette nouvelle délocalisation de la distribution Blésoise et de ses environs annonce à l’évidence une nouvelle réorganisation conséquente qui, si elle aboutit, sera lourde de conséquences sur l’emploi à la poste dans la localité ainsi que sur la qualité du service public postal rendu à la population.

La CGT ne laissera pas faire, elle exigera des comptes sur l’utilisation de l’argent public. Elle appelle d’ores et déjà à la mobilisation pour le maintien du site, l’emploi, l’amélioration des conditions de vie et de travail des postiers-e-s et le service public !

Exigeons ensemble du travail stable et de meilleurs salaires !

Tract réindustrialisation du Loir et Cher

Tract Travail salaires relocalisation des industries

La CGT s’adresse massivement aux salariés, aux populations en Loir & Cher pour les inviter à s’organiser, pour revendiquer du travail stable qualifié par une relocalisation des productions industrielles, une revalorisation générale des salaires, des retraites, des minima sociaux, des services publics de proximité répondant à tous les besoins fondamentaux des populations.

Tract Fonction Publique

Tract d’appel à la grève dans les 3 fonctions publiques le 15 mai.

tract_FP_140515

Les syndicats CGT de la Fonction Publique d’État, Territoriale et Hospitalière du Loir et Cher appellent l’ensemble des personnels a se mobiliser et a faire grève le jeudi 15 mai 2014 contre l’austérité du pacte de responsabilité, pour la hausse des salaires, la création de postes statutaires, le maintien des services publics de proximité.

La CGT revendique :

  • L’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires,
  • L’arrêt des suppressions d’emplois et des créations de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations,
  • La reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire,
  • L’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires,
  • Des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.

 

1er mai : la voix du monde du travail doit se faire entendre !

Tract 1er mai 2014

Tract UD pour le 1er mai 2014

POUR :

  • Une revalorisation générale des salaires d’au moins 400 € net/mois,
  • Des garanties d’emploi stable par la relocalisation du travail,
  • Une amélioration des conditions de travail,
  • Une protection sociale renforcée, universelle et solidaire,
  • Une meilleure égalité d’accès à des services publics à la hauteur des besoins

Tradibudget OU Traditanic?

La société de construction de pavillons tradibudget basée à Saint Aignan a été rachetée en 2012 par le groupe VIVAXIA qui depuis licencie à tour de bras sur le site de production.

Cette entreprise comptait encore 97 salariés ces derniers temps. D’ici quelques mois ils ne seront plus que 47 et ceci sans aucun soit disant « Plan de Sauvegarde de l’Emploi ». Dans un des derniers comités d’entreprise, la direction est restée très vague sur la continuité et l’avenir de l’entreprise, se contentant de sourire à cette question.

Le jeune syndicat C.G.T. se bat pour faire respecter le droit des salariés malgré les divers délits d’entrave qu’ils subissent dans les instances représentatives.

La situation est telle que les artisans auxquels la société fait appel ont le plus grand mal à se faire régler. Quant aux fournisseurs ils se font payer au « cul du camion » avant de décharger les matériaux.

Dans les mois à venir des familles qui investissent pour une durée de 15 à 25 ans risquent de se retrouver avec des pavillons non construits ou non terminés.

Les Camarades CGT luttent pour défendre leurs emplois devant le groupe Vivaxia qui n’est qu’un prédateur de petites entreprises. Le rachat de ces dernières ne sert juste qu’à enrichir une holding.

SEULE LA LUTTE PAIE !!

 

Bruxelles : la mise en bière du social !

La question de l’Union Européenne et plus précisément de « l’intégration Européenne » se situe aujourd’hui plus que jamais au cœur des enjeux notamment de la société française. Mais force est de constater qu’en dehors des grandes incantations politiques de tous bords, le débat reste confisqué par une idéologie dominante qui rejette voire stigmatise avec ferveur toutes celles et ceux qui osent s’aventurer dans une analyse critique ou, pire encore, sur un constat pourtant évident qui n’œuvre pas dans le sens de cette intégration vendue comme salvatrice et inéluctable.

Historique de l’Union Européenne

Née de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier des années 50, cette union européenne a toujours promu le libre échange, et au fil de ses différents traités, la libre circulation des biens et des marchandises dans la seule logique de répondre à la stratégie capitaliste des grands groupes industriels et financiers. Elle apparait aujourd’hui, dans l’esprit des populations, comme un véritable carcan qui dirige à coup de directives tout ce qui structure l’activité des pays et la vie même de leurs habitants.
Ce qui a fait dire à François Hollande à propos de l’état d’esprit populaire sur l’intégration européenne : « ce qui nous menace aujourd’hui n’est plus la défiance des marchés, c’est celle des peuples ».
Mais cet état de fait n’est pas nouveau car sur le plan de la démocratie l’exemplarité n’est pas de mise : en France le « NON » populaire majoritaire au Traité constitutionnel du 29 mai 2005 a été littéralement bafoué par un vote des parlementaires sous l’injonction de Sarkozy le 4 février 2008.
En 1992 au Danemark, en 2001 comme en 2008 en Irlande, les peuples qui ont osé émettre un avis défavorable par référendum, ont été priés de revoir leur copie jusqu’à apporter la bonne réponse aux promoteurs de cette Europe capitaliste.
Autant dire qu’il s’agit bien d’une intégration à marche forcée considérant, d’un coté les inconditionnels de l’Europe qui détiennent la vérité absolue et, de l’autre, la « populace imbécile » qui ne comprend rien !

L’impact de l’UE sur les populations

Pourtant ce que vivent dans la réalité du quotidien les salariés, retraités et privés d’emploi de notre pays relève bien du triste bilan de cette Union Européenne et des directives imposées par sa commission au nom des sacro-saintes « contraintes européennes » qui ne sont en réalité que des choix politiques à la botte des grands groupes industriels et financiers, du capitalisme.
En tout début d’année 2013, l’office européen des statistiques (Eurostat) a publié les chiffres édifiants de l’évolution du chômage depuis plusieurs décennies dans les 27 pays. Il dévoile que 12% des travailleurs sont privés d’emploi et que la situation est pire parmi les dix- sept de la zone Euro.

La précarisation du travail

Partout la précarité, la flexibilité, la déréglementation du travail deviennent la norme du fait que, depuis 2011, les gouvernements nationaux sont dépossédés de leurs prérogatives sur les politiques sociales dont ils étaient jusqu’alors les seuls responsables. Aujourd’hui différents mécanismes européens imposent aux Etats de rendre des comptes sur leur politique économique et sociale devant Bruxelles.
Tout cela conditionne, au nom du « coût du travail », les politiques salariales, la remise en cause des cotisations sociales, du code du travail pour plus de facilités pour les employeurs de licencier, de délocaliser.
L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du mois de janvier dernier est un des volets de cette « norme sociale européenne » qui entend niveler par le bas les droits et garanties des salariés.
Le slogan pompeux de la « concurrence libre et non faussée », un des piliers fondamentaux de l’édifice européen a été lui aussi le détonateur de la mise à mort des « monopoles publics ».
Alors que le « monopole public » est le seul garant de la qualité du service rendu en termes d’égalité d’accès et de réponses aux besoins des populations, la législation communautaire, au nom de la concurrence exacerbée, exige que les entités publiques soient gérées selon la logique du privé en pesant sur les Etats récalcitrants.
Autant de reculs en termes de services publics, d’emploi, de statut de protection sociale, de droits et de garanties collectives.
Ainsi, dans ses dernières recommandations du 29 mai, la Commission européenne demande à la France de « prendre des mesures d’ici à la fin de l’année 2013 pour équilibrer durablement le système de retraite en 2020 au plus tard, par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales » !
Traduction : faire payer les salariés, les retraités mais surtout pas les patrons !
Les grandes promesses se révèlent aujourd’hui pour le moins mensongères, l’Union Européenne devait nous «  rendre plus forts » et la monnaie unique « nous protéger ». Seuls les grands groupes industriels sont plus forts et les intérêts des milieux financiers protégés !
Reste-t-il un espace social dans cette Europe ?