9 avril 2015 : soyons en grève!

Le 19 février, face à un risque d’échec à l’Assemblée Nationale, c’est à coup de 49.3 de la constitution que le 1er Ministre Manuel Valls passe en force en 1ère lecture le projet de loi Macron. Le nouveau « chef de guerre », domestique du capital, n’a pas hésité à dégainer l’arme antisociale que son président, jadis dans l’opposition, qualifiait de brutalité et de déni de démocratie. Cette loi, que les médias réduisent volontairement au travail dominical, est une véritable déclaration de guerre au monde du travail. Elle assène le plus grand recul social depuis la libération, facilite les licenciements, piétine le droit du travail et supprime les peines de prison pour les patrons voyous. Elle est surtout une réforme en profondeur qui vise à libéraliser de nombreux secteurs d’activité et va, bien au delà du travail, avoir des conséquences dans la vie quotidienne des populations. Mais pourquoi le gouvernement de M. Valls prétend-il aujourd’hui l’imposer avec le soi-disant consentement des Français, allant même jusqu’à stigmatiser les opposants à ce prétendu élan libéral conforté par le manque de mobilisation ?
La manipulation politique et médiatique autour de l’horreur et du choc émotionnel après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cascher de Vincennes a placé le pays entier dans une Unité Nationale de façade. Avec comme unique but celui de servir les intérêts politiques d’un Président de la République historiquement bas dans les sondages en raison de la politique antisociale de son gouvernement pourtant étiqueté à gauche. Aussi, sur les pancartes « Je suis Charlie » le gouvernement y a t-il lu le message subliminal « Je suis Macron » ? L’histoire retiendra-t-elle qu’un certain 11 janvier 2015, le gouvernement a profité du défilé de 4 millions de personnes pour conforter ce souffle libéral et même aller plus loin ?
Toutefois cette stratégie de « l’hypnose émotionnelle », profiter d’un évènement traumatique pour imposer des réformes impopulaires, a déjà trouvé ses limites dans les luttes qui se développent et qui doivent s’amplifier sur les besoins et les revendications des salariés, retraités et privés d’emploi. La mise en échec de tous les dispositifs mis en place par le patronat et ses valets pour l’austérité ne peut passer que par un grand processus de mobilisation nationale, interprofessionnelle et unitaire liant les actions dans les professions pour bloquer les productions et toucher le capital au cœur (ses profits colossaux).
C’est ce que l’appel unitaire CGT, FO, FSU et Solidaires nous invite à faire le 9 avril 2015. Contre l’austérité, la loi Macron et pour la satisfaction des revendications tous en grève et dans la rue le 9 avril !

Projet de loi Macron : tout pour les patrons!

tract_loiMacron_couleurs Le projet de loi Macron c’est : • La banalisation du travail du dimanche et de nuit, mettant fin progressivement aux compensations salariales car a terme ce travail ne serait plus exceptionnel. • Des plans de licenciements collectifs dans … Continuer la lecture

Les enjeux des élections professionnelles de décembre 2014

Votons CGT

Votons CGT

La Fonction Publique et ses agents sont au cœur d’enjeux fondamentaux en termes de satisfaction des besoins sociaux et en tant que leviers émancipateurs pour l’ensemble des travailleurs, dans l’emploi ou hors de l’emploi. Jamais peut-être, une politique ne les a si sévèrement frappés qu’aujourd’hui.

La réforme des collectivités territoriales, la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et son avatar social libéral la MAP (Modernisation de l’Action Publique), les suppressions massives de postes et d’emplois, la baisse des dépenses publiques, une fiscalité toujours plus inique et inefficace, constituent les principaux vecteurs d’un double mouvement consistant à réduire l’intervention publique et à la mettre au service d’intérêts particuliers.

La baisse continue et aggravée des salaires directs et socialisés, notamment par le biais des exonérations de cotisations sociales, la déstructuration du statut général, le recours démesuré et éhonté aux non-titulaires et aux précaires, la non reconnaissance des qualifications sont les axes essentiels par lesquels la neutralité et l’impartialité des agents publics -garanties fondamentales pour le citoyen- sont remises en cause.

C’est un pan essentiel du pacte républicain issu du programme du Conseil National de la Résistance qui est mis en danger à travers l’attaque portée contre la fonction publique, comme outil démocratique de réponse aux besoins des usagers, échappant à la logique marchande.

Ces attaques violentes ne répondent pas seulement à la volonté de réduire la « dépense publique » mais surtout aux exigences patronales consistant à privatiser des missions fondamentales de l’État afin qu’elles répondent aux intérêts particuliers des actionnaires propriétaires lucratifs des lieux de travail.

Dans ce cadre, le statut général de la Fonction publique constitue un obstacle inacceptable pour le patronat mais un levier émancipateur révolutionnaire pour les travailleurs permettant de construire un nouveau statut du travailleur salarié dont la qualification serait attachée à la personne et non à l’emploi.

Des Élections dans la Fonction publique… Pour quoi faire ?

Le 4 décembre 2014, tous les agents titulaires et non titulaires sont appelés à participer aux premières élections professionnelles de la Fonction Publique.

La participation aux élections pour le vote CGT c’est :

  • Mettre au cœur des instances les revendications, au premier chef desquelles des moyens humains à la hauteur des besoins des populations notamment par un vaste plan de titularisation assis sur la création de postes statutaires.
  • Faire des instances des lieux d’expression des luttes pour toutes les questions qui touchent aux missions, à l’organisation des services, aux conditions de travail et à la défense et l’amélioration du statut général des fonctionnaires et des statuts particuliers entourés de garanties collectives et individuelles.
  • Des droits syndicaux pour les agents et les militants de la CGT pour mener l’action revendicative au quotidien.

Mobilisation à l’ADAPEI 41

L’ADAPEI 41, plus connue sous le nom des « Papillons blancs », créée en 1961, est une association qui s’occupe des personnes handicapées, pour leur offrir un accompagnement, l’éducation, la formation, les soins, le travail, l’hébergement, la protection et l’insertion auxquels elles ont légitimement droit, qu’elles soient dans ou hors des établissements gérés. Elle regroupe 140 familles et emploie plus de 300 professionnels qui encadrent 570 personnes handicapées, enfants et adultes.
Face à des conditions de travail de plus en plus dégradées, une précarité des salariés grandissante, une gestion du personnel par les pressions, répressions, recours abusifs à des sanctions arbitraires, le syndicat CGT ADAPEI 41 récemment créé a appelé les salariés à débrayer le lundi 7 Juillet 2014, à l’occasion de la convocation à sanction d’une collègue au Moulin Chouard (atelier Grain d’Or à la Chaussée St Victor).

Les revendications formulées à l’occasion de ce débrayage, portaient :

– la suppression de sanctions disciplinaires et l’arrêt des procédures engagées à l’encontre des salariés, pour certains également élus représentants du personnel,
– l’engagement d’un véritable dialogue pour l’amélioration des conditions de travail des salariés, pour une meilleure prise en charge des usagers,
– l’attribution des moyens humains pour répondre aux besoins des usagers, notamment par la pérennisation dans leur emploi de salariés précaires.

Grâce à cette mobilisation collective et solidaire, la direction a été contrainte de reculer et aucune sanction n’a été infligée à cette collègue. Après cette première victoire, devant de nombreux problèmes qui demeurent, la mobilisation se poursuit.

Non, les fonctionnaires ne sont pas des nantis !

Le 15 mai, la manifestation Fonction Publique (Etat, Territoriale, Hospitalière) réunissait 700 personnes à Blois pour dénoncer l’austérité capitaliste, la succession des plans de rigueur et les restructurations permanentes.

La RGPP avait initié un véritable plan de casse de l’emploi public par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, avec pour résultat 200 000 emplois détruits entrainant une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels et une augmentation de leurs missions. Hollande ne fait rien pour y remédier puisqu’il s’est engagé, sans concertation, à ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires au nom de la dette publique. Cette dernière est aussi prétexte à la poursuite du gel du point d’indice, base du salaire dans la Fonction Publique. Ce gel, qui date de 2010, a pour conséquence une baisse de pourvoir d’achat de 5 % (14 % depuis 2000).

Plutôt que de s’attaquer au capital, le gouvernement préfère donc considérer les fonctionnaires comme des nantis et mener une offensive contre leurs missions, statut, salaires, retraites et conditions de travail. Tout cela au mépris de l’intérêt général et en particulier des plus vulnérables de nos concitoyens qui trouvent encore dans la fonction publique et les fonctionnaires un point d’appui accessible gratuitement pour connaître leurs droits et obtenir une protection contre la violence patronale et sociale.

Pour l’UD CGT, La Fonction Publique reste seule garante de services publics de proximité à la hauteur des besoins des populations et doit constituer par son statut émancipateur un levier de luttes pour l’ensemble des producteurs de richesses de ce pays que sont les travailleurs du public et du privé. Elle continue d’exiger l’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires ; l’arrêt des suppressions d’emploi et la création de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations ; la reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire ; l’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires ; des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.

 

Tract Fonction Publique

Tract d’appel à la grève dans les 3 fonctions publiques le 15 mai.

tract_FP_140515

Les syndicats CGT de la Fonction Publique d’État, Territoriale et Hospitalière du Loir et Cher appellent l’ensemble des personnels a se mobiliser et a faire grève le jeudi 15 mai 2014 contre l’austérité du pacte de responsabilité, pour la hausse des salaires, la création de postes statutaires, le maintien des services publics de proximité.

La CGT revendique :

  • L’augmentation générale immédiate de la valeur du point indiciaire des salaires,
  • L’arrêt des suppressions d’emplois et des créations de postes statutaires, qui répondent aux besoins des populations,
  • La reconnaissance des qualifications et un déroulement de carrière linéaire,
  • L’arrêt du recours à la précarité et la titularisation de tous les précaires,
  • Des moyens humains et financiers qui permettent le développement des services publics de proximité.